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Pologne : 1) Information sur le Zmichanizowani Oddzialy Milicji Obywatilskiej (ZOMO ou Milice motorisée du peuple). 2) Information sur les grèves d'avril et mai 1988, et subséquemment. 3) Demande de document: Radio Free Europe, Press Review, 4 juillet 1988

Publisher Canada: Immigration and Refugee Board of Canada
Author Research Directorate, Immigration and Refugee Board, Canada
Publication Date 1 November 1989
Citation / Document Symbol POL3096
Cite as Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Pologne : 1) Information sur le Zmichanizowani Oddzialy Milicji Obywatilskiej (ZOMO ou Milice motorisée du peuple). 2) Information sur les grèves d'avril et mai 1988, et subséquemment. 3) Demande de document: Radio Free Europe, Press Review, 4 juillet 1988, 1 November 1989, POL3096, available at: https://www.refworld.org/docid/3ae6ab7778.html [accessed 8 June 2023]
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1) Le ZOMO est un détachement de la police polonaise spécialement entraîné à la lutte anti-émeute [ Hruby S. 1987 "Polish People's Republic (Polska Rzeczpospolita Ludowa)" in: World Encyclopedia of Political Systems & Parties, G.E. Delury, ed., New York et Oxford: Facts on File: 898-913.]. Veuillez trouver ci-joint un extrait de la World Encyclopedia of Political Systems & Parties, qui décrit le ZOMO comme étant bien entraîné, endoctriné politiquement, bien équipé et spécialisé dans l'écrasement des grèves et manifestations. C'est le ZOMO, de plus, qui a joué un rôle policier d'avant-plan dans l'écrasement de l'opposition regroupée autour de Solidarno et dans la répression des manifestations qui ont suivi l'imposition de la loi martiale le 13 décembre 1981.

Le ZOMO recrute certains de ses membres de force; ce fait est confirmé par un représentant du Congrès polonais-canadien à Ottawa (M. Peter Staniszkis, au cours d'une conversation téléphonique tenue le 18 août 1989), par le Polish Helsinki Committee 1985: 19 (ci-joint) qui rapporte que les manifestants prennent en général la fuite à la vue du ZOMO, et par le U.S. Helsinki Watch Committee 1986: 28 (ci-joint également) qui mentionne le cas d'un jeune homme préférant le suicide à l'enrôlement dans le ZOMO. Le gouvernement polonais possède même des moyens légaux pour le recrutement forçé dans le ZOMO, confirmé par le Helsinki Review Conference en novembre 1986, dans un document intitulé: Violations of the Helsinki Accords: Poland, New York et Washington: U.S. Helksinki Watch Committee. Le rapport mentionne que le gouvernement polonais a adopté en 1983 l'article 60A de la loi sur la conscription qui permet aux autorités d'enrôler de jeunes hommes dans le ZOMO plutôt que dans l'armée régulière.

Le Ministère polonais des affaires intérieures a récemment annoncé la dissolution du ZOMO, les opposants politiques ne sont plus harcelés par la police, et les manifestations ne sont plus dispersées par aucune force policière anti-émeute [Texte d'un message télécopié de Radio Free Europe, reçu au Centre de documentation de la CISR à Ottawa le 13 novembre 1989.].

 Vous trouverez de l'information plus détaillée sur les activités du ZOMO dans les documents suivants, de même que de nombreux exemples qui illustrent des cas où le ZOMO a causé des blessures graves ou la mort:

Polish Helsinki Committee, 1985, 1984: Violations of Human Rights in Poland, New York: The Committee in Support of Solidarity et Information Centre for Polish Affairs: 14, 19-31.

Polish Helsinki Committee, 1986, Human Rights Violations in Poland, 1983-1986, Londres: The Information Centre for Polish Affairs and the U.S. Helsinki Watch Committee: 14-15.

U.S. Helsinki Watch Committee, 1986, Violations of the Helsinki Accords: Poland, New York et Washington: Helsinki Review Conference: 24-35, 44-45, 62,63.

Lawyers Committee for Human Rights, 1987, Repression Disguised as Law: Human Rights in Poland, New York: LCHR: 24, 28.

Kaufman M.T. 1985, "Adrift in Poland: 2 Policemen, Sons of Solidarity", The New York Times, 6 novembre 1985.

Latynski M. 1984, "The Church: Between State and Society", Polish Watch (5): 15.

