Cap sur Rio
Au Musée Olympique, la visite se décline à l’heure de Rio : du 10 février au 25 septembre 2016
L’objectif est de faire vivre aux visiteurs une expérience riche et variée qui se déploie dans l’ensemble du Musée, depuis le parc, jusqu’au restaurant, le TOM Café, en passant par les deux expositions temporaires. Le programme est gratuit.
Parce que le corps métissé est au centre de la culture brésilienne, il est le dénominateur commun du programme et le guide des découvertes proposées au Musée.
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Warm up dans le parc du Musée
Du 10 février au 25 septembre 2016
Des points infos signalés par des galets lumineux aux couleurs des Jeux de Rio jalonnent le parcours des visiteurs. Avec des profils d’athlètes brésiliens et une série d’anecdotes pour se familiariser avec ce grand pays d’Amérique latine.
Dès fin mars, un parcours agrémenté aussi de 10 « Bichos », 10 sculptures originales réalisées par l’artiste carioca Felipe Barbosa, tout spécialement pour Le Musée Olympique, conçues avec des jouets de plage gonflables, représentant des arbres zoomorphiques, pour évoquer les animaux des forêts d’Amazonie et de Tijuca.
L’expo « RIO 2016 : Les Jeux »
Du 10 février au 25 septembre 2016 à l’espace « Galerie » au niv. +2 du Musée (entrée libre)
Tout ce qu’il faut savoir sur les Jeux de Rio : histoire, candidature, incontournables (médailles, torche, relais de la flamme, mascottes), sites des compétitions, sports au programme, nouveaux sports, athlètes, insolites... Dans l’ambiance des couleurs et du « Look of the Games » de Rio 2016, l’exposition présente les caractéristiques et l’impact à long terme, de cette édition organisée pour la première fois en Amérique du Sud.
Elle est aussi conçue pour évoluer au fil du temps et de l’actualité olympique, depuis l’allumage de la flamme à Olympie en avril 2016, à la divulgation des médailles (dates encore à confirmer), jusqu’à la retransmission des compétitions en direct du 5 au 21 août 2016.
L’expo « RIO : Rythmes et diversité »
Du 10 février au 25 septembre 2016 à l’espace « Focus » au niv. +1 du Musée (entrée libre)
Une visite guidée au cœur de la culture brésilienne, avec le corps métissé et la musique comme emblème, le tout soutenu et illustré par la contribution de photographes, artistes contemporains, vidéastes, tous cariocas. L’exposition s’appuie sur différentes caractéristiques de Rio: la forêt, la ville, la célébration, la plage, le football, et la musique. Celle-ci ponctue chaque thème et en fin de parcours s’élève en une symphonie visuelle et musicale produite à partir d’enregistrements originaux des séries « Música do Brasil » (Musique du Brésil) et « Danças brasileiras » (Danses brésiliennes), inédites en Europe.
Les artistes brésiliens choisis pour le programme
Du 10 février au 25 septembre 2016
Les œuvres de Felipe Barbosa, Heleno Bernardi, Marcos Cardoso, Maria Nepomuceno, Zemog, Alex Flemming et Adriana Varejão, sept artistes pour la plupart nés à Rio, qui expriment tout à la fois le pouvoir de transformation inhérent à Rio et la diversité harmonieuse façonnée par le métissage.
Démonstrations et animations
De février à juillet 2016, cinq temps forts en attendant les JO de Rio (entrée libre)
Impossible d’imaginer un programme sur Rio, les Jeux, la ville, le Brésil, sa culture, sans musique, sans samba, sans percussions, sans capoeira; sans goûter le Brésil dans son assiette. Tout un éventail de réjouissances pour entraîner les visiteurs dans la danse.
La musique de Rio
Bonus Digital
Il était une fois la bossa nova, genre musical né à Rio de Janeiro à la fin des années 1950 et célébre aujourd’hui dans le monde entier, avec des chansons comme « The Girl from Ipanema » / « Garota de Ipanema » (la 5ème chanson la plus jouée dans le monde) (João Gilberto et Stan Getz).
Écouter:
Garota de Ipanema
João Gilberto et Stan Getz
TOM Parc
Du 10 février au 25 septembre 2016
L’expérience du programme « Cap sur Rio » commence par un « warm up » dans le parc du Musée Olympique
Un parcours 100% brésilien agrémenté de différents postes "le saviez-vous"
Des points infos signalés par des ballons lumineux aux couleurs des Jeux de Rio jalonnent le parcours.
