Réfugiés en milieu urbain
Contrairement à un camp fermé, les villes permettent à l'évidence de conserver l'anonymat, de gagner de l'argent et de se construire un avenir meilleur. Toutefois elles présentent également des dangers : les réfugiés pourraient ne pas obtenir des documents d'identité reconnus, ils pourraient être vulnérables à l'exploitation, aux arrestations et à la détention, ainsi que se trouver en concurrence avec la main d'oeuvre locale démunie pour les pires emplois.
Dans le passé, de nombreux réfugiés vivant dans les villes étaient des hommes jeunes ayant des compétences professionnelles et subvenant à leurs besoins. Actuellement on compte un nombre accru de femmes, qui ont peut-être subi des viols ou des agressions durant leur fuite éperdue depuis leur pays, d'enfants ou de personnes plus âgées, ayant tous des besoins spécifiques. Dans les mégapoles anonymes, ces personnes éprouvent souvent des difficultés pour identifier le HCR et recevoir le soutien dont elles ont besoin. L'agence des Nations Unies pour les réfugiés, pour sa part, ne peut pas fournir des services aussi facilement que dans un camp.
En 2009, le HCR a changé sa politique envers les réfugiés vivant dans les villes, en partie sur la base de son expérience acquise durant l'aide fournie à quelque 400 000 réfugiés iraquiens sur près de deux millions d'Iraquiens déplacés depuis 2003 au total, dont la plupart ont fui vers des villes importantes dans les pays voisins.
Dans tous les cas, les réfugiés se trouvant soit dans des villes soit dans des camps, ils ont les mêmes droits humains et à la fois le HCR et les Etats hôtes ont une obligation de les protéger et de respecter leur statut de réfugié. Par ailleurs l'agence des Nations Unies pour les réfugiés doit concentrer ses efforts sur des partenariats plus innovants avec des municipalités, des associations communautaires locales et d'autres structures, afin d'assurer une aide appropriée aux réfugiés vivant en milieu urbain.