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Après les attentats, la solidarité de la Chine n'est pas sans arrière-pensées

Publisher: L'Obs
Author: Ursula Gauthier, correspondante à Pékin
Story date: 22/12/2015
Language: Français

Les attentats du 13 novembre ont de toute évidence touché une corde sensible dans le cœur des Chinois. Dans une société qui a tendance à se sentir à part, voire mal aimée, et qui en retour n'éprouve que peu de sympathie pour le reste du monde, la force des réactions d'empathie a surpris les observateurs. "Je n'ai jamais vu ça, confie un diplomate : depuis samedi c'est une procession ininterrompue de Chinois de tous bords, enfants des écoles, étudiants, 'amis de la France' ou passants anonymes, qui se succèdent à l'ambassade de France à Pékin pour y déposer des fleurs et signer le livre de condoléances."

En bleu, blanc et rouge

Il suffit d'en feuilleter les pages pour entendre un étonnant cri d'amour : "Prière pour Paris, paix sur Paris, amour toujours pour Paris", clame une inscription ; une autre affirme : "Aujourd'hui, je suis avec les Français ! Il n'y a pas de peur en nous !" ; "A toi Paris, avec mon plus grand amour, vive la France, vive la liberté !", s'exclame une troisième ; "J'ai deux amours, mon pays et Paris", puis :

Paris est au sommet de la culture, de l'art et de la liberté. Rien n'ébranlera sa position unique dans l'histoire de l'humanité"...

La tribu des tycoons s'est mise au diapason de cette vague populaire. Première historique : une chaleureuse lettre, signée de huit des plus grands patrons chinois – dont le fameux Jack Ma, PDG d'Alibaba et Wang Jianlin, l'homme le plus riche de Chine – a été adressée à François Hollande. A Shanghai, la célèbre tour de la télévision s'est affichée en bleu, blanc et rouge toute la soirée du samedi, tandis que les réseaux sociaux étaient envahis de centaines de milliers de messages bouleversés.

Pourquoi tant d'émotion ? "Parce que Paris est pour nous la plus belle ville du monde, explique un jeune Pékinois, presque une sorte de paradis sur terre. Tous ceux qui ont la chance de connaître Paris l'adorent. Tous ceux qui n'ont pas cette chance rêvent d'y aller un jour."

Arrière-pensées

Les pouvoirs publics n'ont pas été en reste. Xi Jinping a affirmé à François Hollande qu'il se tenait aux côtés de la France dans son "combat contre le terrorisme". Belle solidarité, mais non dénuée d'arrière-pensées. Car à peine quelques heures plus tard, le ministère chinois de la Sécurité publique, ne reculant devant aucun amalgame, annonçait avoir capturé les responsables d'une attaque, qualifiée également de "terroriste", qui avait fait une cinquantaine de morts deux mois plus tôt à Baicheng, au Xinjiang.

Or, aussi sanglante qu'elle ait été, l'attaque de Baicheng ne ressemble en rien aux attentats du 13 novembre. Il s'agissait en réalité d'une explosion de rage localisée, telle qu'il s'en produit de plus en plus fréquemment dans cette province excentrée dont les habitants, les Ouïgours turcophones et musulmans, subissent une répression impitoyable. Poussé à bout, un petit groupe de Ouïgours armés de hachoirs s'en était pris à une mine de charbon et à ses ouvriers chinois han, probablement pour venger un abus, une injustice, une expropriation (voir l'encadré en bas de l'article).

Mais pour Pékin qui refuse de reconnaître sa propre responsabilité dans la montée de l'exaspération de ses minorités, la multiplication récente des incidents sanglants au Xinjiang ne peut être que l'œuvre d'une organisation djihadiste internationale. Dès le lendemain dimanche, lors du G20 d'Antalya, le N°1 chinois déclarait : "Les attentats de Paris montrent que la communauté internationale doit joindre ses efforts et fonder son combat contre le terrorisme sur une collaboration renforcée", ajoutant de façon significative :

Il ne devrait pas y avoir deux poids deux mesures."

En clair : si la Chine se déclare solidaire des pays menacés par l'Etat islamique, elle réclame en retour le soutien de la communauté internationale dans ses propres démêlés avec sa minorité la plus remuante : les Ouïgours du Xinjiang.

"Les mêmes problèmes que vous"

Récemment, la vague de violence a même débordé les frontières de cette province excentrée plus proche de Kaboul que de Pékin, pour venir frapper les grandes villes des régions han. Les armes sont toujours aussi rudimentaires – armes blanches, explosifs artisanaux – mais ces embryons de groupes armés commencent à montrer des signes d'organisation plus complexe. Or, malgré le nombre considérable de victimes, l'action de ces commandos ouïgours n'a pas ému la communauté internationale.

