Last Updated: Friday, 01 November 2019, 13:47 GMT

Kenya : information sur la secte Mungiki, notamment sur ses chefs, ses membres, ses méthodes de recrutement, sa structure organisationnelle et ses activités; protection offerte par l'État aux victimes de la secte (2006 - octobre 2007)

Publisher Canada: Immigration and Refugee Board of Canada
Author Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada, Ottawa
Publication Date 1 November 2007
Citation / Document Symbol KEN102637.EF
Cite as Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Kenya : information sur la secte Mungiki, notamment sur ses chefs, ses membres, ses méthodes de recrutement, sa structure organisationnelle et ses activités; protection offerte par l'État aux victimes de la secte (2006 - octobre 2007), 1 November 2007, KEN102637.EF, available at: https://www.refworld.org/docid/47d651a725.html [accessed 3 November 2019]
DisclaimerThis is not a UNHCR publication. UNHCR is not responsible for, nor does it necessarily endorse, its content. Any views expressed are solely those of the author or publisher and do not necessarily reflect those of UNHCR, the United Nations or its Member States.

Contexte

Les Mungikis forment une secte politico-religieuse au Kenya (Africa Research Bulletin 1er-31 janv. 2006, 16507; Revolutionary and Dissident Movements of the World 2004, 268-269). Mise sur pied à la fin des années 1980 (NPR 17 juill. 2007; VOA 29 mai 2007), cette secte est surtout constituée de Kikouyous, le groupe ethnique le plus nombreux du Kenya (ibid.; Reuters 5 juin 2007; Africa Research Bulletin 1er-31 mai 2007, 17088). En langue kikouyoue, le mot mungiki signifie [traduction] « multitude » (VOA 29 mai 2007; NPR 17 juill. 2007; Safer Access juill. 2007) ou [traduction] « peuple uni » (ibid.; The First Post 9 juill. 2007; Revolutionary and Dissident Movements 2004, 268). La rébellion des Mau-Mau en 1950 contre l'administration coloniale britannique aurait inspiré les fondateurs du groupe (ibid.; VOA 29 mai 2007; Safer Access juill. 2007); cependant, les survivants de la lutte pour l'indépendance n'appuient pas cette association (ibid.).

Les Mungikis rejetteraient les valeurs [traduction] « occidentales » et revendiqueraient le retour des coutumes et des croyances traditionnelles de leur tribu (Reuters 5 juin 2007; Revolutionary and Dissident Movements 2004, 268; Africa Research Bulletin 1er-31 mai 2007, 17088). La secte préconise notamment la mutilation génitale féminine (ibid., 17087; The First Post 9 juill. 2007; Reuters 5 juin 2007). Des adeptes de la secte auraient également attaqué des femmes parce qu'elles portaient un pantalon ou une minijupe (Nations Unies oct. 2007; Safer Access juillet 2007).

Les Mungikis ont la réputation d'agir avec une violence [traduction] « extrême » et constituent l'une des organisations criminelles les plus craintes au Kenya (Nations Unies oct. 2007; voir aussi NPR 17 juill. 2007; VOA 29 mai 2007). En 2002, la secte, impliquée dans une série de meurtres dans la capitale, Nairobi, a été déclarée illégale le gouvernement kényan (Safer Access juill. 2007; VOA 29 mai 2007).

Dirigeants

Cité dans un article publié le 2 juillet 2007 dans le Washington Post, le coordonnateur du réseau des droits de la personne du Kenya (Kenya Human Rights Network), organisation-cadre constituée de plus de 50 organisations non gouvernementales (ONG) (KNCHR 10 juill. 2007), a signalé que peu des dirigeants des Mungikis sont connus. Plusieurs sources consultées par la Direction des recherches nomment John Kamunya [ou Maina Njenga (BBC 21 juin 2007; Safer Access juillet 2007)] comme l'un des chefs de la secte (ibid.; Revolutionary and Dissident Movements 2004, 269). Cependant, la British Broadcasting Corporation (BBC) affirme qu'il est l'un des anciens chefs du groupe (BBC 21 juin 2007; ibid. 22 juin 2007; ibid. 24 mai 2007b). En juin 2007, John Kamunya a été arrêté et condamné à cinq ans d'emprisonnement pour possession de stupéfiants et d'armes à feu (ibid. 22 juin 2007; ibid. 21 juin 2007; Safer Access juill. 2007).

