L'autonomisation des réfugiés, thème de la réunion annuelle du HCR et des ONG
Les consultations annuelles entre le HCR et les représentants de 313 organisations non gouvernementales débutent à Genève, avec pour thème les modalités d'une collaboration renforcée.
GENÈVE – Un projet porté par Pangloss Labs, une entreprise française de technologie, et ses partenaires permet d'offrir une aide à l'impression 3D dans le monde, y compris dans les domaines d'action du HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés.
Cette équipe de développeurs est passée de la création de jouets d'enfants à la production d'articles tels que des stéthoscopes, des marques d'identification, des piquets de tente et des panneaux indicatifs, tous susceptibles de sauver des vies dans des contextes d'urgence.
« La collaboration permet d'acheminer les connaissances là où elles sont nécessaires, » a déclaré Paul Bristow, l'un des cofondateurs de Pangloss Labs, dans son intervention à la réunion annuelle du HCR, des organisations non gouvernementales et d'autres partenaires à Genève.
« Ce ne sont pas les machines qui sont magiques, mais bien les gens. L'objectif est de leur donner les moyens de fabriquer les choses dont ils ont besoin pour résoudre leurs problèmes sur place. »
« La collaboration permet d'acheminer les connaissances là où elles sont nécessaires. »
Paul Bristow est l’un des 574 participants — un record de participation — venus du monde entier pour assister à cette réunion annuelle de trois jours où sont évoquées les modalités de collaboration sur les enjeux pressants de la protection des réfugiés et des demandeurs d'asile.
Le thème des discussions de cette année, « Une approche à l'échelle de la société tout entière, » vise à réunir le HCR, les gouvernements, les ONG, le secteur privé, et plus important encore les réfugiés eux-mêmes, pour trouver les moyens d'autonomiser les réfugiés et leur permettre de contribuer à leurs communautés d'accueil. C’est l’approche définie par le Cadre d'action global pour les réfugiés (CRRF) élaboré en septembre dernier dans le droit-fil de la Déclaration de New York.
Une autre forme de collaboration dans la crise des réfugiés et des déplacés a été présentée par Nsamizi, une ONG ougandaise qui travaille avec des réfugiés et des entreprises locales pour promouvoir l'emploi de réchauds à haut rendement énergétique dans l'installation de réfugiés de Nakivale et fournir parallèlement de précieux emplois à des femmes réfugiées.
« Ce ne sont pas les machines qui sont magiques, mais bien les gens. »
Nsamizi est un superbe exemple du type de collaboration inspirée des principes du CRRF que la Déclaration de New York invite le HCR à concrétiser. À ce jour, le HCR a appliqué ce modèle en Ouganda, en Éthiopie, à Djibouti, en Somalie, en République unie de Tanzanie, au Honduras, au Costa Rica et au Mexique.
Les consultations se tiendront cette année du 14 au 16 juin, avec la participation des représentants de 313 organisations de 91 pays. Signalons notamment un marché de l'innovation où les organisations peuvent se rencontrer et échanger leurs idées ainsi qu'un atelier consacré à l'élaboration d'une approche globale visant à mieux répondre aux besoins des femmes et des jeunes filles réfugiées.
Une table ronde sera également consacrée aux moyens de renforcer la collaboration pour promouvoir l'autonomie et la résilience. Ces consultations s'inscrivent dans un contexte mondial de déplacements de populations sans précédent, soulignant toujours davantage la nécessité de la solidarité et du partage des responsabilités au niveau mondial.
« Ces idées nouvelles et le regain d'élan pour le renforcement de notre collaboration dessinent clairement la tâche que nous avons à accomplir, » a déclaré le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés dans son allocution de bienvenue. « Formuler des recommandations fortes, pertinentes, réalisables et fondées sur l'expérience qui aboutiront à des solutions exhaustives et plus efficaces à la crise des réfugiés. »