Une façon amusante de se mettre dans l’ambiance et de découvrir des athlètes brésiliens et des anecdotes pour se familiariser avec ce grand pays d’Amérique latine.
C’est parti !
L’histoire du Brésil
Le drapeau brésilien, de couleur verte, comporte en son centre un losange jaune avec un globe bleu et la devise signifiant Ordre et Progrès. Le vert représente la forêt amazonienne, le jaune l’or venant du sol et le bleu le ciel. Chaque étoile dans le drapeau représente un Etat du Brésil.
Dès la première moitié du 16e siècle, les Portugais introduisent au Brésil la main-d’œuvre africaine, issue de leurs colonies, pour exploiter les plantations de canne à sucre. L’esclavage noir au Brésil est aboli le 13 mai 1888 par la Princesse Isabelle.
Le Brésil aux Jeux Olympiques
Les athlètes brésiliens ont remporté un total de 108 médailles dans l'histoire des JO d’été : 23 médailles d’or, 30 médailles d’argent et 55 médailles de bronze. À l’exception de l’édition de 1928, le Brésil participe à chaque Olympiade d’été depuis 1920.
Les athlètes brésiliens
Le marin Torben Grael, né en 1960 à São Paulo, est l'une des légendes de la voile olympique. Surnommé la « turbine », il est le sportif brésilien qui a remporté le plus de médailles olympiques (2 or, 1 argent et 2 bronze entre 1984 et 2004). Il grandit à Niterói, dans la baie de Guanabara où il navigue avec son frère Lars, également médaillé olympique. D'origine danoise, il apprend la voile avec son grand-père qui le fait naviguer sur un bateau ayant participé aux JO de 1912 à Stockholm. Depuis 1999, Torben Grael est membre de la cellule arrière et le tacticien de « Luna Rossa Challenge » (alors appelé Prada), le syndicat italien engagé dans la Coupe de l'America.
La footballeuse Marta Vieira da Silva dit Marta, surnommée « Le Pelé en jupe », est née en 1986 à Dois Riachos, Alagoas. Nommée cinq fois meilleure joueuse FIFA entre 2006 et 2010, elle est considérée comme la meilleure joueuse de tous les temps. Médaillée d’argent aux JO de 2004 et 2008, elle joue pour le FC Rosengård, en Suède et fait aussi partie de l’équipe du Brésil. L'empreinte du pied de Marta est immortalisée dans le ciment de l'enceinte du stade Maracanã après la finale remportée lors des Jeux Panaméricains à Rio en 2007. Marta va-t-elle pouvoir mener la sélection brésilienne vers les sommets aux JO de Rio ?
Le skateboaborder Bob Burnquist est né en 1976 à Rio de Janeiro d’une mère brésilienne et d’un père américain. Devenu adepte du skateboard à São Paulo, il déménage ensuite aux États-Unis. Considéré comme l’un des meilleurs skateboarders de rampe (skateboard vertical) au monde, Burnquist devient pro à l’âge de 15 ans. Il est l’un des rares skateurs à avoir passé The Loop (looping). Coutumier des performances insolites, le rider s’illustre lors de la Coupe du Monde de football en 2014 en combinant le skateboard et le football pour un nouveau sport aussi difficile que spectaculaire, le skate-football.
Le sport au Brésil
Le stade de Maracanã est créé pour la Coupe du Monde de football en 1950. Avec une capacité initiale de plus de 200 000 spectateurs, le plus grand du monde à l’époque, il offre la possibilité à toutes les catégories de populations d’avoir une place à la même enseigne.
Après le football, le volleyball est le deuxième sport le plus populaire au Brésil, surtout auprès des jeunes filles. La sélection féminine domine la scène olympique depuis les JO de Beijing en 2008.
La culture brésilienne
« Tudo bem ! » + un sourire + un signe du pouce ? Cela signifie que « tout va bien » ou qu’ « on fait aller ». L’expression reflète l’optimisme et la patience, vertus très appréciées dans la culture brésilienne. Il en faut beaucoup pour mettre un Brésilien en colère.
Avec une côte de près de 7 500 km, les plages sont considérées comme l'espace le plus démocratique du Brésil. À Rio, la plage est le cœur de la vie sociale. Individus de toutes couleurs de peau et de toutes conditions sociales y convergent. Les Brésiliens y profitent pour bavarder, se baigner et faire du sport.
