Fièvre de la vallée du Rift : « Le principal risque de propagation réside dans la transhumance » des troupeaux
Le Niger est actuellement touché, près de la frontière avec le Mali, par une épidémie de fièvre de la vallée du Rift, qui a déjà fait 29 victimes. Qu’est-ce que cette maladie ? Peut-elle se propager ? Réponses du docteur Gilles Koukpo, qui coordonne les activités médicales dans la région infectée.
Identifiée pour la première fois en 1931 dans une ferme de la vallée du Rift, au Kenya, la fièvre de la vallée du Rift a été signalée en Afrique du Nord, en Tunisie et en Algérie, comme en Afrique subsaharienne au Sénégal, en Somalie ou en Tanzanie. Se propageant à l’homme via le bétail ruminant, elle a déjà touché 96 personnes au Niger, non loin de la frontière malienne, depuis fin août, pour 29 décès répertoriés.
Interview du docteur Gilles Koukpo, qui coordonne les activités médicales à Tchintabaraden pour l’ONG Alima.
Jeune Afrique : Qu’est-ce que la fièvre de la vallée du Rift ?
Docteur Gilles Koukpo : C’est un virus qui se propage via les ruminants de grande et de moyenne taille, comme les vaches, les moutons ou les chèvres. Ceux-ci sont atteints après avoir été piqués par des moustiques « Aèdes et Culex » infectés et cela se propage à l’homme via les produits issus des troupeaux. L’humain peut être contaminé en buvant le lait cru de bêtes, en mangeant de la viande saignante ou en manipulant le sang d’un contaminé. L’homme peut également être directement infecté par un moustique ayant auparavant piqué un ruminant malade.
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