Avec huit médailles olympiques à son palmarès, Inge de Bruijn rejoint les légendes de la natation féminine, confirmant tout le potentiel affiché lors de ses premiers Jeux douze ans auparavant.
Des débuts difficiles
Inge de Bruijn a remporté sa première médaille aux Championnats du Monde en 1991 à l’âge de 17 ans. Pour ses premiers Jeux Olympiques à Barcelone en 1992, elle fait partie des jeunes espoirs à suivre. Mais ces Jeux se soldent pour elle par deux huitièmes places dans le 50m nage libre et dans le relais 4x100m quatre nages. Quant au 100m papillon, elle ne se qualifie pas pour la finale. Démotivée, Inge qui nage depuis l’âge de sept ans met sa carrière entre parenthèses, même si elle continue l’entraînement. S’ensuit une longue traversée du désert avec, pour couronner le tout, sa non qualification pour les Jeux d’Atlanta en 1996.
Sept records mondiaux en deux semaines et quatre médailles olympiques
Au printemps 2000, elle signe son retour au premier plan en battant ou égalant sept records du monde en deux semaines ! La nageuse néerlandaise arrive à Sydney pour les Jeux Olympiques en grande favorite des épreuves de sprint, statut qu’elle confirme dans le bassin en s’adjugeant trois titres dans les 50m nage libre, 100m nage libre et 100m papillon. Elle ajoute à cet exploit des performances chronométriques exceptionnelles, en abaissant les records olympiques et mondiaux.
Accompagnée de ses compatriotes Thamar Henneken, Wilma Van Rijn et Manon Van Rooijen, elle permet au relais néerlandais de monter sur la deuxième marche du podium au 4x100m nage libre derrière une intouchable équipe américaine. Aux Championnats du Monde en 2001 et 2003, Inge de Bruijn confirme son statut de reine du sprint en décrochant plusieurs titres.
Une médaille pour un dernier relais
Aux Jeux Olympiques d’Athènes en 2004, elle s’aligne à nouveau dans cinq épreuves. Pour sa première course, le 4x100m nage libre, Inge de Bruijn prend le dernier relais. Même si elle ne peut pas revenir sur les Américaines et les Australiennes, elle dépasse l’Allemande Franziska Van Almsick pour s’emparer de la médaille de bronze avec ses coéquipières Chantal Groot, Inge Dekker, Marleen Veldhuis et Annabel Kosten (qui a nagé en demi-finale).
Dans le 100m papillon, elle décroche une nouvelle médaille olympique de bronze, derrière une autre Australienne, Petria Thomas, et la Polonaise Otylia Jêdrzejczak, alors qu’elle n’était que sixième à la mi-course.
Elle continue de collectionner des médailles
Sa troisième épreuve est le 100m nage libre où elle termine deuxième derrière l’Australienne Jodie Henry. Le dernier jour des compétitions de natation, Inge entre en lice pour le 50m nage libre. Détentrice du record du monde et du record olympique, elle s’impose avec trois dixièmes d’avance et conserve ainsi son titre acquis à Sydney, s’adjugeant sa quatrième médaille d’or olympique. Sa dernière épreuve se solde par une sixième place avec le relais 4x100m quatre nages.