« Quand les soldats rentrent dans ton appartement, c'est la fin. »
Tarik Demirovic, 41 ans, a grandi à Mostar, une ville pittoresque de l'ex-Yougoslavie, au bord de la rivière Neretva. Vingt ans plus tard, lorsque la Bosnie-Herzégovine s'est enfoncée dans la guerre civile, il a essayé de rester, car il s'était accoutumé au danger et à cette nouvelle réalité. Toutefois, il s'est retrouvé face à un cruel dilemme : rester dans la ville qu'il aimait mais au risque du bien-être et même de la vie de sa famille, ou fuir avec eux vers un pays qu'il ne connaissait pas et recommencer une nouvelle vie. Tarik Demirovic a choisi de partir. Sa famille a obtenu le statut de réfugié de la part du bureau du HCR à Mostar. Il s'est lui-même tout d'abord rendu en Allemagne puis il a rejoint la Norvège, qui a accepté sa famille pour une réinstallation. Tarik ne parlait pas le norvégien. Mais il a rapidement trouvé du travail dans une ferme et il a rapidement prospéré dans son pays d'adoption. Tarik Demirovic est actuellement Directeur de Manpower Professional Engineering, une entreprise de consulting basée à Oslo qui emploie chaque jour plus de 38 000 professionnels dans 80 pays autour du monde. Il est marié et il a deux enfants. « C'est très difficile de quitter votre chez-soi », nous a-t-il expliqué. « Mais quand les soldats rentrent dans votre appartement, c'est la fin. C'est vraiment une question de vie ou de mort. Ma décision a été de devenir un réfugié. Pour en savoir plus sur la question des réfugiés, consultez www.unhcr.fr