La question du statut d’amateur avait presque toujours occupé une partie importante de l’ordre du jour des congrès olympiques et le Congrès de Berlin, le dernier avant une pause de plus de 40 ans, ne fit pas exception. En effet, le Congrès de 1930 fut convoqué avant tout pour résoudre une question épineuse posée par la FIFA, l’organe dirigeant mondial du football, qui souhaitait savoir si le statut d’amateur des footballeurs était compromis lorsque ces derniers recevaient une indemnité pour perte de revenus en prenant part aux Jeux Olympiques.
Des débats passionnés
Ce thème fut symbolique des discussions qui avaient lieu de plus en plus fréquemment entre les FI et le CIO. À Berlin, les FI étaient représentées par 41 délégués, soit deux fois plus que lors des précédents congrès. Les débats étaient parfois passionnés, mais à l’issue du Congrès de Berlin, la répartition des rôles fut plus claire. Alors que les FI assumaient plus de responsabilités en ce qui concerne les procédures techniques aux Jeux Olympiques, le CIO disposait pour sa part de plus de temps pour aborder les questions plus fondamentales telles que l’amateurisme ou le sport en tant qu’instrument politique.
Une bonne impression
Les activités annexes du Congrès de Berlin étaient tout aussi glorieuses que lors des éditions précédentes. À mentionner notamment : la réception donnée par le président du Reich allemand, von Hindenburg, ainsi qu’un rassemblement de 600 canoës. L’Allemagne voulait faire bonne impression auprès de la famille olympique afin d’accueillir les Jeux de 1936, une question qui fut décidée l’année suivante.