Njoroge Kamunya, autre dirigeant présumé des Mungikis et frère de John Kamunya, a été arrêté en août 2007 (BBC 23 août 2007; AFP 24 août 2007) pour infractions en matière de drogues (ibid.; Birmingham Post 25 août 2007), mais a également été interrogé par la police au sujet de plusieurs meurtres (AFP 24 août 2007). Aucune information indiquant s'il a été condamné à une peine d'emprisonnement n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.

Certaines sources consultées affirment qu'un des dirigeants fondateurs des Mungikis était Ndure Waruinge (Revolutionary and Dissident Movements 2004, 268; NPR 17 juill. 2007); cependant, il ne ferait plus partie de ce groupe (ibid.; Washington Post 2 juill. 2007).

Selon un article du Washington Post, ce serait Robertson Buili (alias Joe ou Ndegwa) le chef du groupe (ibid.). Aucune autre information sur Robertson Buili n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.

Cité dans un reportage diffusé le 17 juillet 2007 à la radio publique nationale des États-Unis (National Public Radio – NPR), dont le siège est à Washington, le doyen de l'institut kényan des droits de la personne (Kenya Human Rights Institute – KHRI), [traduction] « groupe de spécialistes œuvrant à la production et à la diffusion de recherches de qualité supérieure dans le domaine des droits de la personne » (CROP 11 avr. 2007), a déclaré que les Mungikis ont moins de dix dirigeants (NPR 17 juill. 2007). Cependant, une autre source consultée par la Direction des recherches signale qu'en 2000, la secte avait au moins treize dirigeants (Revolutionary and Dissident Movements 2004, 269).

En plus d'avoir plusieurs dirigeants, les Mungikis recevraient des directives qui viendraient [traduction] « de loin », soit de certains députés du gouvernement kényan et d'autres gens politiques kényans qui appuient la secte (Safer Access juill. 2007; Africa Research Bulletin 1er-30 juin 2007, 17125; voir aussi The First Post 9 juill. 2007; AI 11 juin 2007).

Adhésion et recrutement

Le nombre exact de Mungikis au Kenya est inconnu (Washington Post 2 juill. 2007; Reuters 5 juin 2007). Cependant, le groupe affirme compter deux millions de membres (Safer Access juill. 2007; BBC 24 mai 2007a; Revolutionary and Dissident Movements 2004, 268). Les membres seraient majoritairement de jeunes chômeurs appartenant à l'ethnie kikouyoue (ibid.; Reuters 5 juin 2007), mais il y aurait également des membres non kikouyous dans le groupe (Revolutionary and Dissident Movements 2004, 268). Parmi les membres des Mungikis, 80 p. 100 seraient des hommes (ibid.). Bon nombre d'entre eux porteraient des tresses rastas (Safer Access juill. 2007; Washington Post 2 juill. 2007).

Dans le cadre de leur initiation, les Mungikis doivent prêter le serment du secret (Africa Research Bulletin 1er-31 mai 2007, 17088; BBC 9 oct. 2007; Reuters 5 juin 2007). Les membres qui désertent les Mungikis ou qui révèlent les secrets du groupe risqueraient de se faire tuer par ce dernier (ibid.; The First Post 9 juill. 2007). Les rites d'initiation comporteraient également un bain dans une concoction de sang de chèvre, d'urine et de tripes (Safer Access juill. 2007; voir aussi The First Post 9 juill. 2007; Nations Unies 7 juin 2007).

Bien que l'adhésion aux Mungikis soit en général volontaire, on trouve parfois des cas de recrutement forcé (Nations Unies 7 juin 2007). Par ailleurs, la pauvreté et le chômage au Kenya rendraient les jeunes vulnérables aux pressions exercées par le groupe (ibid.; NPR 17 juill. 2007).

