Nairobi — Angelina Jolie, l'Emissaire du HCR, lance un appel en faveur des enfants réfugiés
Pour marquer la Journée mondiale 2017 du réfugié, l'Emissaire du HCR Angelina Jolie a rendu visite à des adolescentes réfugiées à Nairobi.
Angelina Jolie a rencontré une vingtaine d’adolescentes réfugiées, non accompagnées ou séparées de leurs parents, qui vivent actuellement dans le foyer sécurisé Heshima Kenya Safe House et qui participent à un programme d'autonomisation pour jeunes filles.
Ces jeunes filles ont fui l'extrême violence ou les persécutions en République démocratique du Congo (RDC), au Soudan du Sud, en Somalie, au Burundi ou au Rwanda. Presque toutes ont subi des violences sexuelles et sexistes qui leur ont volé leur enfance. Bon nombre d’entre elles ont accouché après avoir été violées ou sont enceintes. Elles ont raconté leurs parcours individuels à Angelina Jolie et lui ont parlé de leur vie d'aujourd'hui.
Angelina Jolie a déclaré :
« Plus de la moitié des réfugiés et des personnes déplacées dans le monde sont des femmes et des enfants. Notre manière de les traiter est une mesure de notre degré d’humanité en tant que nations. En cette Journée mondiale du réfugié, je ne demande qu’une seule chose : que les gens pensent à la douleur et à la souffrance de jeunes filles comme celles-ci. Non seulement elles ont dû fuir l'extrême violence ou les persécutions, mais elles ont également tout perdu, elles ont été témoins de la mort de membres de leur famille et confrontées à tant d'abus, d'intolérance et de difficultés. Elles font de leur mieux pour aller de l’avant, avec un minimum de soutien, pour vivre dignement tout en faisant face à des défis quasiment insurmontables. C'était un honneur de passer la journée avec elles.”
C'était la troisième fois qu'Angelina Jolie se rendait au Kenya, un pays qui accueille quelque 491 000 réfugiés venus de Somalie, du Soudan du Sud, de RDC, du Burundi et d'autres pays de la région. La plupart des 67 000 réfugiés vivant en milieu urbain au Kenya luttent pour survivre grâce aux aides du HCR et d'autres organisations humanitaires, et bon nombre d'entre eux se remettent difficilement des sévices effroyables et de la terreur qu'ils ont vécus avant et pendant leur fuite.
Parmi les réfugiés qui se trouvent au Kenya, 101 713 personnes viennent du Soudan du Sud. Ce pays est désormais la nouvelle cause prépondérante des déplacements forcés depuis la rupture catastrophique, en juillet 2016, des efforts de paix ayant engendré le départ de 737 400 personnes avant la fin de l'année.
L'Emissaire a ajouté : « Le Kenya accueille près d'un demi-million de réfugiés, et le HCR en est très reconnaissant au peuple et au gouvernement du Kenya.”
Au total, le programme d'autonomisation pour jeunes filles de Heshima Kenya aide quelque 200 jeunes filles réfugiées et entre autres, celles qui logent dans la Safe House. Elles bénéficient d'un enseignement et de formations pour acquérir de nouvelles compétences afin de leur permettre de devenir autosuffisantes.
Bénédicte, qui supervise le programme Heshima Kenya, explique ce qui la motive à aider les réfugiées : « Quand je les vois, je ne vois pas des réfugiées, mais je vois des êtres humains qui souffrent, non par choix, mais du fait de circonstances indépendantes de leur volonté.”
Du fait du manque d'options de réinstallation, l’objectif principal de Heshima Kenya est d’aider les réfugiées à s'intégrer pleinement dans la communauté kényane. Cette approche est également celle que soutiennent le HCR et ses partenaires lors des discussions internationales qui visent à forger, l'année prochaine, le nouveau Pacte mondial sur les réfugiés.
« Quand on les autonomise, on leur donne la dignité », explique Bénédicte. « Elles n'ont plus besoin de s'appuyer sur quiconque. Et le gouvernement du Kenya commence également à apprécier leur présence, en tant que contribuables, en tant qu'employeurs et en tant que consommatrices ayant un pouvoir d'achat. »
Contacts médias :
- À Nairobi, Yvonne Ndege, ndege@unhcr.org, +254 79 773 5977
- En mission à Nairobi, Marie-Noëlle LITTLE-BOYER, littlem@unhcr.org, +41 79 217 30 46