L’art au Brésil
L’architecte paysagiste brésilien Roberto Burle Marx redessine l’Avenida Atlântica dans les années’70, en s’inspirant des mosaïques portugaises longeant Copacabana. Des mosaïques noires, blanches et rouges forment un « sol en mouvement » dont aucune section n’est la même sur quatre kilomètres.
Né à Rio, l’architecte brésilien Oscar Niemeyer, considéré comme le père de l’architecture moderne, exalte les courbes. Inspiré par les formes des femmes, des vagues de la mer, des rivières et des monts de son pays, son surnom est « l’architecte de la sensualité ».
Le Christ Rédempteur, sculpture de 38 mètres de haut, de l’ingénieur Heitor da Silva Costa et du sculpteur français Paul Landowski, est devenu l’emblème de la ville. Érigée au sommet du mont Corcovado, elle est la seule des sept nouvelles merveilles du monde à avoir été construite au 20e siècle.
La musique au Brésil
Le grand footballeur Garrincha est surnommé aussi Alegria do Povo (« Joie du Peuple »).
Le chanteur Vinicius de Moraes en a fait un poème : O Anjo de Pernas Tortas (L’ange aux jambes courbées).
L’écologie et la nature au Brésil
Grâce aux « catadores », ramasseurs de déchets, le Brésil est champion mondial de recyclage de cannettes. Le pays recycle plus de 97 % de ses canettes d’aluminium, soit 25 millions d’unités par jour.
En 2015, plus de 90% des voitures neuves vendues au Brésil roulent au bioéthanol produit à partir de la canne à sucre. Premier exportateur de pétrole vert, le Brésil produit plus de 17 milliards de litres d’éthanol par an.
Les collines, montagnes et vallées qui caractérisent la côte de Rio sont le résultat d’un bouleversement tectoniques d’une structure géologique appelée le « cristal brésilien ». Rochers et granites forment la base de ce cristal.
Rio abrite la plus large forêt urbaine au monde appelée la forêt de Tijuca avec ses 3’300 hectares et ses 3’000 espèces. Elle occupe 15% du territoire de la ville. Après avoir été détruite par des plantations de canne à sucre et café, elle est reboisée par l’homme dès 1860.
Un parc « habité »
A partir du 24 mars et jusqu’au 25 septembre 2016Un parc olympique réhaussé de la présence de dix « Bichos » de l’artiste carioca Felipe Barbosa
Un univers composé de dix « Bichos », c’est-à-dire dix sculptures originales tout spécialement réalisées pour le Musée, dix arbres zoomorphiques, faits de jouets de plage gonflables, qui évoquent la faune des forêts d’Amazonie et de Tijuca :
Un « Tamandua » (fourmilier), un « Ave do Paraíso » (oiseau de Paradis), un « Cisne » (cygne), un « Boi » (bœuf ), un « Lhama » (lama), un « Bisão » (bison), un « Pombo »(pigeon), un « Tucano » (toucan), un « Onça » (panthère) et un « Veado » (cerf).
« Bicho » (animal, bête) caractérise ici une « bêbête », entre l’animal silvestre et l’animal domestique», qui s’explique par le contact quotidien qu’ont les Cariocas avec les animaux. Le diminutif « bichinho(a) » est aussi le terme familier utilisé par les Cariocas pour exprimer une marque d’affection au même titre que « chouchou ».
L’occasion de rencontres insolites où des objets de consommation courante, comme les ballons de plage, sont détournés pour créer autre chose et se jouer du convenu, de l’espace et du temps. Laisser chacun imaginer et donner un sens à ce qu’il voit.
L’EXPO « RIO 2016 : LES JEUX »
Du 10 février au 25 septembre 2016 à l’espace « Galerie » au niv. +2 (entrée libre)
Tout ce qu’il faut savoir sur les Jeux de Rio : histoire, candidature, incontournables (médailles, torche, relais de la flamme, mascottes), sites des compétitions, sports au programme, nouveaux sports, athlètes, insolites... Dans l’ambiance des couleurs et du « Look of the Games » de Rio 2016, l’exposition présente les caractéristiques et l’impact à long terme, de cette édition organisée pour la première fois en Amérique du Sud.
Elle est aussi conçue pour évoluer au fil du temps et de l’actualité olympique, depuis l’allumage de la flamme à Olympie en avril 2016, à la divulgation des médailles (dates encore à confirmer), jusqu’à la retransmission des compétitions en direct du 5 au 21 août 2016.
Les éditions des Jeux Olympiques se suivent tous les quatre ans, mais ne se ressemblent pas pour autant !
