Le Chef du HCR appelle à accélérer l'aide pour Alep et la Syrie

Choqué par l'ampleur des dégâts, Filippo Grandi appelle à des contributions massives et à des efforts pour rétablir durablement la paix.

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés Filippo Grandi lors de sa visite à Alep.
© HCR

Choqué par l'ampleur des dégâts, Filippo Grandi appelle à des contributions massives et à des efforts pour rétablir durablement la paix.


ALEP, Syrie – Choqué par l'ampleur des dégâts à Alep, Filippo Grandi, le chef du HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a lancé aujourd'hui un appel à une aide humanitaire immédiate et accélérée pour des millions de personnes qui tentent de reconstruire leurs vies brisées par la guerre en Syrie.

« Il y a des gens ici - il y en a qui reviennent pour vivre dans ces ruines - ils ont besoin d'aide, d'une aide immédiate. Ils ont froid, ils ont faim, ils ont besoin de travail pour gagner un peu d'argent. Ils ont besoin des choses les plus essentielles dans la vie », a-t-il déclaré après un tour dans la vieille ville d'Alep au cours de la troisième journée de son importante visite dans le pays.

Filippo Grandi, qui s'est rendu à Homs lundi, a ajouté : « Nous avons besoin de ressources, indépendamment des discours politiques de cette guerre. C'est absolument nécessaire et urgent pour des millions de gens en Syrie. Nous l'avons vu à Damas, nous l'avons vu à Homs, nous le voyons à Alep... En Syrie, toute la population a besoin d'aide. Nous ne pouvons pas l’abandonner sous prétexte que la crise n'est pas finie. »

« Tout a été réduit à l’état de ruines. »

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés a déclaré que, même en ayant suivi le conflit de près, rien ne l'avait préparé à l'immensité de la destruction qu'il a découverte à Alep.

« Le degré de destruction est bien plus important que je ne le pensais... Je n'imaginais pas une telle étendue. Kilomètre après kilomètre on voit des maisons détruites, des écoles détruites, des hôpitaux détruits. Tout a été réduit à l’état de ruines », a-t-il déclaré.

Filippo Grandi rencontre des enfants dans le refuge de Jibreen à Alep pendant la suite de sa visite officielle en Syrie. Jibreen accueille actuellement plus de 5 000 personnes déplacées par les combats dans la ville.  

En lançant un appel à des "contributions massives" pour la reconstruction, Filippo Grandi a répété que la paix et la stabilité devaient d’abord - et rapidement – être instaurées, en expliquant que la population ne pouvait plus attendre.

« Ces ruines parlent d’elles-mêmes. Quand on voit des vêtements d'enfants suspendus aux fenêtres, des cuisines coupées en deux par les bombes et les roquettes, la vie de gens interrompue par la guerre d'un instant à l'autre, je pense que cela pèsera sur la conscience du monde pendant des générations », a-t-il ajouté.

Filippo Grandi rencontre des enfants dans le refuge de Jibreen à Alep pendant la suite de sa visite officielle en Syrie. Jibreen accueille actuellement plus de 5 000 personnes déplacées par les combats dans la ville.   © HCR/Firas Al-Khateeb

En lançant un appel à des "contributions massives" pour la reconstruction, Filippo Grandi a répété que la paix et la stabilité devaient d’abord - et rapidement – être instaurées, en expliquant que la population ne pouvait plus attendre.

« Ces ruines parlent d’elles-mêmes. Quand on voit des vêtements d'enfants suspendus aux fenêtres, des cuisines coupées en deux par les bombes et les roquettes, la vie de gens interrompue par la guerre d'un instant à l'autre, je pense que cela pèsera sur la conscience du monde pendant des générations », a-t-il ajouté.

Une résidente d'Alep-Est s'entretient avec Filippo Grandi, le chef du HCR. Elle a fui sa maison lorsque la bataille a éclaté pour la reprise des quartiers d'Alep-Est. Aujourd'hui, elle est de retour et elle reçoit une aide du HCR.   © HCR / Bassam Diab

S'adressant au monde, Filippo Grandi s'est livré à un plaidoyer passionné en faveur d’un renouveau de solidarité avec ceux qui souffrent des effets du conflit en Syrie, mais aussi ailleurs comme en Iraq, en Somalie et au Yémen.

« Le monde doit revenir à la solidarité, il doit penser à nouveau à ces gens, sans peur, sans suspicion, mais les bras ouverts, l'esprit ouvert, le cœur ouvert. Ils ont besoin d'aide, ils ont besoin de protection, tant que la guerre se poursuit. Un jour, ils reviendront ici et ils reconstruiront ces villes. Mais maintenant, au moment où ils en ont le plus besoin, nous ne pouvons pas oublier leur souffrance - nous devons les aider », a-t-il conclu.