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Antisemitisme en Estonie : situation actuelle

Publisher Canada: Immigration and Refugee Board of Canada
Author Research Directorate, Immigration and Refugee Board, Canada
Publication Date 1 November 1994
Cite as Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Antisemitisme en Estonie : situation actuelle, 1 November 1994, available at: https://www.refworld.org/docid/3ae6a8040.html [accessed 7 June 2023]
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1. INTRODUCTION

Les opinions divergent sur l'étendue de l'antisémitisme dans les Etats baltes. Certaines sources, et notamment les chefs des communautés locales juives de ces régions, jugent que la situation est très favorable aux Juifs et que l'antisémitisme est peu répandu (Kroupnikov 20 juin 1994; Melchior 20 juin 1994; Spectre 15 juin 1994; Ambassade du Canada 28 sept. 1994). Le directeur associé chargé des affaires internationales, gouvernementales et israéliennes du B'nai B'rith à Washington, George Spectre, ne considère pas l'antisémitisme dans les Etats baltes comme un grave problème (Spectre 15 juin 1994). Néanmoins, selon un rapport du B'nai B'rith du Canada, diverses tendances inquiétantes se manifestent dans les régions baltes, comme la naissance de groupes ultranationalistes qui estiment que les Juifs sont responsables de l'occupation soviétique, la réhabilitation de personnes soupçonnées d'être des criminels de guerre nazis et la résurgence de certaines organisations nazies (B'nai B'rith Canada 19 janv. 1994, 9). Selon le même rapport, ces faits récents sont de mauvais augure et il y a lieu de suivre les effets néfastes sur le respect des droits des minorités ethniques (ibid.).

Les relations entre Juifs et nationalités titulaires [ Les termes « nationalités titulaires » et « langues titulaires » s'appliquent aux citoyens des républiques de l'ancienne Union soviétique dont la nationalité et la langue sont celles de leur Etat.] des Etats baltes se heurtent à l'attitude des Baltes à l'égard des Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, et tout particulièrement dans la lutte contre l'Union soviétique. Le B'nai B'rith souligne que les Baltes ont tendance à glorifier la période d'« indépendance » de la Seconde Guerre mondiale et à excuser ou à minimiser leur complicité dans les crimes de guerre nazis (B'nai B'rith nov. 1993, 5). Selon un article publié par The Washington Post, un grand nombre d'Estoniens ont eu tendance à considérer comme héroïque toute résistance antisoviétique, même si cela supposait l'aide aux nazis (The Washington Post 2 sept. 1994). D'après Nate Geller, directeur des services communautaires et des affaires culturelles à la National Conference on Soviet Jewry (NCSJ), les Juifs s'inquiètent de ce qu'ils considèrent être un manque de sensibilité de la part des nationalités titulaires vis-à-vis de l'Holocauste, et de leur [traduction] « propension à exagérer et à leur imputer en bloc la responsabilité du communisme dans les pays baltes alors que, parallèlement, ils minimisent la responsabilité de certains nationaux baltes [à importer le communisme dans la région], et ne reconnaissent pas les souffrances endurées par tous les Juifs, les Lettons, les Lituaniens et les Estoniens - toutes les nationalités ont été envoyées en Sibérie » (Geller 13 sept. 1994; ibid. 16 juin 1994). La plupart des Juifs qui vivent actuellement dans les pays baltes s'y sont établis après la Seconde Guerre mondiale (The Jerusalem Report 9 sept. 1993, 36).

Un autre facteur-clé de la situation des Juifs dans les pays baltes : les relations entre les nationalités titulaires et les Russes ou les russophones. De nombreux Juifs baltes sont russophones et ont parfois été pris dans les conflits opposant les russophones et les Baltes qui parlent les langues titulaires (Pays-Bas, Affaires étrangères 22 févr. 1994, 10, 12, 15). Bent Melchior, grand rabbin du Danemark, président du B'nai B'rith en Europe et ardent défenseur de la renaissance de la culture juive dans les Etats baltes, croit que la discrimination à laquelle peuvent faire face les Juifs tient plus au fait qu'ils parlent le russe qu'au fait qu'ils sont juifs (ibid.). Cette forme de discrimination est fondée sur la langue et non sur la nationalité. Spectre soutient que les Juifs se retrouvent parfois coincés entre des Russes extrémistes et des groupes autochtones radicaux dans des conflits qui tiennent plus de manoeuvres politiques que de l'antisémitisme (Spectre 15 juin 1994).

