La longue quête olympique
Considérée comme une des plus grandes championnes de l’histoire du snowboardcross, Lindsey Jacobellis n’a pas encore connu la réussite aux Jeux Olympiques…. pour l’instant.
Grandir avec sa discipline
Lindsey Jacobellis nait à Danbury dans le Connecticut, non loin des montagnes du Vermont et de la station de Stratton Mountain où son frère l’entraîne à pratiquer le snowboard en 1996 alors qu’elle est âgée de 10 ans. Bien qu’elle brille également en half pipe dans un premier temps, Lindsey va surtout grandir avec sa discipline favorite, le snowboardcross qui nait en Amérique du nord au début des années 1990 et qui connait sa première grande compétition internationale en 1997 aux X-Games. Jacobellis y participe à 16 ans. Elle va devenir l’athlète la plus titrée des X-Games d’hiver avec huit victoires en « SBX » entre 2003 et 2014. Elle s’impose également quatre fois dans les championnats du monde de la FIS (2005, 2007, 2011, 2015), remporte deux fois la Coupe du monde de sa spécialité (2007, 2009) et compte, fin 2014, 27 victoires en Coupe du monde et un total de 40 podiums. Un ensemble de résultats qui font de la championne américaine aux cheveux bouclés un des plus grand noms de la jeune histoire du snowboardcross.
Désillusion à Turin
Lors de la saison qui la verra gagner le globe de cristal de la FIS pour la première fois, le snowboardcross fait ses débuts olympiques aux Jeux de Turin, sur le parcours de virages relevés et de sauts construit à Bardonnechia. Lindsey est à 20 ans la N°1 mondiale et va le prouver… jusqu’au dernier saut débouchant sur la ligne d’arrivée en finale ! Elle passe en effet aisément tous les tours jusqu’à se retrouver sur la rampe de départ face aux trois autres finalistes pour la course aux médailles. Elle s’élance en boulet de canon, creuse tout de suite un bel écart et s’échappe tandis que derrière elle, contacts et chutes se multiplient. Lindsey arrive esseulée sur le tremplin final, décolle et… attrape sa planche en l’air (un « grab ») ce qui la déséquilibre et provoque sa chute à quelques mètres du but. Le temps qu’elle se relève, la Suissesse Tanja Frieden arrive lancée pour la dépasser et remporter le premier or olympique de la discipline. La médaillée d’argent admettra plus tard que ce geste « n’était pas nécessaire », précisant « Le snowboard est une discipline amusante… et je m’amusais ».
La quête de la gloire olympique
Lindsey Jacobellis ne connait pas non plus la réussite en 2010 à Vancouver où elle se classe 5e après avoir été éliminée en demi-finale en ratant une porte après une mauvaise réception sur un saut, puis à Sotchi en 2014 où elle termine 7e, sortie au même stade sur une chute. Alors que son palmarès olympique reste pour l’instant constitué d’une médaille d’argent, la championne américaine marque l’histoire de sa discipline sur tous les autres fronts. Et elle compte bien tenter à nouveau sa chance en 2018 à Pyeongchang. « Mon sport évolue constamment, et c’est quelque chose dont je veux encore faire partie et que j’adore pratiquer. Il n’est pas question de dire « ça n’a pas fonctionné aux Jeux, remballons tout et faisons autre chose ». Je sais que j’ai encore une vie dans mon sport. Je ne veux pas m’arrêter sans raisons. Je veux continuer jusqu’à ce que je n’en sois plus physiquement capable ». Le 16 janvier 2015 à Kreischberg (Autriche), Linsdey, 29 ans, remporte son quatrième titre de championne du monde de snowboard cross. Rendez-vous au pays du matin calme ?