Mason D.S. 1985, "Stalemate and Apathy in Poland" Current History, novembre 1985, 84(505): 377-391.

2) Les grèves d'avril et mai 1988 en Pologne ont commencé dans le secteur du transport le 25 avril 1989 ["Public Transit Strike Stops Polish City", Ottawa Citizen, 26 avril 1989.]. Les grèves se sont ensuite propagées au secteur de l'acier, plus particulièrement au moulin Lénine près de Kraków (Cracovie) [Tagliabue, J. "Steel Strike Widens Polish Labor Unrest", New York Times, 27 avril 1988; Tagliabue, J. "Steel Strikes Spreading in Poland; Talks With Official Unions Fail", New York Times, 30 avril 1988; "Poles Strike as Unionist Held", Globe and Mail, 30 avril 1988.]. Au début de mai 1988, la police anti-émeute polonaise charge sur les foules venues apporter leur support aux grèvistes de Nowa Huta et de Gdank ["Polish Police, Workers Clash in Solidarity's Day of Protest", Globe and Mail, 2 mai 1988; Tagliabue J. "500 Clash With Police in Gdansk Amid May Day Protests in Poland", New York Times, 2 mai 1988; Tagloabue J. "Thousands at Gdansk Shipyard Join Polish Strike", New York Times, 3 mai 1988.]. La police anti-émeute a de nouveau attaqué les grèvistes à Nowa Huta et effectué de nombreuses arrestations ["Riot Police Storm Polish Steel Mill, Crush 10-Day Strike", Globe and Mail, 6 mai 1988; Tagliabue J., "Security Forces Crush a Walkout at Mill in Poland", New York Times, 6 mai 1988. Roberts S., "U.S. Denounces Attacks on the Polish Strikers", New York Times, 6 mai 1988; Tagliabue J., "Bishops Denounce Warsaw for Using Force on Strikers", New York Times, 7 mai 1988.]. Le 3 mai 1988 commençaient d'importantes grèves sur le chantier Lénine à Gdank [Tagliabue J. "Solidarity Nears Shipyard Accord But Many of the Strikers Resist It", New York Times, 9 mai 1988.]. La police anti-émeute n'a cette fois-là pas intervenu [Harsch J.C. "Why the Polish Police Held their Fire", Christian Science Monitor, 9-15 mai 1988.]. Le 10 mai 1988, les grèves cessèrent grâce à une entente sommaire entre le gouvernement et Solidarn [Tagliabue J. "Gdansk Workers End 9-Day Strike; Key Demand Unmet", New York Times, 11 mai 1988; Tagliabue J. "Solidarity and Government Reforms May Both be Victims of Polish Strike", Globe and Mail, 13 mai 1988; "Strike Exposed Solidarity Myth, Poles are Told", Globe and Mail, 12 mai 1988.]. Le 12 mai, cependant, les ouvriers ont commencé une grève du zèle, étant donné que la majorité de leurs demandes n'avaient pas été satisfaites ["Appel à la grève du zèle aux Forges Lénine", Le Devoir, 13 mai 1988; Harsch J.C. "Polish Strikes Sink in Sea of Red Ink", Christian Science Monitor, 16-22 mai 1988.]. Plusieurs dirigeants des grèves ont été arrêtés ou licenciés en avril et mai 1988 ["Poland is Said to Free Some Leaders in Strike", Globe and Mail, 17 mai 1988; "Licenciements en Pologne", Le Devoir, 18 mai 1988; Bourne E. "Poles Peer Into Unstable Future", Christian Science Monitor, 23-29 mai 1988.].

