Il est difficile de déterminer le véritable nombre d'apatrides
L’apatridie est souvent incomprise et, dans de nombreux pays, on ignore son envergure. Il est difficile de mesurer l’ampleur de l’apatridie du fait même de la nature de ce phénomène. Les apatrides vivent souvent dans des situations précaires, en marge de la société, la plupart du temps sans documents d’identité, et sont sujets à la discrimination.
L’identification des apatrides constitue un pré-requis pour aborder le problème. Ainsi, le HCR encourage les États à communiquer leurs statistiques sur les apatrides ou sur les personnes à nationalité indéterminée. Certains gouvernements ont mis en place des mécanismes afin d’identifier ces personnes, alors que le HCR, en coopération avec ses agences sœurs, travaille avec d’autres afin de déterminer les chiffres de l’apatridie.
Le HCR ne peut fournir des statistiques définitives sur les apatrides dans le monde, mais nous estimons que le nombre total s’élevait aux alentours de 12 millions à la fin de 2011, parmi lesquels 3,5 millions dans les 64 pays ayant des statistiques fiables. Au vu de l’amélioration de la couverture des données, nous avons une idée plus claire des nombres totaux. En même temps, le nombre d’apatrides a considérablement baissé dans certains pays, tels que le Bengladesh, le Népal, et le Sri Lanka.
Le rapport statistique du HCR comprend plusieurs pays pour lesquels il possède des informations mais pas de statistiques fiables sur l’apatridie. Parmi ces pays on retrouve le Cambodge, la Côte d’Ivoire, la République Dominicaine, l’Inde et l’Indonésie.