Depuis la déclaration de l'état d'urgence le 14 mai 2013 dans le nord du Nigeria (Yobe, Adamawa et Borno), l'armée nigériane a lancé une offensive militaire contre le groupe armé Boko Haram. Ce conflit a provoqué la fuite de milliers de civils dans les pays voisins tels que le Niger, le Cameroun et le Tchad.
Jusqu’ici, la région de Diffa, dans l'extrême Est du Niger a été la principale destination des populations déplacées en provenance du Nigeria. Dans cette région, près du lac Tchad et à environ 1.200 kilomètres de la capitale Niamey, les réfugiés nigérians s’installent principalement dans les villes et villages le long de la rivière Komadougou Yobe marquant la frontière entre les deux pays.
Bosso, un département de Diffa, est la ville la plus touchée par l'afflux. Ici, les réfugiés traversent la rivière tous les jours. On estime que pendant ces trois derniers mois, la région de Diffa a accueilli quelque 8.000 personnes déplacées – réfugiés incluant les ressortissants du Niger (retour) et même des ressortissants du Tchad et d'autres pays -. La dernière arrivée massive remonte au 4 Août. Ce jour, Boko Haram a délogé l'armée du Nigeria présente dans le village de Malam Fatori, qui est à environ 5 kilomètres de la frontière. Ce qui a engendré, les jours suivants, la fuite de centaines de personnes vers Diffa.
Les réfugiés une fois au Niger, sont accueillis par les communautés locales et les familles. Ils sont logés dans les maisons des villageois, ou bénéficient d’une parcelle de terrain à l'intérieur du village pour construire leurs propres abris.
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UNHCR’s team in Tahoua received the 2013 award for Team Achievement in Field Operations for having successfully carried out the relocation of about 8,000 refugees and returnees from the border to the safer hinterland and the grazing lands of Intikane. The video link below describes Intikane and the new concept of a “hosting area / zone d’accueil” developed to adapt to the needs of nomadic and pastoralist refugees, an innovative refugee setting different from the classic refugee camp.
L'UNHCR Niger se réjouit de l'attribution du prix 2013 “Team Achievement” (Réussite en équipe) à l'équipe de Tahoua pour l'organisation de la relocalisation des réfugiés/retournés et de leurs animaux vers les zones d'accueil d’Intekan et Tazalite dans la région de Tahoua. Ce prix a été décerné par le Haut-Commissaire Adjoint du HCR: Lundi 19 août 2013
La semaine dernière, l’Ambassadeur de France et le Représentant adjoint du HCR ont signé une convention de partenariat visant à améliorer l’accès des réfugiés à une source d’énergie durable et alternative.
Depuis leur arrivée en 2012, et à l’instar des communautés hôtes et populations locales qui les ont accueillis, de nombreux réfugiés maliens utilisent le bois comme source de combustible pour leur usage domestique, principalement pour la préparation et la cuisson de leurs repas. Le bois étant une ressource limitée dans la région du Sahel menacée par le processus de désertification, la question énergétique s’est très vite posée dans les camps de réfugiés. L’enjeu pour le HCR et ses partenaires est d’éviter que des pressions supplémentaires s’exercent sur les ressources naturelles du Niger et de limiter l’impact des camps de réfugiés sur l’environnement. La réponse apportée après une enquête réalisée par ACTED auprès de 150 ménages dans le camp d’Abala en avril 2013, est celle de l’approvisionnement en gaz naturel pour atteindre comme premier résultat immédiat une réduction de la coupe de bois de chauffe autour des camps et la préservation du milieu. Ce projet améliorera également le bien-être des réfugiés par la promotion de bonnes pratiques culinaires et d’hygiène, et redynamisera l’économie locale. Il allègera également le quotidien des femmes et des jeunes filles que les tâches liées à la collecte de bois et à la préparation des repas retiennent pendant de longues heures.
La convention signée le 30 Juillet dernier apporte un financement de 400 000 EUR pour améliorer l’accès à l’énergie dans les camps de réfugiés, et vient en complément d’une contribution de 700 000 EUR déjà octroyée par le Ministère des affaires étrangères français au HCR pour son assistance aux réfugiés maliens. Le projet s’inscrit dans la continuité des actions menées en 2012 par l'ambassade de France avec la distribution de foyers améliorés dans les camps de réfugiés de Tillabéri. Grâce à l’appui de la France et d’autres donateurs comme ECHO, ce projet pourra viser le plus grand nombre de réfugiés possible.
Diffa, Niger, June 17 (UNHCR)- When Ismael Bahla heard gunshots on 11 June in his hometown of Malam Fatouri, Nigeria, the 45 year old ironmonger did not hesitate : he fled with his 3 wives and 13 children 8 km north to neigbouring Niger, where he knew his friend Ibrahim would help him.
Ismael and Ibrahim have known each other for a long time. They first met when Ibrahim started his masonry business in Bosso, Diffa area, 8 years ago. He then started buying his supplies in Ismael’s retail shop across the border, in Nigeria. Over the years, they havebuilt a friendship that is now the only thing Ismael and his family can hold on to.
“The shootings started after the mid-day prayer. We didn’t know for sure what was happening but I knew it was the army and the others fighting” tells Ismael.
The others is how local population of Borno State, Northern Nigeria call Boko Haram. Since 14 May 2013, a military offensive is being carried out against this Islamist group by Nigerian defence forces and the conflict has affected the population of the three states of Adamawa, Yobe and Borno, forcing them to flee to Niger, and Cameroon.
“I took my 4 youngest children with me on a motorcycle but my wives and 9 of my children came by foot walking for 8km. They were in a group of 50, all relatives coming to Bosso to be safe” explains the 45 years old man. “And more will come” he adds.
It is now the second time that they flee. They left a first time a month ago at the beginning of the military intervention and stayed for almost three weeks with Ibrahim and his family of 5.They had just got back to Nigeria, thinking that the situation had improved .
Ismael’s Nigerien friend, like many other villagers of Bosso, has been providing food and shelter helping refugees coming from Nigeria. “As far as food is concerned, we can manage” Ibrahim says. UNHCR is currently bringing emergency assistance for those in needs with a distribution of NFI organized on 19 June, but the existing solidarity system set up by the host community is a source of inspiration for the UN Refugee Agency.
Building on existing social ties and on the solidarity and generosity shown by Nigerien villagers, the UN Agency is considering strengthening the community approach in order to create a innovative scheme for the humanitarian response.
Karl Steinacker, UNHCR representative in Niger explains “We are working on a strategy that will respond to the mixed influx of Nigerien returnees and Nigerian refugees fleeing for their safety across the Nigerian border. We want to increase the absorption capacity of host population affected by this influx through a community approach that will help create the condition for peaceful coexistence between refugees, returnees and the host population”.
And the humanitarian assistance is more than ever needed as the prospect of a return to Nigeria in a near future seems unlikely. “I don’t know when I will go back” admits Ibrahim “but I will need a proof of lasting peace before doing so”.
The region of Diffa in eastern Niger is currently hosting 2700 Nigerian refugees, 3500 Nigerien returnees and about a hundred third country nationals, a total of 6200 people forced to flee the clashes in Nigeria.