UNHCR / HELENE CAUX

At least 50,000 people fled Bosso following multiple attacks on the city by Boko Haram insurgents. Among them are local inhabitants as well as people who had been previously displaced and had found refuge in Bosso, such as this Nigerian refugee woman.

50,000 people flee Boko Haram attacks on Niger town

Families left Bosso and are heading towards surrounding villages and Diffa city

Tens of thousands of people have fled their homes in south-east Niger following a series of attacks since last Friday by Boko Haram insurgents on the town of Bosso in the troubled Diffa region. The attacks occurred on Friday, Sunday and Monday. As of this morning the situation in Bosso is unclear. UNHCR warned last month that the security and humanitarian situation was worsening in the Diffa Region. We have not been working directly in Bosso since February 2015, when the insurgency spread from Nigeria to Niger, but we operate through local implementing partners to deliver help.

UNHCR is working with the authorities and partners on a coordinated response to the displacement. A UNHCR emergency team will be deployed to the Diffa region this week.  Violence escalated throughout May in and around Bosso, including an assault on May 31 in the nearby town of Yebi that left nine people dead and forced an estimated 15,000 residents and displaced people to seek shelter in Bosso. Many had been evacuated a year ago from islands in Lake Chad for security reasons.

An estimated 50,000 people fled Friday’s attack, mainly walking westwards to Toumour, some 30 kilometres west of Bosso. Many people are traumatized and worried about their safety. People are sleeping in the open and urgently need shelter and other assistance.  Some of the displaced have moved on from Toumour and are heading to the town of Diffa, which is located 140 kilometres west of Bosso, and northwards towards Kabelawa where a camp for the internally displaced is near capacity with some 10,000 people. The welfare of these people and others forced to flee the violence in Bosso is of great concern. Insecurity and lack of access have long hampered humanitarian operations in parts of the Diffa region, though Bosso is the only area where we do not implement projects directly.

Since February last year, UNHCR has been providing protection and assistance to the displaced in Bosso through local and international NGO partners. There are at least 240,000 displaced people in Diffa Region, including Nigerian refugees, returnees and the internally displaced. Before the latest attack on Bosso, one in every three inhabitants of the Diffa region was forcibly displaced. Additional support from the donor community is urgently required. This is a desperately poor area where the general insecurity has destroyed the socio-economic fabric. The self-reliance capacity of the displaced and their hosts is extremely limited.

The attacks on Bosso came just ahead of the start of a high-level meeting from Monday to Wednesday in Abuja to discuss the major protection challenges in the Lake Chad basin, including Niger. Organized by the Nigerian government, with technical support from UNHCR, the dialogue participants include senior officials from Nigeria, Chad, Cameroon and Niger.

For more information on this topic, please contact:
In Abuja (on mission from Dakar), Hélène Caux, caux@unhcr.org, Tel (roaming): +221 77 333 1291
In Niamey, Benoit Moreno, morenob@unhcr.org,  + 227 9219 2417
In Niamey, Louise Donovan, Donovan@unhcr.org, +227 9218 3473/+227 8887 7065
In Geneva, Adrian Edwards, edwards@unhcr.org +41 79 557 9120
In Geneva, Leo Dobbs, dobbs@unhcr.org,  +41 79 883 6347

Le texte en français:

50.000 personnes fuient les attaques de Boko Haram contre une ville du Niger

Des families ont quitté Bosso, et se dirigent vers des villages environnants et la ville de Diffa.

NIAMEY, NIGER, 7 juin (HCR) - Des dizaines de milliers de personnes ont fui le sud-est du Niger suite à une série d’attaques commises ces derniers jours par des insurgés de Boko Haram contre la ville de Bosso dans la région instable de Diffa, a déclaré aujourd’hui l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.Les attaques ont eu lieu vendredi, dimanche et lundi (3, 5 et 6 juin). Aujourd’hui (7 juin), la situation à Bosso est incertaine. Le HCR avait déjà lancé une alerte le mois dernier selon  laquelle la situation sécuritaire et humanitaire s’aggravait dans la région de Diffa.

Nous ne travaillons pas directement à Bosso depuis février 2015, quand l’insurrection au Nigéria s’est propagée au Niger. Toutefois, nous poursuivons nos opérations via des partenaires locaux pour fournir de l’aide aux personnes déracinées et à lemurs hates. L'agence des Nations Unies pour les réfugiés travaille avec les autorités et les partenaires pour assurer une aide coordonnée aux personnes déracinées. Une équipe d’urgence du HCR sera déployée dans la région de Diffa cette semaine.

Les attaques les plus récentes font suite à la montée de la violence dans et autour de Bosso ces dernières semaines. Le 31 mai dernier, un assaut a été mené contre la ville voisine de Yebi. Neuf personnes ont été tuées. Par ailleurs, environ 15 000 habitants et personnes déjà déracinées ont été forcés de chercher refuge à Bosso. Beaucoup avaient été évacués il y a un an depuis des îles du lac Tchad pour des raisons de sécurité.

Environ 50 000 personnes ont fui l’attaque de vendredi et elles se dirigent principalement vers l’ouest à Toumour, à environ 30 kilomètres à l’ouest de Bosso. Beaucoup sont traumatisées et inquiètes pour leur sécurité. Elles dorment en plein air et il faut de toute urgence leur fournir des abris et d’autres types d’assistance.

Certains déplacés ont continué leur voyage depuis Toumour et se dirigent vers la ville de Diffa, qui est située à 140 kilomètres à l’ouest de Bosso, et également plus au nord vers Kabelawa où un camp accueillant des déplacés a pratiquement atteint sa capacité initiale d’accueil qui est de 10 000 personnes.

Le bien-être de ces habitants et des personnes déjà déracinées qui sont contraints de fuir la violence en Bosso est truss préoccupant. L’insécurité et le manque d’accès entravent depuis longtemps les opérations humanitaires dans certaines parties de la région de Diffa, bien que Bosso soit la seule localité où nous ne mettons pas en œuvre des projects directement.

On compte au moins 240 000 personnes déracinées dans la région de Diffa, y compris des réfugiés nigérians, des rapatriés nigériens rentrés du Nigéria et des personnes déplacées internes. Avant la dernière attaque menée contre Bosso, un habitant de la région de Diffa sur trois était déjà déraciné. Depuis février 2015, le HCR fournit protection et assistance aux personnes déracinées à Bosso via des partenaires ONG locaux et internationaux.

Un financement additionnel de la part des pays donateurs est requis d’urgence. Cette région est pauvre et l’insécurité généralisée y a détruit son tissu socio-économique. La capacité d’autonomie des personnes déracinées et de leurs hôtes est extrêmement limitée.

Les attaques contre Bosso interviennent juste avant le début d’une réunion de haut niveau prévue de lundi au mercredi à Abouja pour discuter des défis majeurs en matière de protection dans le bassin du lac Tchad, y compris le Niger. Organisée par le gouvernement nigérian, avec l’appui technique du HCR, les participants à cette réunion sont de hauts fonctionnaires du Nigéria, du Tchad, du Cameroun et du Niger.

Pour plus d'informations, merci de contacter:
A Abuja (en mission de Dakar), Hélène Caux, caux@unhcr.org, Tel (roaming): +221 77 333 1291
A Niamey, Benoit Moreno, morenob@unhcr.org,  + 227 9219 2417
A Niamey, Louise Donovan, Donovan@unhcr.org, +227 9218 3473/+227 8887 7065
A Geneve, Adrian Edwards, edwards@unhcr.org +41 79 557 9120
A Geneve, Leo Dobbs, dobbs@unhcr.org,  +41 79 883 6347

 

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