Les personnes déplacées fuient en quête de sécurité dans d'autres régions au sein même de leur pays, où ils ont besoin d'une aide
On utilise souvent de façon erronée le terme de réfugiés pour désigner les personnes déplacées internes. Contrairement aux réfugiés, les déplacés internes n'ont pas traversé de frontière internationale pour chercher asile dans un autre pays. Ils sont restés dans leur pays. Même s'ils ont fui pour des raisons similaires à celles des réfugiés (conflit armé, violence généralisée, violations des droits humains), les déplacés internes demeurent légalement sous la protection de leur propre gouvernement, ce gouvernement constituant parfois lui-même la cause de leur fuite. En tant que citoyens, les déplacés internes conservent l'ensemble de leurs droits, dont celui à la protection en vertu des droits humains et des principes du droit international humanitaire.
Le mandat initial du HCR ne couvre pas spécifiquement les déplacés internes. Cependant, depuis de nombreuses années et compte tenu de son expertise en matière de déplacement, l'agence aide des millions de déplacés internes. Plus récemment, cette aide s'est organisée par rapport au « principe de la responsabilité sectorielle » ou « cluster approach », instaurant une division du travail au sein des Nations Unies et entre les autres agences humanitaires. Le HCR joue un rôle de chef de file dans les efforts visant à assurer la protection des déplacés internes victimes d'un conflit, la fourniture d'abris d'urgence à ces populations ainsi que la coordination et la gestion des camps de déplacés internes.
Fin 2011, la population de déplacés internes dans le monde était estimée à 26,4 millions. Le HCR portait assistance auprès d'environ 15,5 millions de personnes déplacées internes dans 26 pays, y compris les trois pays où se trouvent les plus importantes populations de déplacés internes : la Colombie, la République démocratique du Congo et le Pakistan.
Des millions d'autres civils qui sont sans abri suite à une catastrophe naturelle sont également qualifiés de déplacés internes. Pour ce groupe, le HCR intervient uniquement dans des circonstances exceptionnelles, comme le tremblement de terre à Haïti en 2010.