En août 2016, c’est au tour de la ville de Rio de Janeiro d’accueillir les Jeux et au Brésil tout entier d’être à l’honneur et sous les feux des projecteurs !
Découvrir les Jeux Olympiques de Rio
La ville de Rio et son paysage urbain exceptionnel
Entre mer et montagnes, le Corcovado avec au sommet la statue du Christ Rédempteur, la plage de Copacabana.
La ville de Rio et son histoire, depuis son statut d’ancien siège de l’empire portugais, jusqu’aux grands évènements sportifs du XXème siècle à nos jours.
La célébration des Jeux Olympiques
Ses 16 jours de compétitions, les chiffres de participation (athlètes femme et hommes délégations, bénévoles...), de la logistique, des anecdotes.
L’identité visuelle, le « Look of the Games » avec le galet comme base du langage visuel, dont les formes organiques représentent le mouvement et la performance.
Le relais de la flamme et sa magie lorsqu’elle traverse le pays et fait participer toute la population.
La torche, objet iconique s’il en est, de son design à sa conception technique.
Les mascottes « Vinicius » et « Tom » « Vinicius » en hommage à Vinicius de Moraes et « Tom », à Antonio Carlos Jobim (Tom Jobim), deux musiciens qui ont contribué au développement de la musique contemporaine et du jazz sans oublier le style « bossa nova ».
Les médailles de vainqueurs, de leur conception à leur réalisation.
Les 41 disciplines olympiques et les 23 paralympiques au programme, avec leurs pictogrammes.
Un zoom sur les deux nouveaux sports au programme, le golf et le rugby.
Les sites de compétitions situés dans quatre zones de la ville.
Et un espace convivial où vivre l’événement : projections, best of...
L’héritage des Jeux
Côté sportif, avec les trois halles sportives du Parc olympique, le Centre aquatique Maria Lenk, le Vélodrome olympique de Rio et le Centre de tennis olympique qui formeront après les Jeux, le premier Centre d’entraînement olympique du Brésil (OTC) destiné aux athlètes de haut niveau.
Côté culturel et social, avec « Transforma », le programme éducatif de Rio 2016 qui a pour objectif de sensibiliser les jeunes au sport et aux valeurs olympiques. Avant les Jeux déjà plus de 177 000 élèves de 349 écoles de l’état de Rio de Janeiro ont pu en profiter. Après les Jeux il sera étendu à 19 municipalités et constituera l’un des principaux legs de ces Jeux.
Coté urbain, avec la revitalisation du quartier historique du port, le prolongement du réseau de métro et la création du LRT, un service ferroviaire léger dans le centre de la ville, mais aussi des mesures anti-inondations et la construction d’équipements éducatifs et sportifs.
Dans le quartier de Barra da Tijuca, avec de nouvelles installations sportives, une amélioration de l’infrastructure des transports et la construction de nouveaux centres commerciaux, d’immeubles d’habitation et d’espaces de loisir.
Dans la Région de Deodoro, avec de nouvelles infrastructures, de nouveaux centres commerciaux et de loisirs et le Parc Radical.
Dans la Région Maracanã, avec la revitalisation du Stade de Maracanã et le Sambodrome, ainsi que le Stade Olympique João Havelange.
Coté environnemental, avec l’assainissement de la Baie de Guanabara et la réduction du déversement incontrôlé des égouts dans les lagunes de Barra da Tijuca.
A la plage de Copacabana, avec la récupération de la Lagune Rodrigo de Freitas et l’amélioration de la qualité de l’eau de la mer et avec la rénovation du bâtiment de « la Marina da Glória » pour accueillir de grands événements nautiques.
L’EXPO « RIO : RYTHMES ET DIVERSITE »
Du 10 février au 25 septembre 2016 à l’espace « Focus » au niv. +1 (entrée libre)
Une visite guidée au cœur de la culture brésilienne, avec le corps métissé et la musique comme emblème, le tout illustré par la contribution de photographes, artistes contemporains, vidéastes, tous cariocas.
« Tout Brésilien, même quand il est clair de peau et qu’il a des cheveux blonds, porte dans l’âme, si ce n’est pas dans l’âme et le corps, l’ombre ou la marque de l’indigène ou du Noir. »
Gilberto Freye, Maîtres et Esclaves, 1933
L’exposition s’appuie sur différentes caractéristiques du Brésil : la forêt, la ville, la célébration, la plage, le football et la musique.
A chaque thème, son ambiance musicale et en fin de parcours, en point d’orgue, une symphonie visuelle et musicale originale et inédite.
