Mariana Pajon conserve son titre du BMX, Connor Fields s’adjuge l’or chez les hommes
L’Américain Connor Fields s’est adjugé l’or de la compétition masculine, le 19 août sur la piste de Deodoro tandis que dans le BMX dames, la récompense suprême est revenue, comme aux Jeux de Londres, à la Colombienne Mariana Pajon.
« Je ne peux pas décrire cela. C’est un moment dont j’ai rêvé depuis l’âge de 16 ans. Entendre finalement les mots « Champion Olympique » suivis de mon nom, honnêtement c’est un rêve. Mais demain, je vais me réveiller, et ce sera devenu réel », s’est exclamé Connor Fields.
Fields, né à Dallas mais vivant à Las Vegas, a stoppé la domination du Letton Maris Strombergs depuis que le BMX est apparu au programme olympique à Beijing en 2008. Cette fois, Strombergs a été sorti en quarts de finale, comme le champion du monde en titre, le Français Joris Daudet. La piste semblait dès lors libre pour Fields, qui a laissé l’Australien Sam Willoughby dominer les trois manches de sa demi-finale en se plaçant juste derrière lui.
Fields a tout donné pour la dernière épreuve, la course pour l’or qu’il s’est adjugée devant le Néerlandais Jelle van Gorkom, battu de 68 centièmes de seconde. Un autre Américain, Nicholas Long, a failli monter sur le podium. Mais, après réexamen de la photo-finish, le jury a octroyé la médaille de bronze au Colombien Carlos Alberto Ramirez, pour 5 millièmes de seconde.
« Une fois dans le portillon de départ, j’ai souri intérieurement et je me suis dit : « Je vais poser toutes les cartes sur la table, et je vais tenter ma chance ! » a expliqué Connor Fields. « J’ai fait le meilleur départ de toute ma vie. J’ai directement vu la lumière et je suis arrivé dans le premier virage en 2e position. À partir de là, l’instinct a pris le dessus et je suis passé devant. Il y a eu un moment sur la fin où j’ai réalisé que j’étais en train de gagner. Il y avait l’or à 70 mètres de moi. Je suis tombé à genoux, je ne pouvais pas y croire… »
Pour le néerlandais Jelle Van Gorkom, ce sont « neuf années de préparation. C’est juste incroyable. Je me suis senti fort chaque jour, en course, et ma confiance a augmenté. C’était difficile de trouver la bonne ligne, mais à chaque run, je me sentais de mieux en mieux. Je savais que j’étais 3e dans le dernier virage, mais j’en voulais plus. J’ai alors pris un risque et j’ai arraché l’argent. C’est incroyable de gagner une médaille au milieu d’un plateau si fort. »
Médaillé de bronze à la photo-finish, le Colombien Carlos Alberto Ramirez Yepes ne manque pas de dire que « cette médaille a le goût de l’or. Il y avait tellement de Colombiens dans les gradins, ils m’ont donné l’énergie et j’ai cru que tout était possible jusqu’au dernier coup de pédale. »
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Mariana Pajon de nouveau sur la première marche du podium
Pour Mariana Pajon, encouragée par la bruyante colonie de supporters colombiens, la finale féminine des Jeux de Rio 2016 s’est avérée une simple confirmation de sa supériorité. Créditée du meilleur temps des qualifications, la Colombienne de Medellín a justifié son titre mondial remporté à domicile fin mai en dominant largement la finale.
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Dotée d’un gabarit léger (1,59 m pour 53 kg), la jeune femme passe pour une surdouée du BMX. Elle compte à son actif trois titres mondiaux (2011, 2014, 2016), le premier ayant été acquis dès sa deuxième année dans la catégorie Élite.
À Rio, la Colombienne, a privé les États-Unis du doublé. C’est en effet une Américaine, Alise Post qui a récolté la médaille d’argent. Les victoires se répètent pour la brillante Mariana Pajon, mais gagner un 2e titre olympique à Rio ? « C’est mieux que n’importe quoi d’autre. Déjà, gagner deux fois l’or, c’est complètement fou. Je me suis sentie à la maison avec autant de Colombiens massés dans les gradins. Ils m’ont apporté beaucoup d’énergie », explique-t-elle.
Alise Post a expliqué que sa médaille n’était pas celle qu’elle aurait souhaité. « J’avais les jambes ! Mais Mariana Pajon a fait une grande course. Je sentais que j’avais une chance de gagner avec mes jambes aujourd’hui, mais je ne peux pas être plus heureuse avec l’argent. C’est juste génial. »
La Vénézuélienne Stefany Hernandez a complété le podium en franchissant la ligne d’arrivée tout juste 32/100e de seconde derrière Post. Elle a également loué le précieux soutien de la colonie de supporters sud-américains dans cette finale.
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