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Date
01 sept. 2016
Tags
Rio 2016 , Actu CIO , Pentathlon moderne

Première pour l’Australie et consécration russe dans les épreuves de pentathlon moderne

Deux épreuves, deux issues diamétralement opposées : chez les dames, Chloe Esposito a signé une première pour l’Australie en dépassant toutes ses rivales dans la dernière épreuve, le combiné course/tir. Chez les hommes, le Russe Aleksander Lesun a pris les commandes dès le départ (établissant un record en escrime) et ne les a plus lâchées.

Chloe Esposito (AUS) a été sacrée championne olympique de pentathlon moderne le vendredi 19 août, au terme d’une belle remontée dans la dernière épreuve grâce à des séquences de tir presque parfaites, sur les installations olympiques de Deodoro. Elle a devancé Élodie Clouvel (FRA) et Oktawia Nowacka (POL).
Esposito (24 ans), qui s’était élancée avec 45 secondes de retard sur Nowacka, en tête avant le combiné course à pied/tir, n’a manqué qu’une fois la cible sur ses 21 tentatives avec son pistolet laser. Ce qui lui a permis de devancer de 16 secondes Clouvel, médaillée d’argent, comme il y a trois mois à peine aux Mondiaux de Moscou, et de 23 secondes Nowacka, qui termine avec le bronze. Clouvel comme Nowacka ont toutes les deux rencontré des difficultés sur le pas de tir.

« Je savais que le combiné course/tir était mon point fort », a remarqué la première Australienne médaillée olympique en pentathlon moderne. « Mais je ne voulais pas penser au podium, en mode “Tu dois faire ci, tu dois faire ça !”, j’ai juste pensé : "Je suis bonne dans ce secteur, c’est celui que j’apprécie le plus, et je vais m’éclater !" »
© Getty Images
« J’ai pensé à ces quatre années de travail vraiment difficiles, surtout cette année. J’ai été souvent blessée (ces dernières années au pied et à l’épaule). Aujourd’hui, les planètes étaient bien alignées », a-t-elle ajouté. Avant de signer le deuxième meilleur temps du combiné, elle avait pris la treizième place en escrime, la septième en natation et la 19e en équitation. Avec un total de 1372 points, elle établit un nouveau record olympique.

Celle qui vit entre Sydney et Budapest avec son frère Max, qui est entré le jour suivant dans la compétition messieurs, avait terminé septième il y a quatre ans à Londres. « Je ne pense pas que ma médaille va mettre de la pression à mon frère », a-t-elle estimé.

Entrée au programme des Jeux en 2000 à Sydney, l’épreuve féminine de pentathlon moderne sacre ainsi une cinquième championne olympique différente, en autant d’éditions. En lice à Rio, les deux dernières championnes olympiques, la Lituanienne Laura Asadauskaite (sacrée en 2012) et l’Allemande Lena Schoneborn (or en 2008), avaient vu leurs derniers espoirs s’envoler lors du saut d’obstacles en fin d’après-midi de la compétition. Sous le soleil de Deodoro, elles n’avaient marqué aucun point après quatre refus de sauter exprimés par leurs chevaux.
© Getty Images
Médaillée d’argent, Élodie Clouvel, 27 ans, nageuse venue tardivement au pentathlon moderne, a quant à elle apporté sa toute première récompense olympique en individuel à la France dans la discipline. Elle s’est sentie « sur une autre planète » au moment où elle a décroché la médaille d’argent, mais elle « pense déjà à aller chercher plus loin et plus haut à Tokyo en 2020 ». En attendant, « Je regarde le ciel et je suis trop contente. J’étais dans un cosmos lointain et il n’y avait que moi sur cette planète. Je suis redescendue et je me suis dit : “Voilà, je l’ai fait !” », conclut-elle.

Aleksander Lesun fait très fort dès le départ et remporte l’or 
Les épreuves de pentathlon moderne se sont achevées le 20 août, sur une épreuve masculine menée du début à la fin par Aleksander Lesun. L’athlète a établi un nouveau record olympique.

Le Russe a ouvert les hostilités en signant un record olympique en escrime (28 victoires sur 35 assauts) et a conservé son avance jusqu’à décrocher l’or, quatre ans après avoir terminé au pied du podium à Londres. Il a franchi la ligne d’arrivée du combiné course/tir avec sept secondes d’avance sur l’Ukrainien Pavlo Tymoshchenko, médaillé d’argent, établissant un nouveau record olympique avec un score total de 1 479 points. Le Mexicain Uscanga Hernandez a hérité du bronze.

© Getty Images
« J’avais déjà battu des records en escrime. Après ça, j’ai juste fait mon travail », a déclaré le Russe de 28 ans, qui a entamé la partie course/tir de l’épreuve avec pas moins de neuf secondes d’avance. « J’ai été très déçu de mes résultats à Londres 2012, mais il fallait absolument que j’arrive à garder mon calme. »  Après avoir creusé un écart conséquent dès la première épreuve, il a ensuite limité les dégâts en natation (22e) et au saut d’obstacles (trois barres tombées), pour filer vers la victoire au bout de l’épreuve combinée, malgré un tir un peu hésitant.

« Je suis venu pour gagner une médaille. J’étais un peu sous pression, parce que l’an dernier j’ai obtenu mes meilleurs résultats et remporté le titre mondial. Je voulais répéter l’exploit aux Jeux Olympiques », a confié Pavlo Tymoshchenko, qui est passé de la huitième à la deuxième place au terme du combiné course et tir. 

Uscanga Hernandez, qui a devancé ses adversaires d’à peine deux secondes dans les derniers mètres de la course pour rafler une médaille, partage ses impressions au moment du sprint final : « J’ai vu ma vie défiler devant mes yeux. Les fois où j’ai échoué, mais aussi mes victoires... Tout ce que j’ai traversé ces dernières années pour arriver ici et saisir ma chance. Je pensais à deux choses. D’abord, que c’était la compétition la plus importante de ma vie, et ensuite, que je pouvais obtenir un résultat historique pour le Mexique. Je savais que je n’avais rien à perdre, et énormément à gagner. »
© Getty Images
Le Mexique et l’Ukraine sont donc repartis avec leurs toutes premières médailles olympiques en pentathlon moderne. Pour la Russie, cette médaille d’or est la quatrième obtenue au cours des cinq dernières éditions des Jeux pour cette discipline. Depuis l’an 2000, les athlètes russes n’ont dû s’incliner qu’une seule fois en pentathlon moderne, lors de l’épreuve masculine à Londres 2012.
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