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Date
23 oct. 1964
Tags
Tokyo 1964

Abebe Bikila

Athlétisme - Marathon

À Rome, le marathonien éthiopien Abebe Bikila dont le nom avait été ajouté à l’équipe en dernière minute étonna le monde entier en s’octroyant le titre olympique alors qu’il courait pieds nus. À Tokyo, la victoire qu’il remporta avec insouciance fut tout aussi sidérante.

Mais cette fois, s’il était impossible de douter de sa qualité de champion, sa forme physique était considérablement remise en question. Quarante jours avant le début du marathon olympique, il avait commencé à ressentir des douleurs en s’entraînant dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba. Il décida de persévérer, mais s’évanouit et fut emmené à l’hôpital. Les médecins diagnostiquèrent rapidement une appendicite aiguë et, six semaines avant la compétition, lui enlevèrent l’appendice. Peu de personnes lui accordaient alors une quelconque chance de participer à la compétition mais, même pendant son séjour à l’hôpital, l’indomptable Bikila se mit à courir dans l’enceinte de l’établissement. Il se rendit à Tokyo avec son équipe, s’inscrivit au marathon et, à l’étonnement de tous, s’aligna au départ. Personne ne savait à quoi s’attendre et personne ne pouvait prédire qu’il allait triompher avec un tel brio.

Depuis qu’il avait remporté l’or en 1960, sa stratégie n’avait pas changé : rester avec les meneurs durant la première moitié de la course, augmenter peu à peu sa vitesse jusqu’à un point où personne ne pouvait rester à ses côtés. Effectivement, au tiers de la course, seuls l’Australien Ron Clarke et l’Irlandais Jim Hogan étaient à son niveau mais, à mi-chemin, Abebe Bikila les avait semés.

Il se distança de plus en plus de ses adversaires et lorsqu’il franchit la ligne d’arrivée du stade olympique, aucun autre athlète n’était en vue. Quelque 70 000 fans se levèrent pour l’ovationner de l’autre côté de la ligne d’arrivée, stupéfaits de l’ampleur de sa victoire et de son manque de fatigue. Lorsque le Britannique Basil Heatley arriva pour se saisir du bronze, Bikila qui avait récupéré était tranquillement en train de faire des étirements.

De retour en Éthiopie Il fut une fois de plus acclamé comme un héros. En guise de récompense, Bikila reçut en cadeau une voiture, une Coccinelle blanche.

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