La situation alimentaire et
nutritionnelle dans la région de
Diffa reste préoccupante. Ainsi,
le PAM continue en 2016 son
assistance aux réfugiés, déplacés
internes, rapatriés et populations hôtes
vulnérables en adaptant ses outils de
programmation suite aux récents
résultats d’évaluations et en incorporant
les leçons apprises.
Des solutions durables sont initiées
pour un redressement progressif des
ménages vulnérables affectés par la
crise dans la région.
Développement des transferts
d’espèces dans les zones où les
marchés sont accessibles, fonctionnels
et réactif à cette modalité. Les analyses
des marchés agricoles ont confirmé la
possibilité de la mise en œuvre de ce
programme et ont mis en avant les
effets positifs car les moyens de
subsistance traditionnels dans la région
sont basés sur le commerce et les
activités de marché. En effet, la
situation s’est améliorée en termes
d’approvisionnement et les prix restent
stables. Les transferts commenceront
en février dans les communes de Diffa
et de Mainé Soroa auprès de 35 000
bénéficiaires, soit 5000 ménages.
Chaque ménage recevra chaque mois
un montant de 32 500 FCFA.
Mise en œuvre des cantines
scolaires d’urgence pour 8 000
enfants déplacés qui recevront en 2016
des rations alimentaires pour inciter les
familles à envoyer leurs enfants à
l’école afin d’assurer la continuité de
leur éducation, de leur apporter un sens
de normalité et d’améliorer la sécurité
alimentaire et nutritionnelle dans un
environnement salvateur. Le PAM vise
à augmenter le taux d’inscription, avec
une attention particulière pour les filles,
sur le modèle des écoles à cantines en
zones nomades.
Mise en œuvre d’une assistance
conditionnelle auprès de 20 000
bénéficiaires (populations hôtes) par
des transferts de vivres ou d’espèces
contre création d’actifs productifs
par la réhabilitation de terres
dégradées dans certaines communes
de la région de Diffa (communes de
Chétimari et de Mainé Soroa) où la
situation est relativement stable et où
une approche de redressement peut être
initiée.
Rajustement de la stratégie
nutritionnelle : en 2016, le plupart des
centres de santé étant à nouveau
fonctionnels, la supplémentation
nutritionnelle pour la prévention de la
malnutrition cible uniquement les
enfants de 6 à 23 mois, qui sont les plus
touchés par la malnutrition. Les
distributions sont couplées avec un
dépistage actif des enfants et
référencement des cas de malnutrition,
des séances de sensibilisation sur les
pratiques familiales essentielles et des
démonstrations culinaires (super
céréale plus). De plus, le panier
alimentaire distribué aux ménages a été
revu afin d’être davantage orienté sur la
nutrition (ajout de super céréale et de
sel iodé).
Newsletter PAM, Janvier 2016
Lors de son arrivée au Niger, chaque ménage réfugié malien reçoit un kit de biens non alimentaires. Ces kits sont par la suite renouvelés régulièrement via des journées de distribution de masse. Ils sont aussi standards, chacun reçoit les mêmes articles qui de fait ne sont pas toujours appropriés. Parce que la dignité des personnes commence par le maintien de leur libre-arbitre, l’UNHCR et son partenaire CARE ont mis en place un système de foire qui permet à chacun, en utilisant un coupon équivalent à un montant préétabli, de s’approvisionner en biens non alimentaires en fonction de ses besoins et de ses gouts. Le mécanisme est simple : des commerçants locaux proposent leurs marchandises durant l’organisation de foires au cours desquelles les ménages bénéficiaires utilisent les coupons comme monnaie d’échange. Le tissu socio-économique local se retrouve renforcée ; les couts logistiques réduits. La vidéo proposée a été produite par L’ONG CARE. Elle a fait l’objet au cours des derniers jours de diffusions sur différentes chaines de télévision nigériennes.
