RFI.fr, 11 Sep 2016
Au Niger, une attaque a visé, dans la nuit du samedi 10 au dimanche 11 septembre le camp de réfugiés de Tabarey Barey. Le site, situé à la frontière avec le Mali, abrite des milliers de réfugiés maliens ayant fui leur pays au plus fort de la crise dans le nord du Mali. Au moins deux civils ont été tués et les assaillants, non encore identifiés, sont toujours en fuite. C’est aux environs de minuit, heure locale, que le camp de réfugiés maliens, en territoire nigérien, a été attaqué. Des assaillants, pour l’instant inconnus, ont tiré de loin sur le camp de Tabarey Barey dans la préfecture d’Ayorou, à la frontière malienne. Officiellement, le bilan est de deux morts et quatre blessés parmi les réfugiés maliens. Du côté des forces de défense et de sécurité, on ne dénombre aucun mort, selon l’état-major général des forces armées nigériennes. Le ministre d'Etat à l’Intérieur, Bazoum Mohamed, précise que les assaillants en fuite sont poursuivis par la patrouille départementale. Le gouverneur de la région de Tillabery et les responsables militaires sont également « arrivés sur les lieux », dit-on. Ce camp de réfugiés de Tabarey Barey abrite près de 10 000 réfugiés qui ont fui les combats dans le nord du Mali et qui sont tous originaires de trois régions, à savoir Ménaka, Andéramboukane et Ansongo. Depuis le début du conflit dans le nord du Mali, ces populations de réfugiés sont soutenues par l’Etat du Niger et ses partenaires, notamment le HCR, le PAM et OCHA. Ce n’est pas la première fois que les assaillants venus du Nord-Mali tentent des opérations en territoire nigérien. Pour parer à toute éventualité, l’état-major des forces armées nigériennes a pré-positionné plusieurs milliers de soldats sur cette frontière, longue de 1 500 kilomètres