The Government of Nigeria and UNHCR organize a regional Protection Dialogue on the Lake Chad Basin
Over 2.7 million people are displaced in the region because of the Boko Haram linked-conflict
A Protection Dialogue on the Lake Chad Basin – the first of its kind in the region – will be hosted in Abuja by the Government of Nigeria, with the technical support of UNHCR, from 6 to 8 June, 2016. Participants will include government officials from Nigeria, Cameroon, Chad and Niger as well as representatives of national, regional and international organizations – including UN agencies-, civil society, academia, and donors. The Boko Haram insurgency in Nigeria and its spillover into neighboring Cameroon, Chad, and Niger have caused the displacement of over 2.7 million people in the region, generating multiple protection issues.
The context of ongoing insecurity poses particular challenges to the population in the Lake Chad Basin. The primary objective of this unique regional event is to identify the most pressing protection risks of the populations affected by the Boko Haram terror in the Lake Chad Basin, and to agree on concrete measures to better support governments in ensuring the protection of refugees, internally displaced persons and host communities.
A number of critical questions will be discussed during this high-level regional meeting: How can access to asylum be ensured for people fleeing Boko Haram, including protection from refoulement? How can the civilian and humanitarian character of refugee and internally displaced persons (IDPs) in hosting areas be preserved? How can persons with specific protection risks, such as women, children, and the elderly be better supported? What steps can be taken now to lay the groundwork for future durable solutions? What measures can be put in place to ensure displaced populations have access to identity documentation?
The countries affected by the crisis face many of the same protection challenges. Many persons have, for instance, been displaced multiple times. To date, many still live in constant fear of new attacks, even in sites of displacement or with host families, whether in neighbouring countries or within Nigeria itself. The Dialogue is an opportunity to agree on common solutions to help thousands of people affected by violence and displacement.
In Nigeria, the number of IDPs has risen to over 2.1 million, while hundreds of thousands of civilians are estimated to be living in parts of the country that remain inaccessible by humanitarian actors due to high insecurity. Some 155,000 Nigerian refugees* have fled to Cameroon, Chad and Niger, which also have sizeable internally displaced populations**. Thousands of nationals of these neigbouring countries, who were staying in Nigeria, were also obliged to return home due to the insurgency.
The terror tactics used by Boko Haram have had a devastating impact on people, including the targeting of civilians, abductions of women and children, forced marriages, forced religious conversions, and suicide attacks on markets, places of worship and IDP camps. Many families, children, women and men have endured or witnessed extreme acts of violence and suffer from deep trauma.
Many areas affected by the conflict remain out of reach to humanitarian agencies because of high insecurity, particularly in border areas. The use of mines and village raids have caused widespread destruction of property and infrastructure. An estimated one million children have been forced out of school in Nigeria, Cameroon, Chad and Niger, and 1,800 schools have been closed, damaged or destroyed.
The conflict has also had a devastating effect on the local economies of the Lake Chad Basin region – one of the poorest in the world – putting a serious halt to already fragile livelihood activities such as fishing, farming, and trading.
While military operations have brought back under Government control a number of areas in north-eastern Nigeria, conditions in much of that region are not yet conducive for the return of refugees and IDPs, particularly in Borno State. Alongside persistent threats from Boko Haram, the absence of basic services pose acute humanitarian and protection risks. A similar situation of insecurity prevails in the border regions of Cameroon, Chad and Niger, where Boko Haram attacks on civilians also continue.
The Protection Dialogue will begin with technical discussions on 6 and 7 June, followed by a ministerial meeting on 8 June. The ministerial meeting is expected to validate findings and endorse the way forward, with an Action Statement for which the participants will ensure concrete follow-up.
* 65,000 Nigerian refugees in Cameroon, 7,300 in Chad and 82,500 in Niger.
** 157,000 IDPs in Cameroon, 110,000 in Chad and 127,000 in Niger
Contacts:
Hélène Caux (regional), caux@unhcr.org, Tel roaming: + 221 77 333 1291
Hanson Tamfu in Abuja, tamfu@unhcr.org, Tel: +234 809 035 9400; +234 902 757 3068
Leo Dobbs in Geneva, dobbs@unhcr.org, Tel: + 41 79 833 6347
Le gouvernement du Nigéria et le HCR organisent un Dialogue régional de Protection sur le bassin du Lac Tchad
Plus de 2,7 millions de personnes sont déplacées dans la région en raison du conflit lié à Boko Haram
Un Dialogue de Protection sur le bassin du lac Tchad - le premier du genre dans la région – est organisé à Abuja par le gouvernement du Nigeria, avec l'appui technique du HCR, du 6 au 8 Juin 2016. Les participants sont composés des représentants du gouvernement du Nigeria, du Cameroun, du Niger et du Tchad, ainsi que de représentants d'organisations nationales, régionales et internationales - y compris des agences du système des Nations Unies, de la société civile, du milieu universitaire et de donateurs. L'insurrection de Boko Haram au Nigeria et son débordement dans le Cameroun voisin, le Niger et le Tchad ont provoqué le déplacement de plus de 2,7 millions de personnes dans la région, générant de multiples problèmes de protection.
