Tripoli, Libye (PANA) Le Bureau du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Hcr) en Libye a organisé une formation de trois jours pour 20 responsables libyens en Tunisie axée sur la discussion et l'échange des informations sur le droit international des réfugiés, ainsi que la situation des réfugiés en Libye.
Du 26 au 28 septembre courant, la formation a été l'occasion de rassembler diverses autorités locales en Libye impliquées dans la protection des réfugiés.
"La promotion du droit des réfugiés est un aspect important du travail du Hcr, parce que les autorités locales et les acteurs de la Société civile sont les premiers sur le terrain de la protection des réfugiés", explique Samer Hadaddin, chef de mission du Hcr en Libye cité dans un communiqué publié jeudi.
Parmi les participants figuraient des représentants des ministères de l'Intérieur, des Affaires étrangères et de la Justice ainsi que la Garde côtière libyenne.
Les discussions ont porté sur les obligations de la Libye envers les réfugiés en Libye, mais aussi sur l'importance de la coopération internationale dans un contexte mixte de migration qui va bien au-delà des frontières libyennes, selon les organisateurs.
Financée par l'aide humanitaire et de protection civile (Echo) de la Commission européenne, cette formation fait partie d'un vaste programme de renforcement des capacités élaboré par le Hcr en 2016. L'objectif est de sensibiliser le gouvernement libyen et la Société en matière d'asile, d'améliorer la situation des réfugiés et des demandeurs d'asile en Libye.
Il y a environ 100.000 réfugiés et demandeurs d'asile en Libye, dont certains, 38.000 sont enregistrés auprès du Hcr. Tous les civils en Libye sont affectés par les combats actuels, mais les réfugiés et les demandeurs d'asile se trouvent dans une situation particulièrement vulnérable, étant également confrontés au risque d'arrestation, de détention et d'autres formes d'abus.
En Libye, le Hcr identifie les registres et les documents des personnes ayant besoin de protection internationale par le biais de ses services d'assistance téléphonique, par l'intermédiaire de ses trois centres de développement communautaire à Benghazi et à Tripoli à travers des visites de sensibilisation menées par ses partenaires.
Le Hcr travaille également avec les responsables et les acteurs de la Société civile pour renforcer les capacités en matière de protection internationale dans un contexte de migration mixte.
Une déclaration faite récemment par l'envoyé de l'ONU en Libye, Martin Kobler, exhortant la Libye à décriminaliser l'immigration clandestine et à adopter un système de réfugié et dénonçant la précarité des conditions des immigrés dans le pays, a soulevé un tollé auprès des autorités libyennes.
Le Parlement libyen a vivement condamné ces déclarations les considérant comme une ingérence dans les affaires intérieures et une atteinte à la souveraineté de la Libye.