Romain Desclous

More than 12,000 Nigerian refugees returned from Cameroon to Nigeria in May. Refugees are arriving to difficult conditions in the town of Banki, some 100 kilometres southeast of Maiduguri and just inside Nigeria. Recently returned refugees are queuing in front of a UNHCR distribution point for essential items such as mattresses, pots...

UNHCR steps up support amidst large-scale returns to Northeast Nigeria

UNHCR is stepping up its response as large numbers of refugees return from Cameroon to north-eastern Nigeria. More than 12,000 refugees returned in the month of May, with 1,800 returning in just one day early last week

UNHCR, the UN Refugee Agency, is stepping up its response as large numbers of refugees return from Cameroon to north-eastern Nigeria. More than 12,000 refugees returned in the month of May, with 1,800 returning in just one day early last week. Refugees are arriving to difficult conditions in the town of Banki, some 100 kilometres southeast of Maiduguri and just inside Nigeria.

Though returns have dropped significantly since last week – with only 24 coming back on Monday – we are nonetheless concerned as Banki is already hosting a large population of nearly 45,000 internally displaced people, and is far from ready to receive such large numbers.

The decisions to return are being taken by refugees themselves – people variously cite difficult conditions at Cameroon’s Minawao camp or the need to be back for the farming season. The refugees also organize their own transport.

In Banki, and also at nearby towns where people are hoping to head, humanitarian access is very limited and largely dependent on the availability of military escorts. As most returnees are still unable to travel onwards to their home villages where security remains uncertain, there is a pressing need for additional land for more shelter and other facilities at the IDP site.

People are having to sleep alongside their few possessions in the open. In the absence of cooking fuel many are burning plastic. Sanitation is a major worry too as what is available cannot serve the number of people in the site. There is little separation between areas for washing clothes and ablutions. With little or no drainage system at water collection points, and the incoming rainy season, the risk of waterborne disease is great.  UNHCR and the government of Nigeria have alerted the refugees in Cameroon that such rate of returns are a strain on the few existing services and create a new emergency for which the response capacity is very limited.

UNHCR and our partners in Banki are doing what we can, given difficult circumstances, to improve conditions both there and in other areas that returnees are seeking to reach such as Gwoza which lies further south of Banki. Plastic sheeting is being provided and some 1500 emergency shelters are under way along with non-food aid kits. Currently food aid is an urgent need and we are appealing to other humanitarian partners to come forward with additional expertise and help.

On 2 March UNHCR, with the governments of Cameroon and Nigeria, signed a Tripartite Agreement aimed at facilitating voluntary returns. The objective and purpose of the tripartite agreement is to ensure that returns comply with international standards.

The situation in Nigeria and Cameroon is part of a wider displacement crisis in the Lake Chad Basin that has displaced over 2.7 million people, including some 210,000 Nigerian refugees into neighbouring countries. As of mid-May, 96,000 of these were registered as being in Cameroon. UNHCR is monitoring the situation on both sides of Nigeria’s border with its neighbours and we continue to urge all countries in the region to allow safe haven and asylum procedures to all those in need. Taking into account the security constraints, UNHCR has started strengthening presence in border entry points for better monitoring and reporting

 

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Le texte en français:

Le HCR renforce son soutien dans un contexte de retours massifs au nord-est du Nigéria

Le HCR renforce son intervention auprès des très nombreux réfugiés qui reviennent du Cameroun vers le nord-est du Nigéria. Plus de 12 000 réfugiés sont rentrés au mois de mai, dont 1 800 en une seule journée.

Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, renforce son intervention alors que de très nombreux réfugiés reviennent du Cameroun vers le nord-est du Nigéria. Plus de 12 000 réfugiés sont rentrés au mois de mai, dont 1 800 en une seule journée au cours de la semaine dernière. Les réfugiés découvrent des conditions difficiles dans la ville de Banki, à environ 100 kilomètres au sud-est de Maiduguri et juste à l’intérieur de la frontière du Nigéria.

Si le nombre de réfugiés a considérablement chuté depuis la semaine dernière, avec seulement 24 arrivées recensées pour la journée de lundi, nous restons cependant vivement préoccupés car Banki accueille déjà une population importante de presque 45 000 déplacés internes et la ville n’est pas préparée pour l’accueil d’un si grand nombre de nouveaux arrivants.

Les réfugiés prennent seuls la décision de rentrer, les personnes rencontrées évoquant les conditions de vie difficiles dans le camp de Minawao au Cameroun ou encore la nécessité de rentrer pour la saison agricole. Les réfugiés organisent également leurs propres moyens de transport.

À Banki, ainsi que dans les villes voisines où ces personnes espèrent se rendre, l’accès aux convois humanitaires est très limité et est largement tributaire de la disponibilité d’escortes militaires. La majorité des rapatriés ne peuvent par ailleurs toujours pas poursuivre leur route et rentrer dans leurs villages parce que la sécurité reste incertaine ; il y a donc un besoin pressant de terrain, d’abris et d’infrastructures supplémentaires sur le site des déplacés internes.

Ces populations dorment en plein air, à côté de leurs affaires. En l’absence de combustible pour faire la cuisine, ils sont nombreux à faire du feu en brûlant du plastique. L’hygiène est également un souci important, car les équipements disponibles sont insuffisants pour le nombre de personnes sur le site. Il n’y a que très peu de séparation entre l’espace pour laver les vêtements et celui des ablutions. La disponibilité limitée, voire inexistante, de systèmes de drainage aux points de distribution d’eau conjuguée à l’arrivée de la saison des pluies entraîne un risque important de maladies transmises par l’eau. Le HCR et le gouvernement du Nigéria ont averti les réfugiés au Cameroun qu’un tel nombre de rapatriés constitue un lourd fardeau pour les quelques services mis en place et crée une nouvelle situation d’urgence pour laquelle les capacités d’intervention sont très limitées.

Compte tenu des circonstances difficiles, le HCR et ses partenaires à Banki font tout ce qui est en leur pouvoir pour améliorer les conditions de vie dans la ville ainsi que dans les autres zones que les rapatriés tentent de rejoindre, comme Gwoza au sud de Banki. Nous distribuons des bâches en plastique et quelque 1 500 abris d’urgence sont en route, ainsi que des kits d’aide non alimentaire. L’aide alimentaire est actuellement un besoin urgent et nous lançons un appel aux autres partenaires humanitaires pour qu’ils apportent leur savoir-faire et l’aide supplémentaire.

Le 3 mars, le HCR et les gouvernements du Cameroun et du Nigéria ont signé un accord tripartite destiné à faciliter les rapatriements volontaires. L’objet et le but de cet accord tripartite est de veiller à ce que ces rapatriements se déroulent selon les normes internationales.

La situation au Nigéria et au Cameroun s’inscrit dans le contexte d’une crise de déplacements de plus grande ampleur dans le bassin du Lac Tchad qui a déplacé plus de 2,7 millions de personnes, dont 210 000 réfugiés nigérians, vers les pays voisins. À la mi-mai, selon les statistiques d’enregistrement, 96 000 d’entre eux se trouvaient au Cameroun. Le HCR surveille la situation des deux côtés des frontières qui séparent le Nigéria de ses pays voisins et nous continuons à appeler tous les pays de la région à donner refuge et à proposer des procédures d’asile à tous ceux qui sont dans le besoin. Au vu des contraintes en matière de sécurité, le HCR a commencé à renforcer sa présence aux postes-frontière afin de mieux surveiller et documenter la situation.

 

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