Ce rapport n'abordera pas les problèmes des Juifs en tant que russophones, mais plutôt l'étendue de l'antisémitisme en Estonie aujourd'hui [ Pour obtenir de l'information sur la situation globale des Juifs en Estonie, veuillez consulter The Information Package on the Former Soviet Republics : Selected Legislation and Information on Questions Pertaining to Citizenship and Minorities et la base de données REFINFO dans les centres de documentation régionaux. Vous pouvez consulter également le rapport de la US Helsinki Commission intitulé Human Rights and Democratization in Estonia (sept. 1993) ainsi qu'un rapport préparé par le centre danois des droits de la personne (Danish Center for Human Rights) en collaboration avec d'autres organisations et intitulé Citizenship and Language Laws in the Newly Independent States (1993). ]. Il s'agit d'une mise à jour de l'information présentée sur l'Estonie dans les documents intitulés CEI, Etats baltes et Géorgie : situation des Juifs (juill. 1992) et Estonie : les minorités ethniques (nov. 1992), publiés par la DGDIR dans le cadre de la série « Questions et réponses ». Etant donné qu'il est important de connaître le contexte historique pour bien comprendre la situation actuelle des Juifs, la DGDIR a produit un autre document sur le sujet : Les Juifs en Russie et en Union soviétique : Chronologie - 1727 au 1er janvier 1992.

2. CONTEXTE DEMOGRAPHIQUE, CULTUREL ET JURIDIQUE

Selon diverses sources, la communauté juive d'Estonie compterait 2 000 à 5 000 personnes (Monitor 13 mai 1994b, 19; US Helsinki Commission sept. 1993, 4; NCSJ mai 1994; Pays-Bas, Affaires étrangères 22 févr. 1994, 10). La plupart vivent à Tallinn (NCSJ mai 1994; Antisemitism World Report 1994 1994, 139) et le russe est la langue maternelle de la majorité (Monitor 25 juin 1993, 15). Entre quarante et quarante-cinq pour cent des Juifs du pays posséderaient la citoyenneté estonienne (Pays-Bas, Affaires étrangères 22 févr. 1994, 10; Ambassade du Canada 28 sept. 1994). Selon le B'nai B'rith, la plupart des Russes d'Estonie qualifient la loi sur la citoyenneté de discriminatoire tandis que la plupart des Juifs russophones ne semblent pas s'y opposer vraiment (B'nai B'rith nov. 1993, 4) [ Pour obtenir de l'information concernant la nationalité estonienne, veuillez consulter les centres de documentation régionaux de la CISR.].

Le 19 janvier 1994, les représentants du ministère de l'Intérieur et du comité du ministère sur les affaires religieuses ont remis à la communauté juive un certificat d'enregistrement qui vient valider la reconnaissance juridique de la communauté juive et garantir son inscription sur le registre de l'Eglise estonienne et ainsi que l'enregistrement de sa constitution (BBC 21 janv. 1994). En octobre 1993, le gouvernement estonien a voté une loi sur l'autonomie culturelle pour les minorités nationales. Cette loi est entrée en vigueur le 28 novembre 1993 (Haruoja 4 juill. 1994). L'article 2 de cette loi prévoit le droit à l'autonomie culturelle des Juifs, des Russes et des autres minorités (Estonie 16 nov. 1993). Bon nombre d'organisations culturelles sont situées à Tallinn (US Helsinki Commission sept. 1993, 4). L'organisation culturelle juive de l'Estonie (Estonian Jewish Cultural Organization) y dirige d'ailleurs une école de jour pour plus de 350 étudiants juifs (ibid.; NCSJ mai 1994). Genadi Gramberg, chef de la communauté juive de l'Estonie, a informé l'ambassade du Canada à Stockholm, en Suède, que l'école est subventionnée à cent pour cent par le gouvernement estonien (Ambassade du Canada 28 sept. 1994). Tartu et le nord-est de l'Estonie abritent de plus petites communautés juives qui possèdent leurs propres organisations culturelles (Helsinki Commission sept. 1993, 4; NCSJ mai 1994).

En décembre 1992, le gouvernement a créé un institut des droits de la personne (Estonia Institute for Human Rights - EIHR) (LCHR 1993, 117; NCSJ mai 1994). Cet institut se décrit comme une organisation indépendante, non gouvernementale et à but non lucratif qui défend les droits des individus comme ceux de la collectivité et fournit de l'information et une expertise sur les droits de la personne en Estonie et ailleurs dans le monde (EIHR 27 juin 1994). Un forum des nationalités a été créé et plusieurs groupes minoritaires y ont participé (Helsinki Commission sept. 1993, 4). Dans le but de régler les problèmes relatifs aux minorités, le gouvernement a également organisé, sous les auspices du bureau du président Meri, une table ronde multi-ethnique, où est représentée la communauté juive (ibid., 18; RFE/RL Research Report 24 sept. 1993, 10). Selon un rapport d'Interfax du 15 septembre 1993, le chef de la délégation de la Commission sur la sécurité et la coopération en Europe (US Helsinki Commission) en Estonie, Timo Lahelma, a qualifié d'encourageantes les conclusions des premières réunions de la table ronde (US Helsinki Commission sept. 1993, 18). Selon une autre source, les leaders de la communauté juive sont de même très encouragés par ces réunions et estiment qu'elles constituent un excellent forum pour communiquer avec les représentants du gouvernement (Ambassade du Canada 28 sept. 1994).