La forêt
Quand les premiers colonisateurs ont touché les côtes brésiliennes, ils se sont trouvés nez à nez avec une nature flamboyante, riche, parfumée et colorée. La Forêt Atlantique de Rio rappelle le paradis perdu dont certains textes européens parlaient, et qu’ils identifiaient déjà avec le Brésil au XIIIème siècle.
Rio est une ville de 1 255 km2, baignée par l'océan Atlantique et incrustée entre deux baies, celles de Guanabara et de Sepetiba, avec d’innombrables îles, lacs et lagunes, dont la plus connue est la Lagoa Rodrigo de Freitas (2,4 km2) en plein cœur de la ville, entourée des célèbres quartiers Ipanema, Leblon et Jardin Botanique.
Comme le cœur de Rio est grand, il y a deux autres cœurs verts qui y pulsent : le parc national de Tijuca, d’où pointe la montagne du Corcovado (avec la statue du Christ Rédempteur) et le parc de Pedra Branca. Tous deux englobent des écosystèmes préservés de ce que l'on appelle la Forêt Atlantique - avec ses oiseaux, serpents et singes qui transitent au milieu des lianes, orchidées, broméliacées, fougères - considéré comme celle possédant la plus grande biodiversité au monde.
Sans comprendre la topographie de Rio, on ne comprend pas le Carioca (habitant de Rio).
La ville
Le vendredi, les rues du centre financier se parent de tables et chaises, samba, sueur et bière, et de quelques sardines frites. Puis, les bals funk prennent le relais dans la périphérie.
Le métissage culturel est présent dans tous les coins de la ville, où de nouveaux rythmes se forment au jour le jour. Le corps bouge de façon chaque fois réinventée.
La banlieue est le cœur pulsant de Rio, lieu d’expérimentation de nouveaux rythmes funk qui traduisent toutes les influences qui ont façonné la culture brésilienne. Le corps, par la danse, la musique et le sport de rue, s’approprie la ville, l’envahit et l’utilise comme scène pour ses créations.
Plus qu’un style musical, le funk est toute une culture, avec ses propres codes vestimentaire et de langage. Dans les années 1990, les bals funk ont suscité un véritable engouement, mélangeant les couches sociales, comme une réponse spontanée à une ville de plus en plus divisée et enfermée dans des résidences surveillées. Le funk revitalise les énergies du Carioca qui doit faire face à un quotidien exigeant.
La célébration
Les célébrations marquent le rythme de la ville de Rio : , le réveillon de Copacabana, les cérémonies religieuses qui fusionnent culte catholique et influences africaines.
La célébration est aussi une clé de compréhension pour l’identité brésilienne. Moment de fusion entre les gens, indépendamment de leur couleur, origine géographique et couche sociale.
A la période du Carnaval, l’air semble se faire moins dense, comme si une autre saison arrivait et modifiait le paysage, plus précisément le paysage humain. Des monstres parcourent les rues et sont salués. Des têtes-de-mort prennent le métro en dévoilant leurs masques et leurs os. Tous adhèrent et même sourient ! C’est le moment où les hommes sortent de leur carapace, mettent de côté leur peur, leur fierté. Les rues se colorient à profusion, les corps se dénudent sous la chaleur, et tous entonnent d’une seule voix les fameuses « marchinhas » derrières les groupes de carnaval - les mêmes chantées année après année, certaines depuis près d’un siècle.
Le rythme de la Samba qui accompagne le carnaval est lui aussi un rythme métis, issue de la fusion entre les sonorités arrivées d’Europe et les chants des esclaves africains.
La plage
La plage est le barycentre de la vie de Rio, lieu de vie et de contacts entre les gens. Le corps trouve ici un lieu d’expression dans le sport (volley de plage, footvolley) et l’exposition au soleil.
La plage est aussi le lieu où écouter la langue portugaise du Brésil. Une langue ronde, douce, métisse, chantée, reflet de l’esprit des brésiliens et de leur gout pour la musicalité jusque dans les gestes.
Les Cariocas divisent leurs journées entre « les journées à plage » et « les journées sans ».
Les étendues de sable se remplissent de monde, bercé par les voix joyeuses des vendeurs ambulants qui se mêlent aux bruits de la mer. Ici la langue est plus douce, car libérée des tâches quotidiennes.
Elle peut s’exprimer sans hâte et sans finalité.
La plage reflète parfaitement des aspects fondamentaux de la culture carioca : sa musique corporelle, sa relation dépouillée avec le temps, son âme solaire, la chaleur de son intimité, sa douce façon de parler en chantant et de chanter en parlant.