Une caravane de sensibilisation dans le cadre de la campagne mondiale pour l’éradication de l’apatridie s’est rendue samedi dernier à Hirji, un village du département de Madarounfa. Organisée par le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) en collaboration avec l’Agence de communication Bouchara, cette caravane vise à sensibiliser les populations, les autorités et les différents acteurs sur le phénomène de l’apatridie. A cette occasion, plusieurs activités ont été menées dont des séances publiques d’échanges, des représentations théâtrales.
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Après de longs préparatifs, en janvier 2015, le bureau de l’UNHCR au Niger a facilité l’intégration de deux enfants réfugiés malvoyants du camp d’Abala, à l’école spécialisée Solly Abdourahamane de Niamey.
Moussa et Issa, âgés respectivement de huit et treize ans, fréquentent maintenant l’école spécialisée depuis un an. Après avoir passé une année de scolarité, ils partagent avec joie leur expérience et les changements survenus dans leur vie. Ces enfants ne cachent pas leur satisfaction vis-à-vis de leur nouvelle vie dans cette école et des enseignants qui sont devenus leur seconde famille au Niger. Moussa confirme : «Nous nous sentons vraiment bien ici. Nous avons même une cantine au sein de l’établissement, avec des dortoirs qui sont assez agréable ».
L’école spécialisée pour les enfants malvoyants a reçu de la part de l’UNHCR un don en matériel informatique et d’autres outils spécialisés pour accompagner les enseignants et impulser une nouvelle dynamique collective à l’école. Les enfants réfugiés bénéficient aussi d’une prise en charge spécifique. Ils peuvent passer des appels réguliers à leur famille. Lors des vacances, leur transport vers le camp est assuré mais comme le mentionne Issa : « nous avons maintenant des amis Nigériens et c’est pourquoi durant les congés nous sommes pressés de retourner à l’école plutôt que de rester au camp ».
Madame Ibrahim Rabi, Directrice de l’école, partage aussi son expérience : « le début était très difficile pour ces enfants du point de vue de l’adaptation à ce nouveau milieu. Pour les enseignants c’était la première fois que l’école recevait des enfants venus d’un autre pays. Mais ces difficultés ont été bien surmontées et les enfants réfugiés ont pu s’intégrer de manière remarquable. Pour ces enfants, c’est un véritable espoir qui s’est enclenché pour éviter le risque de vivre de la mendicité comme de nombreuses personnes malvoyantes. Le but de notre établissement est que les élèves deviennent indépendants et créent leur propre milieu social ». Les deux enfants ont exprimé le vœu d’être un jour des enseignants pour contribuer à leur tour au bienêtre des enfants en difficultés.
Entire villages in the Diffa region have been deserted following increased attacks by insurgent groups in the region since August 2015. This is most prevalent along the Komadougou River which serves as a natural boundary between Niger and the Northern states or Nigeria. During the first displacements in the region, the majority of the displaced people were welcomed into the homes of the host communities in towns and villages. However with the increase in internal movements following increased violence in the region in 2015, the host community can no longer help all of those in need. Instead entire villages are deserting their homes and fleeing to areas where they feel more secure. The majority of these people are choosing to settle along the main national road in the region, Route National 1 (for more information see: http://unhcrniger.tumblr.com/post/136596283354/route-nationale-1-goudron-des-d%C3%A9plac%C3%A9s).
The humanitarian community is struggling to respond to the urgent needs of the newly displaced. However, the displaced are clinging to their sense of community and identity, despite the hardships they are facing. All along Route National 1 handmade signs can be seen declaring the names of the villages where the various communities have come from. This makes it easier for the humanitarian community to identify the people and to provide the assistance they need, while it also maintains a sense of community and belonging for those who are displaced. The slideshow above shows a small sample of the signs declaring the names of the villages of the displaced communities. It is estimated that there are currently between 50,000 and 70,000 people living along the road with the numbers increasing day by day.