La conscience à l’hygiène gagne les réfugiés

 

En comparant les mois de juillet, août et septembre aux de mai et juin 2015, on remarque que les conditions d’hygiène se sont améliorés au camp des réfugiés burundais du camp de Mahama—gérée par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) et le Gouvernement (MIDIMAR). C’est grâce aux séances de sensibilisation à l’hygiène par des ONG oeuvrant au camp en partenariat avec le UNHCR que ces réfugiés apprennent que leur contribution est indispensable.

Tous les matins on voit ces réfugiés mobilisés autour de leurs tentes balayer et ramasser les saletés. Selon un agent de l’ONG American Refugee Committee, partenaire du HCR pour la santé et pour l’abri, c’est grâce aux séances de sensibilisation via les Baremeshakiyago, un groupe de gens qui à longueur des journées, circulent dans tous les villages avec des messages qui enseignent ces réfugiés au bon comportement d’hygiène et de santé. Les résultats sont remarquables selon la même source. «Les enfants qui se soulageaient et jetaient du n’importe quoi à côté de leurs habitations, ne le font plus, signe d’un travail quelque peu réussi» précise Denis Sezibera, coordinateur de santé communautaire au camp de Mahama.

Pour parvenir aux bons résultats, ils utilisent beaucoup de méthodes. Il s’agit notamment de la dramatisation et de la mise en scène des situations en rapport avec l’hygiène. «A travers les scénettes et les chansons les messages passent bien. Ce qui le prouve, c’est la réaction des spectateurs qui éclatent de rires pendant et après la présentation» renchérit Denis Sezibera. Selon toujours lui, cette méthode est plus efficace et conduit à des changements de comportements.

Efforts conjugués, responsabilité partagée.

Conscients que l’hygiène est indispensable pour leur santé, les réfugiés engagent leur responsabilité. Ils surveillent les enfants qui pourraient éventuellement abîmer les latrines et d’autres objets qui servent à l’entretien de ces lieux d’aisance. Ils leur prodiguent des conseils visant le bien-fondé de faire l’hygiène. Ils évoquent des cas de maladie des mains sales comme le choléra et la dysenterie qui peuvent emporter beaucoup de vies humaines en un laps de temps si on ne tire pas attention.

C’est un effort conjugué entre ces ONG, les agences des Nations Unies, et la population du camp. «Nous devons associer les uns et les autres pour que tout le monde comprenne qu’il doit apporter son apport pour l’intérêt de tous.» précise un agent de World Vision, une des ONG qui œuvrent dans ce camp en partenariat avec le UNHCR pour l’eau et l’assainissement. Cette organisation, se charge de la distribution de l’eau et du matériel sanitaire. Les toilettes sont construites et sont entretenues par un personnel payé par cette organisation. Les poubelles sont partout dans les villages, des seaux remplis d’eau sont installés devant les toilettes permettant aux gens de se laver les mains après la toilette.

Audace Nimbona
Un réfugié au Mahama