MINUSCA, 27 Sep 2016
Nombreux sont les bâtiments publics qui affichent aujourd’hui une dégradation plus ou moins avancée, à la suite des crises successives qu’a connues le pays. Certains ont été saccagés, d’autres vétustes. Le Lycée moderne de Bossangoa, la sous-Préfecture et la brigade de Gendarmerie de Nana-bakassa (Préfecture de l’Ouham) en sont une parfaite illustration. Toitures perforées, portes et fenêtres détruites, absence de sanitaire ou d’électricité sont entre autres difficultés recensées sur place, hormis l’absence quasi totale de mobilier. Une situation qui limitait l’impact des efforts déployés par l’administration, qui devait s’efforcer de servir dans des locaux ne répondant à aucun standard de sécurité. C’est donc pour soutenir le Gouvernement centrafricain dans ses efforts en faveur de la restauration de l’autorité de l’Etat et pour l’avancée du processus de paix que la MINUSCA a procédé à la réhabilitation et l’équipement de ces différents locaux. Les travaux s’inscrivent dans le cadre des Projets à impacts rapides de la Mission. La réhabilitation du Lycée moderne de Bossangoa et son équipement en tables, bancs, groupes électrogènes et bureaux a couté la somme de 26.179.180 de FCFA. Son but, favoriser, pour les enlèves et le corps enseignant, une rentrée scolaire dans un environnement sain, propice au travail et à l’excellence. A Nana-Bakassa, à 60 km de Bossangoa, la rénovation et l’équipement en matériel de travail des locaux de la sous-Préfecture et de Gendarmerie ont été respectivement financés à hauteur de 9.959.000 FCFA et 21.392.000 FCFA. Les travaux ont démarré en mars-avril pour prendre fin en Juin-Juillet 2016. Les partenaires de réalisation sont les ONG locales Caritas pour le Lycée moderne de Bossangoa et l’Association des Femmes Evangéliques de Bossangoa (AFEB) pour la sous-Préfecture et la Gendarmerie de Nana-Bakassa. Les 24 et 25 septembre 2016, les locaux restaurés ont été remis aux autorités locales par le Chef du Bureau régional de la Mission à Bossangoa. En présence de plusieurs membres de la population. « Ce geste bienveillant démontre à suffisance l’intérêt que vous accordez à l’éducation et à la formation des jeunes. Ces adolescents que vous avez aidés vous seront à jamais reconnaissants », a déclaré, à cette occasion, Sylvain Nganafio, le proviseur du Lycée de Bossangoa. A Bossangoa comme à Nana-Bakassa, le préfet de l’Ouham, Clotilde Namboï, présente à chacune des étapes, a exhorté les bénéficiaires de ces infrastructures ainsi que les populations à en prendre soin : « je demande aux élèves, au personnel enseignant et au corps administratif de faire de ces bâtiments rénovés un patrimoine à protéger soigneusement. Nous ne tolérerons pas ceux qui tenteront de les vandaliser ».