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YIS / IOC Thomas Lovelock

Ski de fond à Lillehammer 2016: Magnus Kim et les Suédoises font le spectacle dans le stade de Birkebeineren


Le fondeur de la République de Corée Magnus Kim a été la grande vedette des compétitions de ski de fond : il a fini sur tous les podiums et s’est adjugé deux titres. Du côté des dames Moa Lundgren et Johanna Hagström ont ouvert de belles promesses d’avenir pour la Suède.

Le ski de fond à Lillehammer, c’est tout d’abord, au premier jour des compétitions, une toute nouvelle épreuve qui a fait souffler un vent de renouveau sur le sport et a enthousiasmé le public du stade de Birkebeineren tout comme l’ensemble des concurrents qui y ont participé : le cross. Un parcours 1,5km fait d’une série de dos d’ânes, de bosses, de sauts, de virages en épingle et même d’un slalom en montée ! Les jeunes athlètes y ont d’abord effectué un run solitaire de qualification. Ils se sont ensuite lancés à 10 de front pour les demi-finales et les finales.

© AFP/Laurent Kalfala/YIS/IOC

Dans cette épreuve, la tendance pour le reste du programme a été annoncée. Pour le ski de fond féminin suédois avec Moa Lundgren devant sa compatriote Johanna Hagström et la Française Laura Chamiot-Maitral. Et pour l’athlète de la République de Corée Magnus Kim qui a devancé le Norvégien Thomas Helland Larsen et le Finlandais Lauri Manilla. Moa et Magnus ont chacun largement dominé leur sujet et leurs adversaires, du run de qualification à leurs finales.

Moa Lundgren, 17 ans a expliqué que pour elle la médaille d’or était « plus importante que tout », et a ajouté à propos du cross, « C’est vraiment sympa, c’est quelque chose de nouveau, de différent, sans quoi on se contenterait d’aller dans la forêt et de revenir. C’est un peu plus amusant de skier et de sauter ». Magnus Kim, que le public a appris à reconnaitre avec sa coupe de cheveux particulière, a noté : « « Je n’ai pas tellement d’expérience [en cross ski de fond libre], mais j’ai bien mené ma barque. J’étais aujourd’hui dans un grand jour où tout se déroule à merveille. C’est un début idéal. »

Magnus Kim et ses amis Norvégiens

« Ca va être très cool de voir la République de Corée affronter la Norvège en seniors » a dit Vebjörn Hegdal à propos des compétitions à Lillehammer. Car Magnus Kim a également gagné le 10km en style libre devant lui, et a pris l’argent en sprint classique derrière Larsen et à nouveau devant Vebjörn Hegdal !

Kim, né d’une mère coréenne et d’un père norvégien, a passé une partie de sa jeune existence en Norvège, et il est très ami avec les jeunes fondeurs du cru qu’il a affrontés à Lillehammer. Thomas Helland Larsen, après avoir remporté la finale du sprint classique le 16 février, a d’ailleurs déclaré : « Ça me donne un sentiment de sécurité de me trouver sur la ligne de départ avec un si grand ami dans une grosse course comme celle-là. Et nous nous connaissions si bien que nous sommes parfaitement avertis des capacités de l’autre, de ses forces et de ses faiblesses ! ».

Des perspectives d’avenir pour le ski de fond féminin suédois

Tandis que la République de Corée s’annonce peut-être comme une nouvelle puissance du ski de fond, on a plutôt assisté au prochain retour d’une vielle rivalité dans les compétitions féminines.

Après avoir fini 2e du cross, Johanna Hagström a remporté le sprint classique avec beaucoup d’autorité, en terminant première des qualifications puis en remportant son quart de finale, sa demi-finale, et la finale avec une avance de 2.40 sur la Russe Yuliya Petrova, et 3.27 sur la Norvégienne Martine Engebretsen.

Les performances impressionnantes de Lundgren et de Hagström sont de bon augure pour le ski de fond féminin suédois au niveau sénior, après plusieurs années de vaches maigres sur le circuit de la Coupe du monde de la FIS dominé à quelques exceptions près par les Norvégiennes.

La Suédoise Johanna Hagstroem © Thomas Lovelock/YIS/IOC

Une seule course dans le stade de Birkebeineren s’est achevée sans suédoise sur le podium. Le déroulement du 5km classique disputé le 18 février a été parfait pour se ronger les ongles : La Chinoise Chi Chunxue, qui s’est élancée 2e sur les 40 concurrentes a conservé la première place avec un chrono de 13:29.9 jusqu’à ce que la 39e partante, la Russe Maya Yakunina, ne vienne la battre de plus de 31 secondes, en 12.58.8. Ce résultat a quand même fait le bonheur de la Chine, puisque cette médaille d’argent est son tout premier podium olympique hivernal en ski de fond. Le bronze est revenu à la Finlandaise Rebecca Immonen.

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