LA PHOTOFINISH, UNE HISTOIRE DU 20e siècle
Développée dans les années 50, la photofinish va répondre à la notion
de temps éthique chère à Jean-Pierre Bovay.
Dès lors, le temps
objectif sera à l’abri de toute manipulation et les sportifs, à
l’abri de l’erreur humaine liée au chronométrage manuel.
Si l’utilisation de la photofinish est aujourd'hui une évidence,
cela n’a pas toujours été le cas.
Jusque dans les années 80, la photofinish était encore très contestée par certains.
Tout commence en 1912, durant les JO de Stockholm, où fut
utilisé un système de chronométrage semi-automatique.
Les chronographes étaient placés à l’arrivée, et chacun
d’entre eux était commandé par un circuit électromagnétique.
Lors du départ,le pistolet donnait aux circuits électromagnétiques
l’ordre de déclencher simultanément tous les chronographes,
par le moyen d’un contact électrique placé à l’intérieur du pistolet.
A l’arrivée, les chronographes étaient stoppés séparément
par des commandes à distance attribuées à des juges.
Outre un chronographe, la commande du chef des juges
actionnait une caméra à instantané photographique.
La photographie correspondant au moment où le juge principal
avait pressé le bouton de son chronographe, soit au temps attribué en premier.
Ce système rendit de grands services, en particulier pour départager le deuxième et le troisième lors du 1500m.