Ouverture à Genève des consultations annuelles du HCR avec les ONG, sur le thème de la jeunesse
Les consultations annuelles entre les représentants de 300 organisations non gouvernementales de 90 pays qui se sont tenues du 15 au 17 juin ont mis l'accent sur les défis rencontrés par les jeunes.
GENÈVE, 15 juin (HCR) – Le Chef du HCR Filippo Grandi a lancé aujourd’hui le cycle de consultations annuelles du HCR avec les ONG (organisations non gouvernementales), en soulignant la nécessité d’être à l’écoute des jeunes à travers le monde qu’il a appelés « les agents du changement ».
Le HCR, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, organise tous les ans trois journées de consultations avec des organisations de la société civile du monde entier, pour aborder les questions urgentes de la protection des réfugiés et demandeurs d’asile.
Cette année, « la jeunesse » est au cœur des Consultations avec les ONG, ce qui souligne l’engagement du HCR aux côtés des jeunes. En s’adressant aux participants des Consultations, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés a rappelé à quel point il est important de réaliser « concrètement le slogan selon lequel vous êtes les agents du changement. »
« Il faut nous lancer des défis… Il faut nous rappeler qu’il peut y avoir de nouvelles voies pour relever les défis, des voies auxquelles nous n’avons peut-être pas encore pensé. Je pense que les jeunes en tant qu’agents du changement, c’est un thème capital. »
Plus de 570 délégués représentant 300 organisations de 90 pays participent cette année aux consultations qui se tiennent du 15 au 17 juin. Il y a parmi eux un groupe de 40 jeunes délégués âgés de 15 à 24 ans.
Les Consultations se déroulent alors que le nombre de personnes déracinées dans le monde dépasse 60 millions pour la première fois depuis des décennies et que la moitié d’entre eux sont des enfants ou des jeunes.
Filippo Grandi a souligné que les jeunes sont souvent « quelque peu laissés de côté. » « On est très attentif aux enfants ; on est très attentif aux adultes qui travaillent et qui ont une famille… et les gens dans votre tranche d’âge passent au second plan ; nous devons faire changer cela. »
Il a rappelé qu’il est important de s’intéresser aux ressources consacrées aux programmes pour les jeunes et de réfléchir aux mesures de protection particulières qui sont nécessaires pour « remédier au problème des jeunes réfugiés, déplacés et apatrides. »
« Nous devons engager davantage les jeunes dans la conception des programmes, et tout particulièrement dans celle des programmes en faveur des jeunes. »
Les Consultations annuelles sont un important forum de discussions et permettent la mise en place de nouvelles opportunités de collaboration sur des questions politiques et opérationnelles avec les participants du monde entier qui y assistent chaque année.
Les sujets de discussion de cette année découlent des Consultations mondiales entre les jeunes réfugiés et les ONG ayant lieu en début de semaine. Pour 25 jeunes issus d’horizons éloignés comme la Colombie, l’Iraq et le Soudan du Sud, elles ont été l’occasion de mettre en commun les questions qui les intéressent et leur vécu, et de placer leurs préoccupations plus haut dans l’agenda humanitaire.
« Lorsque j’ai appris qu’il allait y avoir une consultation au niveau mondial, c’était tout simplement incroyable », a déclaré le réfugié colombien Diego Narvaez au cours de la session d’ouverture. « J’étais extrêmement heureux de savoir que, pour la première fois, les jeunes allaient avoir l’occasion d’exprimer tout ce qu’ils ressentent, ce à quoi ils pensent et cela, en présence de gens ayant la possibilité de veiller à ce qu’on nous assiste, qu’on nous aide ».
Plusieurs jeunes délégués ont fait état de leurs inquiétudes au cours de la première journée de consultations. Le deuxième jour sera consacré au renforcement de la résilience, au recensement de mesures en faveur des groupes marginalisés, et à la réduction de l’écart entre vulnérabilité et résilience.
Les discussions du dernier jour des Consultations seront axées sur les opportunités et mettront l’accent sur le rôle des jeunes en tant qu’agents du changement.
Au cours de la clôture des débats, Filippo Grandi a rappelé qu’il est important pour le HCR de collaborer étroitement avec les ONG afin de s'engager en faveur de solutions durables pour les jeunes réfugiés, déplacés internes et apatrides.
« Tous ensemble, en travaillant bien, nous pouvons maximiser cet engagement », a-t-il conclu. « Concentrons-nous sur des résultats concrets… N’oublions jamais que c’est du concret qu’il faut pour les gens avec lesquels et pour lesquels nous travaillons. »