skip to content
Date
13 juil. 1912
Tags
Stockholm 1912 , Actu CIO

Anspach conduit les Belges à l’or à l’épée

En l’absence des Français, traditionnellement forts, qui ont boycotté les compétitions d’escrime des Jeux de 1912, en raison de leur désaccord vis-à-vis des règles, les Belges ont dominé les épreuves d’épée à Stockholm. Ils ont gagné l’or par équipes et sont montés sur deux des trois marches du podium individuel. Les Belges sont emmenés par Paul Anspach, leur capitaine, l’une des figures marquantes de la création du Comité olympique belge en 1906. Anspach faisait partie de l’équipe belge médaille d’argent par équipes quatre ans plus tôt à Londres. Il a aussi participé au tournoi d’épée individuelle dans la capitale anglaise, mais n’a pu faire mieux que cinquième, alors qu’il a quitté le sabre dès les premières phases.


À Stockholm, toutefois, il va se montrer intouchable en montant sur la plus haute marche du podium de l’épée individuelle et en menant l’équipe belge, dans laquelle figure son frère Henri, à l’or par équipes.

Dans l’épreuve individuelle, Anspach gagne six des sept assauts dans la finale à huit en formule championnat qui a lieu sur trois jours, du 11 au 13 juillet. Un seul homme parvient à le battre : le Britannique Edgar Seligman, qui a décroché plus tôt une médaille d’argent collective avec la Grande-Bretagne sur les talons des Belges d’Anspach. La suprématie belge à l’épée est encore plus flagrante avec la présence sur le podium individuel de Philippe Le Hardy de Beaulieu, médaille de bronze. En parallèle, Anspach atteint aussi les demi-finales du fleuret individuel, mais ne parvient pas à compléter sa moisson de médailles.

Un an après les Jeux de Stockholm, Anspach contribuera à la création de la Fédération Internationale d’Escrime (FIE) dont il sera ultérieurement le président, de 1932 à 1939, puis à nouveau de 1946 à 1950. En 1914, il occupera le fauteuil de secrétaire du Congrès olympique de Paris où, en compagnie du marquis de Chasseloup-Laubat, il aura pour mission de rédiger les règles de l’escrime olympique.

Anspach, qui restera capitaine de l’équipe belge d’épée jusqu’en 1928, participera à nouveau à la compétition olympique de 1920 à Anvers où il rangera une nouvelle médaille d’argent à l’épée par équipes dans sa vitrine. Il reviendra une dernière fois aux Jeux à Paris 1924 où il sera une fois de plus le capitaine de l’équipe belge d’épée médaillée d’argent, tout en terminant neuvième de la compétition individuelle.

En 1951, Anspach recevra le premier trophée Tahir Pacha, décerné chaque année à un sportif dont « les mérites généraux ou la carrière justifient une distinction particulière au titre de l’olympisme ».

Enfin, en 1976, Paul Anspach, alors âgé de 90 ans, recevra la médaille d’argent de l’ordre olympique et sera invité la même année à la cérémonie marquant le début du parcours de la flamme olympique d’Athènes à Montréal, ville hôte des Jeux de 1976. Malheureusement, il renoncera à se déplacer, estimant que sa santé est trop fragile.

back to top