Les élections (à candidat unique) de juin 1988 ont donné lieu à des manifestations étudiantes et un boycott général en Pologne ["Student Protests, Boycott Mark Elections in Poland", Globe and Mail, 18 juin 1988.]. Ce n'est cependant qu'en août 1988 que des grèves générales ont vraiment touché l'ensemble du pays ["Strike Spreads in Poland", Globe and Mail, 18 août 1988, p. A10; "Strikes Spread to Fifth Mine in Poland", Globe and Mail, 10 août 1988, p. A14; "Shipyard May Join Polish Strike", Globe and Mail, 20 août 1988, p. A7; "5,000 Poles Join Strike at Steel Mill", Globe and Mail, 30 août 1988, p. A11; "Polish Leadership Set to Meet Walesa if Labor Strife Ends", Globe and Mail, 31 août 1988, p. A1.]. Là encore, la police anti-émeute a chargé sur la foule et effectué de nombreuses arrestations ["March in Gdansk Leaves 26 Hurt", Globe and Mail, 15 août 1988, p. A10; "Government Orders Out Troops as Strikes Spread Across Poland", Globe and Mail, 23 août 1988, p. A1; "Warsaw Moves to End Labor Strife", Globe and Mail, 24 août 1988, p. A11; "Rolling Police Convoys Help Stifle Polish Strife", Globe and Mail, 26 août 1988, p. A10; "Polish Bishops Cite Rights Violations", Globe and Mail, 27 août 1988, p. A10; "Top Officials May Be Fired Over Strike, Polish Leader Says", Globe and Mail, 29 août 1988, p. A11.]. Les grèves se sont terminées au début de septembre 1988 [Powers C. "Polish Workers Split Over Call to End Strikes", Toronto Star, 2 septembre 1988.]. En octobre 1988, ce sont les étudiants qui se mettent à leur tour en grève pour réclamer la légalisation de leur syndicat ["Student Rallies Sweep Poland", Ottawa Citizen, 12 octobre 1988.]. Une nouvelle grève générale paralyse à nouveau la Pologne en novembre 1988 et se termine par de violents affrontements entre les manifestants et la police anti-émeute ["La Pologne fait face à une grève générale", Le Devoir, 7 novembre 1988; "Polish Police, Demonstrators Clash", Globe and Mail, 12 novembre 1988.].

Au début de février 1989, les travailleurs du domaine de l'énergie se sont mis en grève ["Poland Rebukes Power Plant Strikers", Globe and Mail, 9 février 1989, p. A12.]. La police polonaise a arrêté 120 opposants politiques le 25 février 1989, afin de prévenir leur participation à une réunion interdite ["Polish Police Arrest 120 in Crackdown", Globe and Mail, 27 février 1989, p. A5.]. Au début d'avril 1989, la police polonaise a empêché la tenue d'une conférence de presse qui devait être donnée par le parti interdit KPN (Confédération pour une Pologne indépendante) ["Polish Police Halt News Conference", Globe and Mail, 11 avril 1989, p. N5.]. Plus de 20,000 mineurs se sont mis en grève au début de mai 1989 ["20,000 Miners in Poland Enter Fourth Day of Strike", Globe and Mail, 9 mai 1989, p. A9.]. A la fin de mai 1989, les étudiants de l'Université de Varsovie se sont mis en grève pour demander la légalisation de leur organisation étudiante, le NZS [Vodnik P. "Poussée de fièvre jeune à Varsovie", Libération, 25 mai 1989.]. La police a intervenu en battant et arrêtant les manifestants ["Polish Students Battle Police", Globe and Mail, 24 mai 1989, p. A9.]. Le dimanche 2 avril 1989, la police polonaise a brisé une marche de protestataires anti-nucléaires à Poznan ["Polish Police Clash With Anti-Nuclear Marchers", Globe and Mail, 4 avril 1989, p. A13.]. Des rangées de policiers ZOMOs ont alors acceuilli la foule et a chargé sur les manifestants ["Pologne: violents affrontements entre des policiers et des manifestants anti-nucléaire", Libération, 3 avril 1989, p. 44; "Solidarité débordé dans la rue", Libération, 4 avril 1989, p.19.]. Après les élections de juin 1989, la plupart des manifestations se sont concentrées autour d'un thème majeur: le départ du général Jaruzelski ["Pologne: manifestation", Libération, 22 juin 1989; "Pologne: Jaruzelski se met en réserve", Libération, 1-2 juillet 1989.]. Les problèmes financiers de l'Etat et l'augmentation du coût de la vie a également à l'origine de grèves partout au pays ["Strikes Spreading in Poland", Globe and Mail, 11 août 1989, p. A12; "Strikes Widespread, Some Politically Motivated", BBC Monitoring Service, 23 août 1989; "Strikes Called Off After Appeal from Lech Walesa", BBC Monitoring Service, 28 août 1989.].

3) Tel que convenu au téléphone, la demande de ce document a été annulée, étant donné qu'il n'est pas disponible sans devoir se référer à l'éditeur en Allemagne de l'Ouest.

NOTES

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