En mars 1994, au cours d'une visite en Israël, Meri aurait dit regretter que certaines des atrocités de l'holocauste aient été commises en sol estonien et a ajouté que l'Estonie se souviendra toujours des Juifs qui ont péri dans ce génocide (The Jerusalem Post 26 mars 1994). Le 1er septembre 1994, un monument aux victimes de l'holocauste a été inauguré à Klooga (The Washington Post 2 sept. 1994). Cet événement attirera, croit-on, de nombreux membres de la communauté juive et des représentants des gouvernements israélien et estonien, y compris le premier ministre de l'Estonie, Mart Laar, et le président du parlement israélien (Ambassade du Canada 28 sept. 1994).

3.                ANTISEMITISME

En février 1993, le directeur du Centre pour les droits de l'Homme des Nations Unies, Ibrahima Fall, a mené une mission d'enquête en Estonie. Fall soutient que [traduction] « les membres de l'association des groupes ethniques d'Estonie [Association of Ethnic Groups in Estonia]...se disent satisfaits de la liberté culturelle dont ils jouissent et de l'absence de discrimination à l'endroit de leurs membres. Le représentant de la minorité juive affirme qu'il n'existe aucune discrimination contre les Juifs en Estonie » (US Helsinki Commission sept. 1993, 5). Selon un autre rapport, la communauté juive locale ne considère pas l'antisémitisme comme un problème et estime que la situation des Juifs est relativement bonne (Pays-Bas, Affaires étrangères 22 févr. 1994, 9-10). Saulius Girnius, analyste principal de la recherche à l'institut de recherche Radio Free Europe/Radio Liberty qui étudie les Etats baltes, est également de cet avis (Girnius 14 juin 1994).

3.1                Dans les journaux

La conférence nationale sur la diaspora juive soviétique (National Conference on Soviet Jewry) signale la publication d'articles antisémites dans les journaux et la diffusion de dépliants antijuifs à la fin de 1993 (Pays-Bas, Affaires étrangères 22 févr. 1994, 9). Salius Girnius soutient que même s'il ne lit pas souvent les journaux estoniens, il n'a pas eu vent de récentes déclarations antisémites dans la presse (Girnius 14 juin 1994). De même, Genadi Gramberg soutient qu'il n'y a pas d'articles antisémites dans la presse, mais il ajoute que, bien que cela se produise très rarement, il arrive que certaines publications fassent paraître des articles hostiles à l'égard des Juifs. Gramberg cite à l'appui de ce commentaire un article dans lequel l'auteur critiquait la façon dont le gouvernement donnait suite aux poursuites entamées contre les éditeurs du livre The Protocols of the Elders of Zion (voir ci-dessous) (Ambassade du Canada 28 sept. 1994).

Une traduction estonienne du livre intitulé The Protocols of the Elders of Zion [ The Protocols of the Elders of Zion soutient l'hypothèse d'une « conspiration de la diaspora juive pour conquérir la planète » (Baron 1964, 66-67).] est apparue en librairie en 1993 (US Helsinki Commission sept. 1993, 4; Antisemitism World Report 1994, 139). L'identité de l'éditeur n'aurait jamais été révélée (ibid.; Israeli Consulate Bulletin 5 août 1993, 10). A la suite de protestations de la communauté juive locale, les libraires ont retiré cet ouvrage des rayons (US Helsinki Commission sept. 1993, 4). Genadi Gramberg a déposé une plainte auprès de la police, ce qui entraîné l'ouverture d'une enquête (Israeli Consulate Bulletin 5 août 1993, 11). A ce moment-là, Gramberg aurait fait le serment de veiller à ce que les personnes responsables de cette publication soient poursuivies si jamais leur identité était dévoilée (ibid., 10). Les coupables ont été par la suite identifiés et inculpés (Antisemitism World Report 1994 1994, 139; Haruoja 22 juill. 1994). Leur procès aura lieu à Tartu après l'ajournement d'été de la cour (ibid.). Merle Haruoja, conseillère juridique auprès de l'EIHR, affirme que les accusations qui ont été portées - incitation à la haine ethnique - relèvent de l'article du code criminel estonien de transition (ibid.).