Lors du même G20, le ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, mettait les points sur les i : "L'ONU doit jouer le rôle de front uni contre le terrorisme international qui s'en prend également la Chine. Le combat contre l'ETIM (mouvement extrémiste ouïgour) est une partie importante de la lutte globale contre le terrorisme."

L'ETIM, c'est précisément l'organisation jihadiste transfrontalière à laquelle Pékin aimerait attribuer tous ses ennuis au Xinjiang. Le hic, c'est que de nombreux experts doutent que l'ETIM soit ce groupe cohérent et dangereux décrit par la Chine. Certains vont même jusqu'à douter de son existence. Après les attentats du 11 septembre, George Bush, désireux par dessus tout de nouer une alliance avec Pékin, avait accepté d'inscrire l'ETIM sur sa liste des organisations terroristes. Aujourd'hui, il ne figure plus sur cette liste.

"En s'entêtant à invoquer le terrorisme international, le gouvernement chinois semble surtout vouloir convaincre sa propre opinion publique et accréditer l'idée que la violence au Xinjiang fait partie d'un problème global, estime Nicolas Becquelin, spécialiste du Xinjiang à Amnesty international. Sans doute essaie-t-il aussi d'obtenir un peu de légitimité vis-à-vis de la communauté internationale, en disant : 'voyez, nous avons les mêmes problèmes que vous'."

Répression impitoyable

Pour les organisations des droits de l'homme, la violence au Xinjiang est plutôt due à la radicalisation de jeunes poussés à bout par la répression impitoyable qui écrase tous les aspects de la vie des Ouïgours : culture, langue, religion, accès à l'éducation, au travail, voire à un simple passeport. Dernièrement, elle s'est encore alourdie.

Quelques exemples :

une série de prénoms musulmans traditionnels sont désormais prohibés, ceux qui les portent doivent en changer...

Les restaurants ouïgours sont maintenant tenus d'offrir à leur clientèle de l'alcool et des cigarettes...

Les fonctionnaires sont tenus de manger publiquement pendant le ramadan...

Tout barbu est bien entendu suspect d'extrémisme religieux, ainsi que toute femme portant le foulard islamique...

Et maintenant, est suspecté d'extrémisme tout jeune qui arrête le tabac ou qui refuse de boire une bière...

Il est peu probable que la Chine obtienne de nouveau, comme après le 11 septembre, la coopération des Américains et des Européens. Etant donné le contrôle écrasant exercé par le pouvoir sur la société et le territoire, il est également peu probable que les djihadistes de l'Etat islamique fassent jamais jonction avec les enragés du Xinjiang. Mais tant que la situation des Ouïgours continuera d'empirer, les belles mégapoles chinoises seront toujours exposées au risque d'attaques à la machette.

Ursula Gauthier, correspondante à Pékin



Sept femmes et trois enfants parmi les "terroristes"

L'opération policière qui vient de s'achever au Xinjiang contre les personnes suspectées d'avoir attaqué une mine de charbon il y a deux mois, a entraîné la mort de 17 personnes. "Tous les terroristes ont été tués" a indiqué le Ministre de la sécurité publique, qui a salué cette "grande victoire dans la guerre contre le terrorisme". Mais on apprend de source indépendante que sept femmes et trois enfants en bas âge figuraient parmi les 17 "terroristes" tués. Selon Radio Free Asia (RFA), une radio basée à Washington, il s'agit de membres des familles des trois suspects. Ces trois notables de la préfecture de Baicheng s'étaient en effet enfuis après leur sanglante attaque au couteau contre les ouvriers han de la mine de charbon, et vivaient cachés avec femme et enfants dans les montagnes environnantes. Selon plusieurs officiers de police de Baicheng, joints au téléphone par RFA, ce sont des militaires qui ont fait sauter la grotte où se terraient les fugitifs, tuant non seulement les trois suspects mais aussi leur femme, leurs fils, leurs filles et trois enfants, dont les plus jeunes n'avaient que six et un an. Dans une interview antérieure, un responsable local avait précisé aux journalistes de RFA que les femmes et enfants qui accompagnaient les trois hommes dans leur fuite n'étaient pas impliqués dans l'attaque contre la mine de charbon.

Les autorités chinoises craignant d'alimenter l'hostilité qui règne entre la majorité han et la minorité ouïgoure, les médias fournissent très peu de détails sur les incidents violents qui secouent le Xinjiang. Quant aux opérations de répression, elles ne donnent lieu à aucune annonce et aucune publicité. Selon plusieurs personnes interrogées par RFA, le Ministère de la Sécurité publique a fait cette fois une exception et s'est saisi de l'occasion créée par les attentats de Paris pour publier dès le lendemain les détails de son raid "anti-terroriste". Le but : accréditer la thèse officielle selon laquelle la Chine est elle aussi exposée aux attaques du terrorisme international.

