Cyclone Mora: Des besoins urgents en abris au Bangladesh et au Myanmar

Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Andrej Mahecic – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 2 juin 2017 au Palais des Nations à Genève.

Au camp de Kutupalong, des réfugiés reconstruisent leurs maisons après le passage dévastateur du cyclone Mora dans la région, le 30 mai 2017.   © HCR / Shinji Kubo

Le cyclone Mora s’est engouffré dans le golfe du Bengale au début de cette semaine, endommageant des milliers de maisons au Bangladesh et au Myanmar. De nombreux abris sont nécessaires d’urgence pour les personnes affectées. Beaucoup de réfugiés et de personnes déplacées font partie des victimes.

Des blessés ont été signalés parmi les réfugiés Rohingya dans la région de Cox's Bazar au Bangladesh et parmi les personnes déplacées dans l'État de Rakhine au Myanmar. Un réfugié de 11 ans est décédé mercredi après avoir été frappé par une branche arrachée, dans le camp de réfugiés de Kutupalong à Cox’s Bazar. Au centre du Myanmar dans l'Etat de Rakhine, un jeune déplacé âgé de 10 ans est porté disparu après avoir été balayé du fait de la hausse du niveau des eaux.

Selon les évaluations du HCR dans les camps de Kutupalong et de Nayapara au Bangladesh, la plupart des maisons de réfugiés – qui sont construites avec de la boue, du bambou, des tôles ondulées et des bâches en plastique - ont subi des dégâts. Environ 20 pour cent d’entre elles sont complètement détruites. Les structures communales comme les écoles, les centres communautaires ainsi que les bureaux des autorités et des ONG sont également endommagées. Nos partenaires évaluent la situation dans les sites de fortune et les villages accueillant les réfugiés.

Au Myanmar, le gouvernement mène des évaluations conjointement avec le HCR et d'autres organisations humanitaires. Des centaines d'abris dans les camps de déplacés de l’Etat de Rakhine ont subi des dégâts du fait des vents forts, y compris 186 abris qui se sont effondrés et 339 autres qui sont gravement endommagés.

Dans les deux pays, le HCR et nos partenaires soutiennent les efforts de secours menés par le gouvernement pour venir en aide aux réfugiés, aux personnes déplacées et à leurs communautés d'accueil qui ont été affectées par cette catastrophe naturelle.

L'environnement de travail demeure difficile du fait des pluies persistantes. Au centre de l’Etat de Rakhine, certaines zones sont confrontées à des risques de glissements de terrain et d’effondrement des berges des rivières. Au nord de l'État de Rakhine, les travaux de secours sont entravés par des inondations dans certains quartiers de la ville de Maungdaw ainsi que par la chute des lignes d'électricité et de télécommunications. Les réseaux d'électricité dans les camps de réfugiés du Bangladesh ne fonctionnent plus, ce qui augmente les problèmes de sécurité après la tombée de la nuit.

Du matériel d'abris est nécessaire d’urgence. Alors que certains réfugiés au Bangladesh réparent déjà leurs maisons, d'autres dorment la nuit en plein air, avant de pouvoir trouver un abri. Le HCR donne la priorité à la réparation des structures communautaires comme les écoles pour fournir un abri temporaire. Notre personnel distribue également des bâches en plastique à ceux qui en ont le plus besoin.

Le HCR demande des contributions au Fonds central d'intervention d'urgence des Nations Unies (CERF) pour aider les personnes affectées par le cyclone dans les deux camps du Bangladesh où nous sommes autorisés à travailler.

Dans l'Etat de Rakhine, pour répondre aux besoins urgents, nous avons fourni des bâches en plastique à plusieurs dispensaires et nous en distribuons également aux personnes qui ont besoin d'un toit. Nous travaillons également avec l'UNICEF pour financer les réparations dans les écoles afin de minimiser les perturbations de l'année scolaire qui a démarré hier (jeudi). Le HCR fournira une aide humanitaire supplémentaire en étroite liaison avec les autorités.

Les rations alimentaires, l'eau potable et les latrines sont quelques-uns des autres besoins identifiés jusqu'ici dans les zones touchées par le cyclone. De plus amples besoins sont susceptibles d'être identifiés au fur et à mesure des évaluations supplémentaires menées au Bangladesh et au Myanmar.

Au Bangladesh, plus de 33 000 réfugiés Rohingya sont enregistrés dans les camps formels de Kutupalong et Nayapara. En dehors des camps, plus de 200 000 Rohingya sans papiers vivent dans des sites de fortune et des villages au sud-est du Bangladesh, dont environ 74 000 qui sont arrivés après avoir fui la violence dans le nord de l'Etat de Rakhine en octobre 2016.

Au Myanmar, environ 120 500 déplacés internes habitent des maisons de bambou dans des camps de déplacés au centre de l’Etat de Rakhine après avoir perdu leurs maisons lors des violences intercommunautaires de 2012.

 

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter:

  • A Genève, Ariane Rummery, rummery@unhcr.org, +41 79 200 7617
  • Au Bangladesh, Joseph Tripura, tripura@unhcr.org, +88 01713 090 375
  • A Bangkok, Vivian Tan, tanv@unhcr.org, +66 818 270 280
  • Au Myanmar, Andrew Dusek, dusek@unhcr.org, +95 9 448 034 427