Le rythme de la bossa nova, doux et chuchoté, mixé aux sons qui animent la plage donne le ton à ce thème.
Le football
Au Brésil, le football est omniprésent : à la plage, aux stades, dans les favelas. Il est une synthèse de tous les traits qui marquent l’identité brésilienne.
On y retrouve le gout de la rondeur, de l’esquive, de la danse, de l’acrobatie et du rythme ; il est le produit d’un métissage qui a donné lieu à une fusion d’influences dont le mélange a créé un style unique, qui le caractérise aux yeux du monde entier.
Rectiligne à son arrivée d’Angleterre, le football devient plus sinueux, cadencé au contact du corps métis, révélant un rythme, mouvement et équilibre également à la base de la capoeira et de la samba.
Tout objet un tant soit peu sphérique se mue en ballon et des terrains de foot improvisés (pelada) prolifèrent dans les rues ou les espaces vides.
Le football remplit les stades et fabriquent des stars, demi-dieux dont les prouesses nourrissent l’imaginaire des gens. Avec Pelé et Garrincha il devient même une forme d’art.
Il est aussi un lieu démocratique où tous les habitants du pays, indépendamment de leur origine, se retrouvent sur un plan d’égalité.
Au Brésil, la Coupe du Monde est attendue comme le plus grand des événements, comme si le destin de la nation dépendait du résultat de chaque match. Les échos de la défaite de la Coupe de 1950, en plein Maracanã à Rio, pèsent encore dans l’imaginaire collectif. Les victoires de 1958 et 1970 font encore soupirer. L’identification est si profonde que la Seleção (équipe brésilienne) rassemble le pays dans un rare sentiment d’union.
La musique
Rio de Janeiro est une synthèse du Brésil, on y retrouve tous les rythmes du pays. Une projection à 360 degrés et un son envoutant, vous inciteront à danser avant de quitter l’exposition.
Les photographes de l'exposition
Ces photographes cariocas d’origine ou de coeur ont été choisis dans la scénographie pour ouvrir le regard du visiteur sur la pulsation du corps et de la culture qui caractérise la ville de Rio.
Custódio Coimbra a produit plus de 300 000 clichés de Rio. Pas une mangrove, un versant ou un sommet de montagne, un lac, une plage, dans toute cette fresque photographique, qu’il n’ait gratifié d’un regard amoureux. Celui-là même capable de transformer les prises de vue en vrai mirages !
Cláudio Edinger vit dans la mégalopole de São Paulo et raffole de la plage carioca avec ses hasards humains. Il les capture en des images diffuses, énigmatiques, dont seul le centre est net: comme si l’artiste n’habillait les corps que de lumière, dévoilant leur nudité « indigène ».
Adenor Gondim a produit plus de 300 000 clichés de Rio. Pas une mangrove, un versant ou un sommet de montagne, un lac, une plage, dans toute cette fresque photographique, qu’il n’ait gratifié d’un regard amoureux. Celui-là même capable de transformer les prises de vue en vrai mirages !
Le Carioca Ivo Gonzalez est photographe depuis 26 ans. Il a travaillé pour O Globo, l'un des plus grands quotidiens du Brésil, pendant 25 ans. Durant cette période, il s'est spécialisé en photographie sportive et a eu la chance de couvrir cinq éditions des Jeux Olympiques et sept Coupes du monde notamment. Il occupe maintenant le poste de responsable photo du comité d'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Rio 2016.
Né à Düsseldorf, Claus Meyer a vécu pendant 30 ans à Rio de Janeiro où il cofonda l'agence photo Tyba et fut le représentant de l'agence Black Star. Il remporta le Grand Prix du Concours photo Nikon en 1981 et la médaille d'or du Salon international de la photographie du Japon en 1983. Ses photos ont été publiées dans des magazines comme Time, Newsweek, Elle ainsi que dans les ouvrages de la collection “A Day in the Life”. Il a fait partie de l'expédition scientifique du commandant Cousteau en Amazonie. Claus Meyer était le photographe attitré de la maison d'édition Edições Alumbramento : Atlantic Rain Forest, Cerrado, Caatinga, Amazonia et Brasil Flora Fauna.
Claus Meyer sur enciclopedia.org et tyba.com
Rogério Reis est le roi des zones suburbaines et des favelas cariocas : un authentique journaliste qui cherche à capturer la réalité à l’état brut, telle qu’elle, à l’image du peuple, libérant son corps à l’esprit du carnaval..., où même les mendiants peuvent être rois !