3.2       Incidents et réactions

Dans son rapport de septembre 1993 sur l'Estonie, la US Helsinki Commission indique que les incidents antisémites en soi se font rares, ce que corrobore le rabbin Melchior (US Helsinki Commission sept. 1993, 5; Melchior 20 juin 1994). Une autre source affirme que les autorités estoniennes ont condamné de tels incidents dans le passé (Pays-Bas, Affaires étrangères 22 févr. 1994, 9). En 1993, le gouvernement a dénoncé publiquement les attaques et le vandalisme perpétrés contre des Juifs et aurait, malgré le scepticisme initial de la communauté juive, fait des efforts pour discuter avec la communauté juive et écouter ses préoccupations (B'nai B'rith nov. 1993, 4). Les sources avec lesquelles nous avons communiqué lors de la préparation de ce document nous ont dit ne pas se rappeler ou ne pas avoir entendu parler de récents incidents antisémites en Estonie.

Le sentiment antisémite existerait dans une certaine mesure au sein de l'association des Russes en Estonie (Association of Russians in Estonia). Les membres de la communauté russophone auraient aussi parfois fait des remarques antisémites (Pays-Bas, Affaires étrangères 22 févr. 1994, 9). Gramberg souligne que l'on trouve parfois des slogans et des graffitis, généralement en langue russe (Ambassade du Canada 28 sept. 1994). Gramberg a en outre signalé que lors des élections en Russie, les partisans de Vladimir Zhirinovsky semblaient avoir adopté un ton hostile à l'égard de la plupart des groupes ethniques, dont les Juifs, mais que cela a eu peu d'effet (ibid). Le périodique Monitor a signalé que le coprésident du club culturel juif (Jewish Culture Club) à Kokhtla-Yarve, dans le nord-est de l'Estonie, a reçu une lettre en provenance de la section de Kokhtla-Yarve de l'organisation Pamiat à Moscou (Monitor 13 mai 1994a, 19). Ce serait la première fois que l'on entend parler de la présence de la Pamiat en Estonie (ibid.). Toutefois, un rapport publié par le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas en février 1994 nie l'existence de la Pamiat en sol estonien (Pays-Bas, Affaires étrangères 22 févr. 1994, 9). Le rabbin Melchior dit, qu'à sa connaissance, la Pamiat n'a pas étendu ses activités en Estonie et ajoute qu'une telle organisation aurait très peu de chances de survivre dans un Etat comme l'Estonie (Melchior 20 juin 1994). Dernièrement, Gramberg a indiqué que la Jewish Association suit de près la situation au cas où la Pamiat essaierait de s'établir en Estonie, mais pour l'instant rien ne semble indiquer que la Pamiat mène des activités dans le pays (Ambassade du Canada 28 sept. 1994).

Selon Melchior, la police tente de protéger les Juifs contre certains excès précis (Melchior 20 juin 1994). A son avis, si des incidents antisémites avaient lieu ou si la propriété des Juifs était endommagée, les victimes iraient naturellement déposer leurs plaintes auprès des autorités. Il affirme également que les gouvernements des Etats baltes sont fermes quant à la protection des Juifs puisque leurs relations avec l'Occident en dépend (ibid.).

Selon Merle Haruoja, si une personne est insatisfaite du traitement de sa plainte par la police, elle peut contacter le bureau du procureur, le ministère des Affaires intérieures ou l'EIHR, même si, comme Haruoja le mentionne, aucune demande d'aide semblable n'a encore été présentée à l'EIHR (Haruoja 4 juill. 1994). Haruoja ajoute qu'il n'existe ni ombudsman ni services d'aide juridique en Estonie. L'EIHR est cependant en train de créer un service d'aide juridique pour représenter les individus et les organismes (ibid.). La DGDIR n'a pas été en mesure d'obtenir d'autres renseignements sur les procédures et le comportement de la police en Estonie.

REFERENCES

Ambassade du Canada, Stockholm, Suède, 28 septembre 1994. Information télécopiée par Genadi Gramberg en réponse à des questions communiquées par la DGDIR au International Services Group.

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Baron, Salo W. 1964. The Russian Jew Under Tsars and Soviets. New York : MacMillan.BBC

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Commission sur la sécurité et la coopération en Europe - (US Helsinki Commission), Washington. Septembre 1993. Human Rights and Democratization in Estonia. Washington, DC. : US CSCE.

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Geller, Nate. 16 juin 1994. Entretien téléphonique.

Girnius, Saulius. Analyste principal de la recherche à l'institut de recherche de Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE\RL), Munich. 14 juin 1994. Entretien téléphonique.

Haruoja, Merle. Conseillère juridique auprès de l'institut des droits de la personne de l'Estonie (Estonian Institute for Human Rights - EIHR), Tallinn. 22 juillet 1994. Entretien téléphonique.

Haruoja, Merle. 4 juillet 1994. Entretien téléphonique.

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