Bangladesh : Le HCR intensifie la livraison d'aide d'urgence aux Rohingyas
Un mois après avoir fui le Myanmar, la grande majorité des réfugiés vit dans des camps informels et des installations spontanées.
BORD DE ROUTE, SUD DU CAMP DE RÉFUGIÉS DE KUTUPALONG, Bangladesh – La nuit dernière, Nurun Nahar et ses enfants ont dormi sous un buisson au bord d'une route du sud du Bangladesh.
« Il faut qu'on trouve un endroit pour se reposer, s'abriter et puis, nous avons besoin de riz, » dit cette mère rohingya de 38 ans, debout sur un monticule de boue et de guenilles, serrant contre elle son plus jeune enfant, sur fond de passage incessant de camions et de voitures.
Nurun est l'une des quelque 429 000 réfugiés rohingyas en fuite depuis la flambée de violence qui a éclaté au Myanmar à la fin du mois dernier.
Le HCR intensifie les livraisons d'aide d’urgence.
Comme Nurun et ses enfants, la plupart d'entre eux s'accrochent à la vie dans les installations spontanées qui jalonnent le bas-côté des routes du sud-est du Bangladesh ou dans les camps informels accrochés aux flancs de collines. Fort heureusement, l'assistance est en route. Le HCR intensifie la livraison d’aide d’urgence aux réfugiés rohingyas au Bangladesh. Ces personnes désespérées campent en périphérie de deux camps officiels de réfugiés dans le sud-est du Bangladesh.
« A la demande des autorités bangladaises, nous accélérons la distribution de bâches en plastique, afin d’assurer au plus grand nombre une protection minimale contre les pluies et les vents de mousson, » a déclaré Andrej Mahecic, porte-parole du HCR, lors d'une conférence de presse tenue le 22 septembre 2017 au Palais des Nations à Genève.
Il a ajouté que des employés du HCR en charge de la planification de sites sont sur place pour aider à organiser un site de 800 hectares alloué aux nouveaux arrivants par les autorités.
« Samedi, nous prévoyons de commencer la distribution de kits d’ustensiles de cuisine, de matelas, de lampes à énergie solaire et d’autres articles de secours essentiels à un premier groupe de 3 500 familles sélectionnées par les dirigeants communautaires, » a indiqué Andrej Mahecic.
« La dernière fois que j'ai mangé, c'était hier matin. »
Dans tous les domaines, les besoins sont immenses. Parmi ceux qui ont un besoin extrême d'abri et nourriture figure Karimullah, un réfugié rohingya de 50 ans qui a atteint le Bangladesh la semaine dernière et vit au bord de la route.
Sans abri et sans nourriture, il comptait hier parmi les centaines de personnes qui jouaient des coudes et se bousculaient pour attraper l'un des sacs bourrés de riz, de lentilles, d’huile, de bougies et d’allumettes que des volontaires bangladais leur jetaient depuis la benne d'un camion.
« La dernière fois que j'ai mangé, c'était hier matin : des galettes de riz, » dit ce cinquantenaire émacié qui a l'air beaucoup plus vieux que son âge. « J'ai besoin de tout. »
Votre soutien est requis d'urgence pour aider les enfants, les femmes et les hommes réfugiés au Bangladesh. Merci de faire un don maintenant.