Structure organisationnelle

Les Mungikis fonctionnent dans le secret (NPR 17 juill. 2007; BBC 24 mai 2007a). La secte [traduction] « ne comporterait pas de structures clairement définies » (Washington Post 2 juill. 2007), et ses membres ne sont généralement pas reconnaissables pour les non-initiés (ibid.; NPR 17 juill. 2007). Le groupe aurait un réseau d'informateurs (Nations Unies 7 juin 2007). De plus, les membres changent souvent d'apparence afin d'éviter de se faire repérer par la police (ibid.).

Selon un rapport publié en juillet 2007 par l'organisation britannique Safer Access, un [traduction] « réseau » de spécialistes dans le domaine de la sécurité des prestataires d'aide humanitaire (Safer Access s.d.), la structure organisationnelle des Mungikis est peu centralisée (ibid. juill. 2007). Le rapport signale que le groupe comporterait des sous-organisations qui se font concurrence (ibid.). Une autre source consultée par la Direction des recherches affirme également que les Mungikis seraient divisés en sous-organisations ou [traduction] « cellules », chacune composée de 50 membres, et sous-divisée en cinq pelotons (The First Post 9 juill. 2007). L'organisation comporterait [traduction] « des dizaines de milliers » de soldats (ibid.).

Le conseil de défense des Mungikis (Mungiki Defence Council – MDC) est une faction armée de la secte qui aurait participé à des exécutions [traduction] « punitives » de gens qui avaient quitté le groupe (Safer Access juill. 2007). Le groupe serait [traduction] « fortement armé » et porterait toutes sortes d'armes : épées, machettes, couteaux, AK-47 et d'autres types d'armes à feu (ibid.).

L'alliance nationale des jeunes du Kenya (Kenya National Youth Alliance – KNYA) serait une organisation de façade des Mungikis (ibid.). Aucune information additionnelle sur les organisations de façade des Mungikis n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.

Activités

Bien que la secte ait été interdite par le gouvernement kényan en 2002, les Mungikis sont demeurés actifs dans le pays (Revolutionary and Dissident Movements 2004, 269; Africa Research Bulletin 1er-31 mai 2007, 17088; Safer Access juill. 2007). Le groupe sévit principalement dans la province centrale du Kenya, la vallée du Rift et à Nairobi (NPR 17 juill. 2007; Africa Research Bulletin 1er -31 janv. 2007, 16507; BBC 24 mai 2007a).

Les Mungikis sont impliqués dans bon nombre d'activités criminelles violentes, y compris l'extorsion et les exécutions (The First Post 9 juill. 2007; Safer Access juill. 2007). En particulier, des membres de la secte extorquent de l'argent aux conducteurs de matatu (minibus) (ibid.; BBC 9 oct. 2007; NPR 17 juill. 2007; Nations Unies oct. 2007; Africa Research Bulletin 1er-31 janv. 2006, 16507). Les Mungikis réclament aussi des [traduction] « frais de protection » aux résidents des bidonvilles et de l'argent pour des services de base comme l'eau, l'électricité (Reuters 5 juin 2007; Safer Access juill. 2007; BBC 24 mai 2007a; Nations Unies 7 juin 2007) et l'accès aux toilettes publiques (ibid.; Safer Access juill. 2007). La secte extorque également de l'argent à des entreprises (BBC 22 juin 2007; NPR 17 juill. 2007; Africa Research Bulletin 1er-30 juin 2007, 17125). Ceux qui refusent de payer risquent la mort (ibid.; BBC 9 oct. 2007; ibid. 17 sept. 2007). Les Mungikis ont l'habitude de décapiter et de démembrer leurs victimes (ibid. 22 mai 2007; Africa Research Bulletin 1er-30 juin 2007, 17125; ibid. 1er-31 mai 2007, 17087).

