La nageuse Rie Mastenbroek avait 17 ans lorsqu'elle aborda, avec le 100m nage libre, la semaine de 1936 qui allait la voir battre tous les records aux Jeux Olympiques à Berlin.
Le sprint : le secret de ses victoires
En finale, elle était en cinquième position au tournant des 50m et n'était toujours qu'en troisième position dix mètres avant l'arrivée. Mais ses farouches mouvements de sprint lui donnèrent une victoire spectaculaire. Trois jours plus tard, elle gagna la médaille d'argent au 100m dos et aurait pu faire encore mieux si elle ne s'était pas emmêlée un moment dans les cordes délimitant les couloirs. Le lendemain, elle participa comme quatrième nageuse au relais 4x100m nage libre au sein de l'équipe néerlandaise. Dans la bataille pour la première place qui opposait son équipe à l'Allemagne, l'issue de la course était encore incertaine vingt mètres avant l'arrivée ; c'est alors que Rie Mastenbroek réalisa le sprint de la victoire. Un jour plus tard, elle participa à sa quatrième finale en cinq jours, le 400m nage libre.
Une revanche douce comme le chocolat
Avant la course, l’une des autres nageuses, Ragnhild Hveger, avait offert des chocolats aux autres concurrentes, mais pas à Rie. Cette dernière s'était alors promis de se venger dans la piscine. Hveger mena tout au long de la course, mais à 25m de l’arrivée, Rie Mastenbroek la distança pour finalement gagner avec un mètre d'avance. Ce fut la première femme, toutes disciplines confondues, à remporter quatre médailles aux mêmes Jeux Olympiques. Elle fit don de l'une de ses médailles d'or pour réunir des fonds en faveur de la construction d’un village pour handicapés.