Artistes brésiliens
Les œuvres de ces artistes sont présentées au Musée dans le cadre du programme consacré aux JO de RIO 2016.
Ces artistes, nés à Rio pour la plupart, représentent un volet de la scène artistique carioca contemporaine. Leurs œuvres ont été retenues car elles expriment tout à la fois le pouvoir de transformation inhérent à Rio et la diversité harmonieuse façonnée par le métissage.
Démos et animations
Célébrer les JO de RIO 2016 au TOM - entrée libre !
Impossible d’imaginer un programme sur Rio, les Jeux, la ville, le Brésil, sa culture... sans musique, sans samba, sans percussions, sans capoeira, sans dégustation et plus encore...
De février à juillet 2016, cinq temps forts en attendant les Jeux:
Février
Lancement du programme « Cap sur RIO » au rythme du Carnaval de Rio
Mars
PâKOMUZé : Sensibilisation à la protection de l’environnement du Brésil
Avril - Mai
Animations pour célébrer l’allumage de la Flamme
Juillet
Films, atelier de capoeira et finale du Championnat d’Europe de capoeira
Août (5-21)
Les Jeux sur grand écran, du spectacle de la cérémonie aux émotions des compétitions
N.B. : La programmation est en cours de finalisation et peut subir quelques petites modifications, d’ici la date des événements annoncés.
Février
Brunch-concert
Samedi 13 février et dimanche 14 février 2016 au TOM café de 11h à 14h30« Octavio Liochi » (bossa nova)
Projection du film « Maria Bethânia, Música é perfume » de Georges Gachot en présence du réalisateur
Samedi 13 février 2016 dans l'Auditorium de 10h30 à 12h30 (entrée libre)Une immersion dans l'univers de la musique brésilienne, guidé par Maria Bethânia, la plus célèbre des chanteuses brésiliennes. Une belle opportunité de comprendre de l’intérieur l’histoire de la musique de son pays. Maria Bethânia retrace son parcours musical en écho avec l'évolution de la société brésilienne et de sa musique. A ses côtés, Georges Gachot a réuni un plateau de rêve : Caetano Veloso, Chico Buarque, Gilberto Gil, Nana Caymmi et Miucha, tous acteurs et témoins d'une des plus riches histoires de la musique de notre temps.
« Le carnaval de Rio pour les Nuls », rencontre avec l’école de samba « Estação Primeira de Mangueira » et la journaliste brésilienne Denise Barra Devillaire comme animatrice.
Samedi 13 et dimanche 14 février 2016 à l'espace "Galerie" de 15h à 16h (entrée libre)Une heure d’échanges, pour tout savoir sur le plus grand événement annuel de Rio ; au-delà des plumes et du strass, comprendre le fonctionnement d’une école de samba, son engagement social et son importance pour les communautés cariocas.
Projection du film « O Samba » de Georges Gachot en présence du réalisateur
Dimanche 14 février 2016 dans l'Auditorium de 10h30 à 12h30 (entrée libre)Lorsqu'on pense au Brésil, l'une des premières choses qui vient à l'esprit, avec le football et les belles femmes, c'est la samba. Le film a pour ambition de dépasser ces clichés et de prendre la samba au mot, pour ce qu'elle est. Et découvrir alors que la samba ne se laisse pas réduire à la danse et quelques déhanchements lascifs. Elle est aussi parole, langage, texte, poésie ou pour le dire mieux, c'est un mode de vie. Le compositeur et chanteur Martinho da Vila est notre guide charismatique : il nous entraîne dans le monde de la samba, nous conte des histoires sur ses 45 ans de carrière et nous dévoile son école de samba à Rio de Janeiro.
Brunch-concert
Samedi 26 mars au TOM café de 11h à 14h30« Philippe Baden Powell » (Bossa nova, MPB, jazz)
Brunch-concert
Dimanche 27 mars 2016 au TOM café de 11h à 14h30« Anissa Damali » (Jazz Afro Brasileiro)
Avril - Mai
Projection du film « Le Garçon et le monde » d’Alê Abreu (2014)
Samedi 30 avril 2016 dans l’Auditorium de 10h30 à 12h (entrée libre, VOSTFR)A la recherche de son père, un garçon quitte son village et découvre un monde fantastique dominé par des animaux-machines et des êtres étranges. Un voyage lyrique et onirique illustrant avec brio les problèmes du monde moderne.