Selon Amnesty International (AI), entre avril 2007 et la mi-juin 2007, les Mungikis ont tué [traduction] « des dizaines de personnes », y compris des agents de police, à Nairobi et dans le centre du Kenya (11 juin 2007). Certaines victimes ont été décapitées (ibid.). Ces actes de violence auraient été déclenchées par le refus de conducteurs de matatu de payer les frais exigés par les Mungikis (BBC 9 oct. 2007; ibid. 22 mai 2007; NPR 17 juill. 2007).

Les Mungikis se livreraient également à la fraude, au vol qualifié (BBC 24 mai 2007a) et aux enlèvements (ibid.; Africa Research Bulletin 1er-31 mai 2007, 17088; Reuters 5 juin 2007). Par ailleurs, certains politiciens, pour intimider leurs détracteurs et les électeurs (VOA 29 mai 2007), auraient engagé des Mungikis comme [traduction] « hommes de main » (Reuters 5 juin 2007; BBC 9 oct. 2007; Safer Access juill. 2007; VOA 29 mai 2007).

Protection offerte par l'État

Des sources de 2006 et de 2007 affirment que la police kényane sévit contre les Mungikis (Africa Research Bulletin 1er-31 janv. 2006, 16507; ibid. 1er-31 mai 2007, 17087; BBC 8 juin 2007a; ibid. 17 sept. 2007). Une unité spéciale de police, autorisée à [traduction] « tirer pour tuer », aurait été établie afin de lutter contre l'organisation interdite (Safer Access juill. 2007). En juin 2007, à la suite de la décapitation de six présumés [traduction] « renégats » mungikis, la police a arrêté plus de 2 400 personnes soupçonnées d'être membres de la secte (ibid.; voir aussi BBC 22 mai 2007). Au cours du même mois, la police aurait tué, en une semaine, plus de 30 personnes soupçonnées d'appartenir à la secte (BBC 8 juin 2007b).

En dépit des mesures sévères prises par la police à l'endroit des Mungikis, ces derniers commettent toujours des meurtres (Reuters 5 juin 2007; BBC 22 juin 2007; Africa Research Bulletin 1er-30 juin 2007, 17125). Cité dans un article paru le 2 juillet 2007 dans le Washington Post, le coordonnateur du réseau des droits de la personne du Kenya (Kenya Human Rights Network) a déclaré que [traduction] « le gouvernement ne sait absolument pas comment freiner les activités des [Mungikis] parce qu'il fait affaire à un groupe qui ne comporte pas de structures clairement définies et dont la plupart des dirigeants sont inconnus ».

Un porte-parole de la police kényane, cité dans un article publié en juin 2007 par la British Broadcasting Corporation (BBC), a déclaré que les résidents d'un bidonville de Nairobi quittaient leur maison par crainte que la police ne puisse les protéger des Mungikis (8 juin 2007b). La BBC signale également que certains habitants des bidonvilles craignent autant la police que les Mungikis (8 juin 2007a).

La police kényane a été accusée de complicité avec les Mungikis et d'avoir permis à la secte [traduction] « d'agir impunément » (Africa Research Bulletin 1-30 juin 2007, 17125). Des sources ont laissé entendre que les mesures sévères prises récemment à l'endroit des Mungikis résulteraient dans les faits [traduction] « d'un conflit de pouvoir » entre les deux groupes (The First Post 9 juill. 2007).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

Africa Research Bulletin [Londres]. 1er-30 juin 2007. Vol. 44, n° 6. « Kenya: Mungiki Attacks ».
_____. 1er-31 mai 2007. Vol. 44, n° 5. « Kenya: Gruesome Killings ».
_____. 1er-31 janvier 2006. Vol. 43, n° 1. « Kenya: Crackdown on Mungiki Sect ».

