Laura Asadauskaité, une mémorable victoire à Londres
Le 12 août 2012, Laura Asadauskaité est devenue championne olympique de pentathlon moderne à l’issue d’un concours rondement mené. Elle compte bien renouveler l’exploit à Rio !
Triomphe londonien
Lorsqu’elle se présente parmi les 36 concurrentes de la compétition féminine de pentathlon moderne des Jeux de Londres, ce 12 août 2012 sur la piste d’escrime du « Copper Box », Laura Asadauskaité est déjà la n°1 mondiale du classement UIPM. Elle a notamment gagné les championnats d’Europe à Sofia (Bulgarie) un mois plus tôt. Solide à l’escrime avec 23 assauts remportés, comme en natation avec un chrono de 2.18:67 sur 200m, Laura occupe la 4e place du classement avant l’équitation à Greenwich Park. Sur son cheval tiré au sort, elle réalise le meilleur parcours (un sans-faute) et prend la tête du concours. Lors du combiné course-tir, elle fait valoir son irrésistible pointe de vitesse, pour s’imposer largement avec à la clé un nouveau record olympique de 5408 points. C’est la plus belle médaille du couple qu’elle forme avec le pentathlète Andrejus Zadneprovskis, médaillé d’argent à Athènes en 2004 et de bronze à Beijing en 2008 !
La natation pour commencer
Laura Asadauskaité approche l’univers de la compétition à l’adolescence en commençant par la natation, sur les conseils de son père. Elle obtient rapidement de brillants résultats. « J’étais championne de Lituanie, mais je n’ai pas passé le cap supérieur », raconte-t-elle, « Je m’imaginais en championne olympique de natation, et pensais que je pouvais aller aussi vite que les meilleurs mondiaux. Mais j’ai compris que je n ‘y arriverais pas. J’ai un petit gabarit, je n’ai pas un corps de nageuse, et mes bons résultats ne venaient que de mon excellente santé et de ma volonté. Un jour, j’ai cessé de m’améliorer ».
Le choix du pentathlon moderne
Laura Asadauskaité se met alors à la course, une discipline qui va devenir son point fort, et c’est naturellement que ses entraîneurs lui conseillent de s’essayer au pentathlon moderne. Capable de soutenir des charges d’entraînements colossales et d’en redemander, les qualités dont elle fait preuve l’emmènent vers le haut niveau mondial, avec une médaille de bronze dans les championnats du monde 2007, une 2e place dans les championnats d’Europe 2008 et sa sélection pour les Jeux de Beijing où elle se classe 15e.
La pause maternité
Mariée en 2009 avec Andrejus Zadneprovskis, Laura donne naissance à une petite fille l’année suivante. Si son entourage se demande si elle retrouvera son niveau, la réponse ne tarde pas à tomber : « J’ai toujours été forte. La maternité ne m’a sûrement pas affaiblie. Elle m’a même peut-être renforcée. Tout reste en place, je suis la même » dit-elle au moment où elle prend la médaille de bronze des championnats du monde 2011 avant d’être désignée athlète lituanienne de l’année.
Rendez-vous en 2016 à Rio
Après sa médaille d’or à Londres, Laura continue sur des bases très élevées en remportant le titre mondial 2013 à Kaohsiung (Chinese Taipei) après être partie 19e pour le final course/tir, et avoir débordé une à une toutes les concurrentes qui s’étaient élancées avant elle ! Elle est encore championne du monde du relais mixte à Varsovie en septembre 2014 avec Justinas Kinderis et occupe en 2015 le 2e rang mondial. Elle espère maintenant conserver son titre à Rio de Janeiro, une ville qu’elle adore, pour un exploit qui n’a jamais encore été réalisé chez les femmes.