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IOC
Date
17 févr. 1968
Tags
Grenoble 1968

Le Soviétique Firsov enflamme le hockey sur glace


Le tournoi de hockey sur glace se disputait sous la forme d’un championnat, même si la plupart des aficionados avaient déjà désigné leur vainqueur avant même le coup d’envoi du premier match. Il faut dire que l’Union soviétique avait remporté les championnats du monde en 1965, 1966 et 1967 et que sa dernière défaite internationale remontait à cinq ans. Elle pouvait également s’enorgueillir de posséder en Anatoli Firsov un joueur brillant, peut-être le hockeyeur russe le plus talentueux de tous les temps, arrivé de surcroît à Grenoble dans une forme éblouissante.

Comme prévu, après cinq matches, l’URSS comptait cinq victoires. La Finlande, les deux Allemagne et les États-Unis furent ainsi toutes étrillées, l’URSS s’imposant à chaque fois par une marge de huit ou neuf buts, alors que Firsov avait marqué à chaque fois, totalisant ainsi huit buts après quatre matches.

On faillit alors assister à une surprise lors du cinquième, une rencontre face à la Suède qui devait s’avérer très serrée. Firsov marqua encore à deux reprises et les favoris purent s’en tirer de justesse 3-2. Mais entre-temps, des doutes s’étaient fait jour sur leur superbe et ils n’allaient cesser de s’amplifier. Contre toute attente, le match suivant contre la Tchécoslovaquie risquait de ne pas suivre le scénario préétabli.

Et ce fut le cas. Les Tchèques prirent rapidement l‘avantage 3-1 et ne furent jamais rejoints. Pour la première fois du tournoi, Firsov ne trouva pas le chemin des filets, même s’il fut crédité d’une unique assistance. Mais désormais, les favoris de la compétition étaient déstabilisés, ayant concédé leur première défaite en cinq ans.

Alors qu’il ne restait plus qu’une journée à jouer, trois équipes pouvaient encore prétendre au titre : l’Union soviétique, la Tchécoslovaquie et le Canada. Le match décisif opposait les Soviétiques au Canada, et finalement, les favoris retrouvèrent leurs gestes victorieux. La nervosité de la défaite subie deux jours plus tôt s’était effacée, laissant place à une confiance triomphale. Firsov marqua deux fois et son équipe s’imposa 5-0 pour décrocher l’or.

Quant à Firsov, il termina les Jeux avec 12 buts et quatre assistances, et non content d’en être le meilleur buteur, il fut également nommé meilleur attaquant de la compétition.

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