Pour les organisations des droits de l'homme, les incidents violents du Xinjiang sont des réactions de colère contre la politique ultra-répressive que subit la minorité ouïgoure, et ne peuvent être assimilés à l'activité de groupes jihadistes internationaux. Un enseignant de Baicheng a déclaré à RFI : "Comment le gouvernement espère-t-il faire croire au monde que sept femmes et trois gosses étaient des terroristes ? Que l'arrestation de plus de 1000 personnes suite à l'attentat de septembre était une "opération anti-terroriste" légitime ? Et que de contraindre des milliers de paysans à participer à une chasse à l'homme aux côtés des militaires était une procédure normale ?" U. G.
 

Journalist Says China May Expel Her for Article on Uighurs

Publisher: The New York Times, USA
Author: By MICHAEL FORSYTHE
Story date: 22/12/2015
Language: English

HONG KONG — A French journalist says she is facing expulsion from China after she wrote an article critical of the country's treatment of its Uighur minority, which set off stinging criticism in the state-controlled press, a public rebuke from a government spokeswoman and a torrent of online invective.

The journalist, Ursula Gauthier, a Beijing-based reporter for the newsmagazine L'Obs, must leave China before Jan. 1 unless her press credentials are renewed, usually a routine process taking place in November and early December for the hundreds of foreign correspondents based in China. As of Tuesday, Ms. Gauthier said in an interview, she had received no notice from the Foreign Ministry that she would be allowed to stay, nor any similar indication from French diplomats, who have raised her case with Chinese officials.

A mobile phone user in Beijing. Recently, Chinese officials have been more vocal in charging that the Internet is being used to spread religious extremism in Xinjiang.China Cuts Mobile Service of Xinjiang Residents Evading Internet FiltersNOV. 23, 2015
Should Ms. Gauthier be forced to leave, she would be the first foreign correspondent expelled from China since Melissa Chan of Al Jazeera's English-language service left in 2012 after reporting on issues such as forced land seizures and illegal detention centers, also known as "black jails."

The government has also punished news organizations that report on the wealth accumulated by the families of Chinese leaders by withholding credentials from new journalists they assign to China. New reporters hired by The New York Times were forced to leave Beijing in 2012 and 2014 after the government declined to grant them visas.

In late 2013, the government also delayed the renewal of credentials for about two dozen journalists with The Times and Bloomberg News but issued the papers in the final days of the year. It may do the same for Ms. Gauthier, who has been a correspondent in Beijing since 2009.

Ms. Gauthier enraged the government with her biting essay, published Nov. 18 in the days after coordinated terrorist attacks in Paris left 130 people dead. She opened her piece discussing the outpouring of sympathy for the victims by Chinese people and the love they had expressed for Paris. Then she pivoted to the Chinese government's attempt to link the Paris attacks with its own efforts to combat the violence in Xinjiang.

"Beautiful solidarity, but not entirely free of ulterior motives," she wrote.

In the days after the Nov. 13 attacks in Paris, China's government for the first time publicized a deadly Sept. 18 attack at a Xinjiang coal mine in which dozens of miners were alleged to have been stabbed to death by a group of Uighur militants. China's state-run television was filled with images of Chinese police officers trekking through the rugged mountains in search of the suspects, about 28 of whom were reported killed in the manhunt.

While China considered the killings an act of terrorism, Ms. Gauthier said what happened in Xinjiang had "nothing in common" with the Paris attacks, stating that violence by the Uighurs was caused by China's own policies toward the ethnic minority. "Pushed to the limit, a small group of Uighurs armed with cleavers set upon a coal mine and its Han Chinese workers, probably in revenge for an abuse, an injustice or an expropriation," she wrote.

Ms. Gauthier's essay was the subject of editorials in the state-owned Global Times and China Daily, which called her argument "ridiculous and absurd." The Global Times opened its article up for comment, which quickly filled with coarse sexual remarks and threats against her, though some readers questioned why Ms. Gauthier's original article was not available for China's Internet users to read and judge for themselves.

On. Dec. 2, China's Foreign Ministry spokeswoman, Hua Chunying, speaking to reporters in Beijing, criticized Ms. Gauthier by name.

"We cannot understand why other countries' counterterrorism actions are justified but China's counterterrorism actions are so-called repression of ethnic groups," Ms. Hua said in response to a question from China Daily. "The logic is ridiculous and is out of political prejudice and double standards."

The Foreign Ministry has not commented on whether or not it would renew Ms. Gauthier's visa and did not respond to faxed questions sent on Tuesday.

Ms. Gauthier said that she had been called into the ministry three times and asked to apologize and admit to errors in her article. She said that she stood by her story: "I told them I would not change a word."

