CRIDEM, 31 Mar 2015
Le camp de réfugiés maliens de M’Bera (prés de Bassiknou), qui compte actuellement une population estimée à 51.000 âmes, n’a enregistré aucun cas de mortalité maternelle et infantile au cours de l’année 2014. Ce constat a été établi par une mission inter agences des Nations Unies (ONU) composée de l’UNFPA, du HCR, du PAM de l’Unicef et des missions diplomatiques étrangères accréditées à Nouakchott (Japon, France et Union Européenne) qui s’est rendue sur place ce week-end pour « constater les réalités sur le terrain par rapport à la vie des réfugiés maliens et mêmes aux attentes et besoins des communautés autochtones » , selon M. Assane Bâ, représentant en Mauritanie du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA). Pour arriver à un tel résultat dans un contexte initial difficile marqué par l’image de femmes accouchant à même le sol, l’agence onusienne « a d’abord initié en 2012 une clinique mobile (voiture équipée). Une maternité a été par la suite construite sur place avec tous les équipements et un personnel spécialisé. En 2014, cette structure a enregistré un millier d’accouchements, avec quelques traitements de cas de complications. La prise en charge des consultations prénatales (avec échographie) et le suivi post natal ont fortement contribué à la réduction de la mortalité maternelle et infantile. Par ailleurs, dans le cadre d’une vaste campagne de sensibilisation, les réfugiés maliens sont informés sur les méfaits des mariages précoces à l’origine de grossesses, lesquelles favorisent la mortalité maternelle, infantile et la maladie de la fistule obstétricale », explique le responsable de l’agence onusienne. Par ailleurs, toutes les femmes dont les problèmes sont pris en charge font l’objet d’une évacuation dans les structures gouvernementales en cas de complications.