- Date
- 24 juil. 2016
- Tags
- Actu CIO , Lutte contre le dopage , Rio 2016
Informations générales en lien avec la décision de la commission exécutive du CIO concernant la participation des athlètes russes aux Jeux Olympiques de Rio 2016
Pourquoi n’y a-t-il pas d’"athlète neutre" aux Jeux Olympiques ?
La Charte olympique ne prévoit pas le statut d'"athlètes neutres". Le Sommet olympique du 21 juin 2016 a réaffirmé les règles de la Charte olympique, à savoir que l’inscription aux Jeux Olympiques est une procédure en deux étapes. “Il appartient exclusivement aux FI de décider de l'admissibilité des athlètes sur le plan technique, en particulier au regard des questions de dopage. Seuls les Comités Nationaux Olympiques (CNO) peuvent inscrire des athlètes aux Jeux Olympiques, en les sélectionnant parmi le contingent d'athlètes jugés admissibles par les FI.” Cela s’applique également aux CNO suspendus.
L’organisation du sport de haut niveau en Russie relève de la responsabilité du Ministère des Sports. Cela comprend la gestion et la responsabilité des Centres de préparation sportive des équipes nationales de Russie (CSP) et la coordination avec les fédérations nationales dans tous les sports. Le CNO russe est chargé d’organiser et d’inscrire les équipes russes qui participent aux Jeux Olympiques et à d’autres compétitions multisportives, comme les Jeux Européens. Il n’est pas concerné par les programmes de préparation des athlètes.
Quels rôles ont joué au sein du CNO russe Yuri Nagornykh et Irina Rodionova, qui sont mentionnés dans le rapport d’enquête indépendante ?
Selon les informations fournies par le CNO russe, Yuri Nagornykh était ministre adjoint des Sports et, conformément aux statuts du CNO russe, délégué par le gouvernement au comité exécutif (CE) de ce CNO depuis mai 2014. Il n’était investi d’aucune responsabilité directe au sein du CNO russe. Conformément aux statuts du CNO russe, un siège du CE est réservé à un représentant du gouvernement, comme cela est le cas dans bon nombre d’autres CNO. Irina Rodionova était directrice du département scientifique du CNO russe. Elle a quitté le CNO début 2013.
Pourquoi le CIO n’a-t-il pas suspendu le Comité Olympique Russe ?
La situation est très différente de celle de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF). L’IAAF avait suspendu la fédération russe d’athlétisme après que l’affaire de corruption impliquant des officiels de cette dernière et de l’IAAF avait été rapportée par la commission indépendante conduite par Richard W. Pound QC à l’automne 2015. Cette affaire de corruption fait l’objet d’une enquête criminelle menée par les autorités judiciaires françaises, à laquelle le CIO s’est porté partie civile. Une situation aussi extrême n’existe dans aucune autre Fédération Internationale (FI), ni au niveau du CIO. Qui plus est, le rapport d’enquête indépendante de l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) dressé par le Prof. Richard McLaren ne contient aucune conclusion contre le CNO russe en tant qu’institution. Richard McLaren a déclaré lors de sa conférence de presse : “Nous n’avons identifié aucun rôle actif du Comité Olympique Russe.”
Quelles sont les responsabilités dans la lutte contre le dopage ?
L’Agence Mondiale Antidopage (AMA) est le “chef de file indépendant de la lutte contre le dopage”, selon la déclaration finale de la Conférence mondiale sur le dopage dans le sport tenue en novembre 2013 à Johannesburg. Les gouvernements et le Mouvement olympique se partagent la représentation au sein de l'AMA et le financement de cette dernière à parts égales. Le CIO coordonne la participation du Mouvement olympique au sein de l’AMA. Le rôle de l’AMA est, notamment, de veiller au respect du Code mondial antidopage par les signataires, d’approuver les Standards internationaux, ainsi que d’accréditer et de réaccréditer les laboratoires. Le CIO et les parties prenantes sont responsables de la mise en œuvre du Code mondial antidopage en ce qui concerne leurs propres compétitions. Les FI sont chargées de veiller à ce que leurs fédérations nationales, leurs athlètes et le personnel d’encadrement des athlètes respectent en tout temps le Code mondial antidopage. Pour les Jeux Olympiques, cette responsabilité est partagée entre le CIO, les FI et les CNO. Aucune FI ni aucun CNO ne sont déclarés non conformes par l’AMA.