France's ambassador to China, Maurice Gourdault-Montagne, met with Chinese diplomats this month and, after stating that both countries were victims of terrorism — pointing out recent deaths of Chinese citizens in the Middle East and Africa — said he hoped China would renew Ms. Gauthier's press credentials, a spokeswoman for the French Embassy said. The spokeswoman would not comment on the Chinese side's response.

Bob Dietz, the Asia program director for the Committee to Protect Journalists in New York, said the reaction to Ms. Gauthier's article illustrated how the Chinese government under President Xi Jinping has become increasingly intolerant of any criticism of its treatment of ethnic minorities.

"The barrage of vindictive intimidation launched against Gauthier by the government is an indicator of just how sensitive the issue of China's internal problems with the Uighur and Tibetan issues, too, have become," Mr. Dietz said in an emailed statement. "And it is also an indicator of the Xi government's approach to the role of media in China — simply nothing beyond the party's line on sensitive issues will be tolerated."
 

Refugees in Hong Kong Face Slim Odds for Asylum

Publisher: VOA, Voice of America
Story date: 22/12/2015
Language: English

There are more than 10,000 refugees seeking asylum in Hong Kong.

But most are trapped in legal limbo.

Hong Kong is not bound to the 1951 Refugee Convention. That treaty established refugee rights and the responsibilities of nations that grant asylum.

But Hong Kong is bound to the Convention Against Torture. That convention is an international treaty saying Hong Kong cannot expel people at risk of torture.

Because of the conventions, refugee claims can take years to decide.

The odds of winning asylum in Hong Kong are low. Since 1992, Hong Kong was given 31 people protection status.

Today's Hong Kong refugees are mostly from India, Vietnam, Indonesia and Africa. They live in poverty on animal farms and slums.

"They [refugees] still don't have any legal status here in Hong Kong," Victoria Wisniewski Otero, a refugee advocate, said. "Technically they are treated as illegal over-stayers. They have no right to work. They have no income."

The low number of those receiving protection status creates other problems. Hong Kong media reported that an international black market racket produced false asylum claims. The claims were made as cover for illegal workers to fill labor shortages throughout Hong Kong.

Shannon Van Sant wrote this story for VOAnews.com. Jim Dresbach adapted it for Learning English. Kathleen Struck was the editor.
 

22 Karen refugees to arrive today

Publisher: Korea JoongAng Daily
Story date: 22/12/2015
Language: English

South Korea will permit 22 Karen refugees from Myanmar to enter the country today, the first time it has accepted refugees seeking resettlement in a third country, the Ministry of Justice announced on Tuesday.

The government said that the group, which comprises four families – 11 adults and 11 children – fled Myanmar and had been living in the Mae La refugee camp in Thailand. They will arrive at Incheon International Airport this morning.

"I heard the education environment in Korea is superb," said Kh too, 43, one of the men in the group, who lost his right foot in an accident in 2006 while cutting down trees. "I hope for nothing but good teachers for my children."

Kh too fled Myanmar in 1993 to escape oppression from the country's military junta, which persecuted the mostly Christian Karen people and other ethnic minority groups.

He sought political asylum in Thailand with his wife and now lives with five children and a relative. The camp has about 40,000 refugees, and 93 percent of them are Karen.

A Justice Ministry official in charge of the resettlement said that electricity, toilets and water in the camp were limited.

Their entry marks the first time Korea has accepted refugees through the resettlement program under the Office of the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR), which supports the transfer of refugees from asylum states to a third country.

South Korea was the first country in Asia in 2013 to enforce the Refugee Act, which stipulates that the government will accept refugees through the UN-led program.

The Justice Ministry said in April that it would accommodate 30 refugees annually in the next three years as part of a pilot program.

The 22 refugees from Myanmar have already gone through several steps of a thorough screening process.

In August, the ministry reviewed a list of refugees recommended for resettlement in Korea, whose identities and backgrounds were checked by the National Intelligence Service.

Selected refugees were questioned and underwent medical examinations in October, and travel permits were granted in December by the Korean Embassy in Thailand.

The 22 Karen refugees will be granted refugee status and F-2 visas under the care of the Korea Immigration Service, and receive job training and Korean-language courses.

As of the end of October, South Korea had approved 531 applications for refugee status.

According to data by the immigration service, the number of applicants seeking refugee status here has surged over the past two years since the introduction of the Refugee Act.

In 2014, the number of people who applied for refugee status increased by 80 percent to 2,896 from a year earlier.

In 2014, the Justice Ministry granted refugee status to 94 asylum-seekers, or 5.3 percent of the 1,778 people it reviewed.
 

Refugees Daily
Refugees Global Press Review
Compiled by Media Relations and Public Information Service, UNHCR
For UNHCR Internal Distribution ONLY
UNHCR does not vouch for the accuracy or reliability of articles in Refugees Daily