Interprète. Sœur. Fashionista.

«J’ai vécu pendant 17 années dans un camp de réfugiés»

Pabi, 24 ans: «Depuis deux ans, je travaille en tant qu’interprète de relais. Je suis tellement fière de ce que j’ai pu accomplir depuis mon arrivée au Canada. Dans mon rôle d’interprète de relais, je m’efforce de fournir un excellent service d’interprétation aux immigrants et réfugiés népalais nouvellement arrivés au Canada, mais ce que j’aime surtout avec mon travail c’est de pouvoir interagir avec les gens. Grâce à mes deux autres emplois, assistante en éducation et assistante vestimentaire, je pense pouvoir influencer et encourager les gens.

Je suis très indépendante. Cependant, quand je ne travaille pas, je visite mes parents, je passe du temps avec mes sœurs et leurs familles ou bien je participe aux évènements culturels organisés par la communauté népalaise. Il m’arrive aussi de rendre visite à mes amis népalais ou de communiquer avec eux par le biais des sites de clavardage vidéo.

Comme passe-temps, j’adore voyager. L’été dernier, je me suis rendue à New York, Pittsburgh et Chicago et pendant les vacances de Noël, j’ai fait l’aller-retour entre 14 états, d’Ottawa jusqu’en Floride.»

 

"I am so proud of what I have been able to accomplish for myself since coming to Canada.  What I like most about my jobs is that I can interact with people." (c) UNHCR/ J. Park/2015

« Je suis tellement fière de ce que j’ai pu accomplir depuis mon arrivée au Canada. Ce que j’aime surtout avec mon travail c’est de pouvoir interagir avec les gens. » (c) UNHCR/J. Park/2015

Pabi est née avec une déficience auditive dans le district de Danaga, à Bhoutan. Pourtant, elle avoue être capable de faire tout ce que les entendants font, sauf entendre. Tout juste après sa naissance, ses parents fuient le Bhoutan. Elle grandit dans un camp de réfugiés au Népal jusqu’à l’âge de 18 ans ; sa famille est ensuite réinstallée à Ottawa, au Canada. Dans son pays d’adoption, Pabi devra faire face à de grands obstacles à cause de l’absence de programmes d’éducation spécialisée pour personnes malentendantes dans le camp de réfugiés. Même après plusieurs années au Canada, elle reste encore émerveillée par tous les outils d’apprentissage, de communication et d’interprétation qui sont disponibles pour les malentendants, y compris des appareils audio-visuels très sophistiqués. Pabi est aussi très fière d’avoir récemment réussi l’examen de citoyenneté. «J’ai hâte d’être à la cérémonie de citoyenneté. Ce sera un grand jour pour moi !»

 

 

 

Les réfugiés. Des personnes ordinaires qui vivent une situation extraordinaire. Partagez leurs récits.

Right Petition Text – FR

Ensemble #Aveclesréfugiés

Signez la pétition

Les réfugiées bhoutanais ont vécu au Népal dans une situation prolongée jusqu’en 1989. En 2007, un grand programme de réinstallation a été lancé en faveur de ce groupe et le HCR a aidé plus de 100 000 réfugiés bhoutanais à s’installer dans un pays tiers. Le Canada a permis à presque 6 000 réfugiés bhoutanais, tout comme Pabi, à recommencer une nouvelle vie dans plusieurs communautés dans le pays et même à Ottawa. Le HCR travaille avec le gouvernement canadien et les groupes de parrainage privé pour aider à coordonner les possibilités de réinstallation au Canada.