Enfin l’or pour Neymar et la Seleçao, le Brésil chavire de bonheur!
Et à la fin de la loterie des tirs au but, c'est... le Brésil qui gagne: Neymar a transformé le tir au but vainqueur et offert au pays du sport-roi son premier sacre olympique, en finale des Jeux de Rio 2016 samedi au Maracanã contre l'Allemagne (1-1 a.p., 5-4 t.a.b.).
Le Maracanã a explosé de joie, et si Neymar était vaincu, c'était seulement par l'émotion, des pleurs libérateurs. Car le capitaine a rempli sa mission, à l'issue d'un match incroyablement intense. Les huit premiers joueurs avaient réussi leur tir au but, quand le gardien Weverton a arrêté la tentative de Petersen. Weverton, héros inespéré car appelé après le forfait du titulaire Fernando Prass.
Neymar devait tirer le penalty le plus important de sa vie, à 24 ans. Une responsabilité démentielle. Pour un sacre historique, qui parachève le palmarès brésilien, après trois défaites en finale, dont 2012. Il l’a bien sûr réussi, plongeant l’arène mythique dans une folie douce, tombant à genoux sur la pelouse pour pleurer à chaudes larmes, félicité par ses coéquipiers. « C’est une des meilleures choses qui sont arrivées dans tout ma vie. » a dit le héros de tout un peuple.
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Les deux pays n'avaient jamais remporté les Jeux, et la République Fédérale d’Allemagne disputait même sa première finale. Etrange, pour les deux nations les plus médaillées en Coupe du monde. Et c'est avec la Coupe du monde que le Brésil avait justement un compte à régler. Car s'il a perdu trois finales de Jeux, dont celle de 2012 face au Mexique (2-1), avec Neymar déjà, il s'agissait bien de laver l'affront du 7-1 encaissé en demi-finale du Mondial 2014 à domicile, déjà. Cela faisait deux ans que le « futebol » se morfondait. Alors quoi de mieux qu'une revanche dans le mythique temple du foot avec le bourreau, fût-ce dans sa version olympique, et titre inédit à la clef?
Rogerio Micale comme Horst Hrubesch, les deux sélectionneurs, ne voulaient pas entendre parler de revanche, entre une Coupe du monde de sélections A et des Jeux de jeunes joueurs (moins de 23 ans sauf trois éléments). N'empêche: 200 millions de Brésiliens ne parlaient que de ça, et le Maracana avait entonné dès la demi-finale survolée face au Honduras (6-0) le chant « L'Allemagne peut attendre, son heure va arriver! », répété avant la finale.
« J'ai dit aux joueurs que ce serait leur stade, que 80.000 personnes les salueraient, et qu'ils n'avaient qu'à jouer au foot,» a dit Hrubesch. « Il n'y avait pas à faire dans son froc, sinon on ne fait pas du bon football ».
« Il fallait donner une réponse au peuple », a souligné pour sa part Micale, « maintenant on va avoir un peu plus de tranquillité. » Ce sacre olympique n'efface par le « Mineirazo » de 2014, ce descendant du « Maracanazo » de 1950. Mais s'il ne guérit pas, cet or apaise.
Neymar, coup franc en lucarne
Il apaise au bout de deux ans de fiascos sportifs (Copas America 2015 et 2016, qualifications cahoteuses en vue du Mondial 2018), « J'ai tant de souvenirs au Maracanã, et aujourd'hui un nouveau s'est créé », a tweeté le Roi Pelé. « Quelle finale parfaite pour les Jeux! Le Brésil a montré de l'excellence sur le terrain et en dehors. »
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Et pour dénicher cet or apaisant, Neymar en bon capitaine est allé à la mine. Ou plutôt, il en a envoyé une dans la lucarne de Horn sur un coup franc somptueux, barre rentrante (27e). Il l'a célébrée en faisant le fameux geste d'Usain Bolt, présent en tribune, après un premier hommage indirect mercredi quand il avait marqué dès la 15e seconde en demie le but le plus rapide de l'histoire des Jeux.
Les Allemands, eux, avaient la barre maudite, quand ils voyaient la frappe enroulée de Brandt (11e) et la tête de S. Bender (35e) s'y écraser. Et Meyer contraignait Weverton à un bel arrêt sur sa ligne (30e). Mais ces occasions nettes étaient bientôt récompensées par l'égalisation signée du même Meyer, oublié au point de penalty et à la réception d'un centre de Toljan (59e).
Et la bande à Neymar voyait ressurgir les démons des deux 0-0 initiaux: pendant le temps réglementaire, sur 13 tirs, seulement 3 cadrés… « Nous avons été critiqués, on a parlé de nous mais nous avons répondu par le football », a relevé « Ney. »
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Le Nigéria sur le podium
Le Nigeria a pris la médaille de bronze en battant le Honduras (3-2) dans le match pour la 3e place, samedi à Belo Horizonte.
Le Nigeria complète sa collection de médailles olympiques après l'or (1996) et l'argent (2008). Il s'agit par ailleurs de la première médaille conquise par le pays africain lors de ces Jeux cariocas, tous sports confondus.
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L'équipe du Honduras de son côté, qui a réussi sa meilleure campagne en atteignant les demi-finales, échoue à donner au petit pays centre-américain la première médaille olympique de son histoire, là aussi toutes disciplines confondues.
Le Nigeria s'est imposé grâce à un doublé de Sadiq (34e, 56e) et un but d'Umar (49e), qui avait précédemment trouvé les deux poteaux sur une frappe (7e).
A chaque fois, le capitaine Obi Mikel était impliqué: il a offert deux passes décisives à Sadiq et son tir repoussé par le gardien a permis à Umar de marquer.
Menés 3-0, les Honduriens ont réduit le score par Lozano (71e) et Pereira (86e).
Vendredi, dans le tournoi de foot féminin, l'Allemagne avait remporté son premier sacre olympique en battant la Suède en finale (2-1). Le Canada avait pris la médaille de bronze (2-1 contre le Brésil dans la petite finale).
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