Ce film a remporté le Cristal du long métrage et le Prix du public au Festival du Film d’Animation d’Annecy 2014. Il est également nominé aux Oscars 2016 dans la catégorie « Meilleur film d’animation ».
Projection du film « The violin teacher » de Sergio Machado (2015)
Dimanche 1er mai 2016 dans l’Auditorium de 10h30 à 12h (entrée libre, VOSTFR)Laerte, musicien prometteur est pris de panique en pleine audition pour une place dans l’OSESP (Orquestra Sinfônica do Estado de São Paulo). Il manque ainsi la chance de pouvoir travailler dans le plus grand orchestre symphonique d’Amérique latine. Frustré, il part enseigner dans le bidonville d’Héliopolis. Dans cette école, entourée par la pauvreté et la violence, il retrouve sa passion pour la musique qu’il finit par la transmettre à ses jeunes élèves.
Inspiré par l'histoire vraie de la formation de l'Orchestre symphonique d'Héliopolis, le film raconte la touchante histoire d'un musicien et ses étudiants qui ont vu leurs vies transformées par la musique.
Spécial Flamme
Samedi 30 avril et dimanche 1 mai 2016 de 11h à 16hProjections, micro-visites animées des expositions accompagnées de la mascotte Vinicius et ateliers, pour marquer le passage de la Flamme olympique à Lausanne, Capitale olympique, sur sa route entre Olympie et le Brésil.
Brunch-concert
Samedi 30 avril et dimanche 1 mai 2016 au TOM café de 11h à 14h30« Jurandir Santana » et « Gabriel Grossi » (MPB-pop music)
Concert
Samedi 30 avril dans l’Art Lounge de 16h30 à 17h30 (entrée libre)Hommage à Vinicius de Moraes, par Jaques et Paula Morelenbaum.
Vinicius de Moraes est un personnage clef de la musique brésilienne contemporaine. Comme poète, il a écrit les paroles de nombre de chansons devenues des classiques. Il est le coauteur de plus de 400 chansons, dont quelques standards du jazz et un bon nombre de classiques de la chanson brésilienne. Une personnalité très dynamique qui a encouragé de nombreux artistes à s'engager dans la chanson populaire de qualité. Son prénom, Vinicius, a été donné à la mascotte des Jeux Olympiques de Rio 2016.
Jaques et Paula Morelenbaum ont fait partie durant 10 ans de la Nova Banda avec Tom Jobim.
Concert
Dimanche 1er mai dans l’Art Lounge de 16h30 à 17h30 (entrée libre)Hommage à Tom Jobim par Jaques et Paula Morelenbaum.
Tom Jobim est le musicien brésilien, cofondateur du style « bossa nova ». Il a composé un grand nombre de chansons qui restent à la fois comme classiques de la musique populaire brésilienne et standards du jazz. La mascotte des Jeux Paralympiques de Rio 2016 a été baptisée de son nom en son honneur.
Atelier de capoeira avec Mestre Papa, maître originaire de Bahia
Samedi 9 juillet 2016 de 15h à 15h45, de 16h à 16h45, de 17h à 17h45 (entrée libre, tout public, dès 6 ans)Une introduction ludique aux mouvements de base de la capoeira et à la philosophie de ce sport de combat typiquement brésilien.
Projection du film « Les dames de la samba » de Susanna Lira (2014 / 75 min. / VOSTFR)
Dimanche 10 juillet 2016 dans l’Auditorium de 10h30 à 11h45 (entrée libre)Un regard singulier sur le rôle des femmes dans la samba. Damas do Samba rappelle à quel point leur influence est centrale dans la construction de ce rythme brésilien incontournable, réel instrument de résistance socioculturelle.
Finale du Championnat d’Europe de capoeira
Dimanche 10 juillet 2016 - Sur le parvis d’entrée du Musée et dans l’espace « Art Lounge » de 13h à 17h (entrée libre)Déclarée patrimoine immatériel de l'humanité en 2014, la roda met en scène tous les aspects de la capoeira : l’un martial avec les combats, l’autre artistique avec les « floreis » (acrobaties), ainsi que la musique et les chants au rythme du berimbau. Un véritable spectacle dans une ambiance festive et chaleureuse qui vous remplit d’énergie.
Finale du Championnat avec les meilleurs capoeiristes de la planète et remise des prix.
Août
Nuit Blanche
Vendredi 5 août 2016 de 18h à 4h - Auditorium et TOM café (entrée libre)Pour vivre la cérémonie d’ouverture des Jeux sur grand écran, se régaler de petites spécialistes brésiliennes, de concerts et plus encore.