Agence France-Presse (AFP). 24 août 2007. « Suspected Head of Kenyan Killer Group Faces Drug Rap ». (Factiva)

Amnesty International (AI). 11 juin 2007. « Kenya: Police Operations against Mungiki Must Comply with Kenya's Obligations under International Human Rights Law ». (AFR 32/0018/2007) [Date de consultation : 16 oct. 2007]

Birmingham Post. 25 août 2007. « Kenya: International – Gang Leader Held ». (Factiva)

British Broadcasting Corporation (BBC). 9 octobre 2007. Gitau Warigi. « The Rise of Kenya's Vigilantes ». [Date de consultation : 16 oct. 2007]
_____. 17 septembre 2007. « Kenyan Sect 'Beheads' Policeman ». [Date de consultation : 16 oct. 2007]
_____. 23 août 2007. « Banned Kenyan Gang Leader Caught ». [Date de consultation : 16 oct. 2007]
_____. 22 juin 2007. « Kenya Murders after Sect Jailing ». [Date de consultation : 16 oct. 2007]
_____. 21 juin 2007. « Kenya Sect Leader Sent to Prison ». [Date de consultation : 16 oct. 2007]
_____. 8 juin 2007a. Karen Allen. « Kenyan Terror at Gang Crackdown ». [Date de consultation : 16 oct. 2007]
_____. 8 juin 2007b. « Kenya Police Deny Sect Brutality ». [Date de consultation : 16 oct. 2007]
_____. 24 mai 2007a. « Profile: Kenya's Secretive Mungiki Sect ». [Date de consultation : 16 oct. 2007]
_____. 24 mai 2007b. « Kenyan Judge Releases Sect Leader ». [Date de consultation : 16 oct. 2007]
_____. 22 mai 2007. « Beheadings Spark Kenyan Sect Hunt ». [Date de consultation : 16 oct. 2007]

Comparative Research Programme on Poverty (CROP). 11 avril 2007. « Kenya Human Rights Institute ». [Date de consultation : 22 oct. 2007]

The First Post [Cheltenham, R.-U.]. 9 juillet 2007. Mark Paterson. « Meet the Mungiki, Kenya's Cosa Nostra ». [Date de consultation : 16 oct. 2007]

Kenya National Commission on Human Rights (KNCHR). 10 juillet 2007. « Petitioning the KNCHR to the Carry Out an Inquiry into the Security Crisis and Impunity in the Country ». [Date de consultation : 22 oct. 2007]

National Public Radio (NPR). 17 juillet 2007. Gwen Thompkins. « Brutal Gangs Terrorize Slum Residents in Kenya ». [Date de consultation : 16 oct. 2007]

Nations Unies. Octobre 2007. ONU-Habitat. « Nairobi: Crime and the City ». Global Report on Human Settlements 2007. [Date de consultation : 16 oct. 2007]
_____. 7 juin 2007. Réseaux d'information régionaux intégrés (IRIN). « Kenya: Security Crisis in Slum as Sect and Police Clash ». [Date de consultation : 7 juin 2007]

Reuters. 5 juin 2007. « Factbox: Key Facts About Kenya's Mungiki Gang ». (Factiva)

Revolutionary and Dissident Movements of the World. 2004. 4th edition. Sous la direction de Bogdan Szajkowski. John Harper Publishing : Londres.

Safer Access. Juillet 2007. « The Mungiki: Cult, Street Gang or Political Force? ». [Date de consultation : 16 oct. 2007]
_____. S.d. « Contact Us ». [Date de consultation : 25 oct. 2007]

Voice of America (VOA). 29 mai 2007. Alisha Ryu. « Sect Spreads Fear in Kenya ». [Date de consultation : 16 oct. 2007]

The Washington Post. 2 juillet 2007. Stephanie McCrummen. « Brutal Kenyan Sect Aims to Provoke Strife ». [Date de consultation : 16 oct. 2007]

Autres sources consultées

Sites Internet, y compris : AllAfrica, États-Unis – Department of State, European Country of Origin Information Network (ecoi.net), Freedom House, Human Rights Watch (HRW), Kenyan National Commission on Human Rights (KNCHR), Royaume-Uni – Home Office, Small Arms Survey (SAS).

Copyright notice: This document is published with the permission of the copyright holder and producer Immigration and Refugee Board of Canada (IRB). The original version of this document may be found on the offical website of the IRB at http://www.irb-cisr.gc.ca/en/. Documents earlier than 2003 may be found only on Refworld.

Search Refworld

Countries