Nouveaux mouvements de réfugiés maliens vers le Niger

Séance d’écoute et de discussion entre les équipes de protection de l’UNHCR et des femmes chefs de famille


Alors que pour répondre aux demandes d’appui au retour vers le Mali de 902 ménages réfugiés (4369 individus), l’UNHCR avait enclenché un nouveau processus de rapatriement facilité au mois de juillet 2016, le camp d’Abala, dans la région de Tillabery, vient d’accueillir en quelques jours près de 1600 nouveaux arrivants.

Des mouvements d’intensité faible mais continues restaient la norme depuis le début de l’année 2016. Un tel mouvement est donc inquiétant. Les nouveaux arrivants, principalement originaires des zones rurales aux nord d’Andremboukane, décrivent un haut niveau d’insécurité résultant de tensions intercommunautaires et affrontements entre groupes armés.

Pour les candidats au retour, observer l’évolution de la situation est aujourd’hui privilégié comme l’indique Edmond Clair Onana, chef de bureau de l’UNHCR à Abala : « pour le mois d’Aout nous avions 227 ménages de 1225 individus qui avaient émis l’intention de retourner mais suite cet afflux massif de nouveaux arrivants sur le camp nous enregistrons un nombre très élevé de demande de report de la date de retour. Il est de l’ordre de 95% ».

Suite à ce nouveau mouvement, le camp d’Abala devrait franchir la barre de 15,500 personnes soit un niveau jamais égalé depuis le début de la crise au nord Mali en 2012, tout comme celui du nombre de réfugiés maliens aujourd’hui au Niger, plus de 62,000.