Le contexte d'insécurité permanente pose des défis particuliers à la population dans le bassin du Lac Tchad. L'objectif principal de cet événement régional unique est d'identifier les risques de protection les plus urgents des populations touchées par la terreur de Boko Haram dans cette région , et de se mettre d'accord sur des mesures concrètes, pour mieux appuyer les gouvernements afin d’assurer la protection des réfugiés, des déplacés internes et des communautés d'accueil.
Certaines questions cruciales seront discutées lors de cette réunion régionale de haut niveau: comment l'accès à l'asile peut-il être assuré pour les personnes fuyant Boko Haram, y compris la protection contre le refoulement? Comment le caractère civil et humanitaire de l’asile des réfugiés et des personnes déplacées (PDI) dans les zones d'hébergement peut-il être préservé? Comment les personnes présentant des risques de protection spécifiques, tels que les femmes, les enfants et les personnes âgées peuvent-ils être mieux pris en charge? Quelles mesures peuvent être prises dès maintenant pour jeter les bases de solutions durables dans le futur? Quelles mesures peuvent être mises en place pour s’assurer que les populations déplacées ont accès à des documents d’identité ?
Les pays touchés par la crise sont confrontés à des problèmes identiques de protection. Beaucoup de personnes ont, par exemple, été déplacées à plusieurs reprises. À ce jour, beaucoup vivent encore dans la peur constante de nouvelles attaques, et ce même dans des sites de déplacement ou des familles d'accueil, que ce soit dans les pays voisins ou à l'intérieur du Nigeria. Le Dialogue est l'occasion de se mettre d'accord sur des solutions communes pour aider les milliers de personnes touchées par la violence et le déplacement.
Au Nigeria, le nombre de personnes déplacées atteint désormais plus de 2,1 millions, tandis que des centaines de milliers de civils vivraient dans les régions du pays qui restent inaccessibles aux acteurs humanitaires en raison de la grande insécurité. Quelques 155.000 réfugiés nigérians* ont fui vers le Cameroun, le Niger et le Tchad. Ces pays ont aussi d'importantes populations déplacées internes **. Des milliers de ressortissants de ces pays voisins qui séjournaient au Nigéria, ont également été obligés de rentrer chez eux en raison de l'insurrection.
Les tactiques de terreur utilisées par Boko Haram ont eu un impact dévastateur sur les popultaions, y compris le ciblage des civils, des enlèvements de femmes et d’enfants, les mariages forcés, les conversions religieuses forcées, et les attentats suicides sur les marchés, les lieux de culte et les camps de déplacés. De nombreuses familles, des enfants, des femmes et des hommes, ont subi ou ont été témoins d'actes de violence extrême et souffrent de traumatisme profond.
De nombreuses zones touchées par le conflit restent hors de portée pour les organisations humanitaires en raison de l'insécurité élevée, en particulier dans les zones frontalières. L'utilisation de mines et les raids dans des villages ont causé la destruction massive de biens et d'infrastructures. On estime à un million le nombre d'enfants forcés de quitter l'école au Nigeria, au Cameroun, au Niger et au Tchad, et à 1.800, le nombre d’écoles fermées, endommagées ou détruites. Le conflit a également eu un effet dévastateur sur les économies locales de la région du bassin du Lac Tchad - l'une des plus pauvres au monde – mettant sérieusement un frein aux activités de subsistance déjà fragiles telles que la pêche, l'agriculture et le commerce.
Alors que les opérations militaires ont ramené sous contrôle du gouvernement un certain nombre de zones dans le nord-est du Nigeria, les conditions dans une grande partie de cette région ne sont pas encore propices au retour des réfugiés et des personnes déplacées, en particulier dans l'Etat de Borno. Outre les menaces persistantes de Boko Haram, l'absence de services de base représentent des risques humanitaires et de protection aigus. Une situation similaire d'insécurité prévaut dans les régions frontalières du Cameroun, du Niger et du Tchad, où les attaques de Boko Haram contre les civils continuent également.
Le Dialogue de protection débutera par des discussions techniques les 6 et 7 juin, suivie d'une réunion ministérielle le 8 juin. La réunion ministérielle devrait valider les résultats et approuver la voie à suivre, avec une Déclaration d'action à partir de laquelle les participants assureront un suivi concret.
* 65,000 réfugiés nigérians au Cameroun, 82,500 au Niger et 7,300 au Tchad
** 157,000 IDPs au Cameroun, 127,000 au Niger et 110,000 au Tchad