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Date
25 juil. 1976
Tags
Montréal 1976

L’épopée de Moses débute avec un record du monde sur les haies basses - Athlétisme

Bien qu’Edwin Moses ait commencé à s’entraîner et à se spécialiser sur les haies quelque temps auparavant, on peut estimer à juste titre que sa légende est née aux Jeux Olympiques de 1976 à Montréal.


Rares sont les débuts internationaux en athlétisme plus impressionnants que ceux-là.

Moses n’a pas encore 21 ans et non seulement il remporte la médaille d’or du 400m haies mais, en outre, il atomise le record du monde de John Akii-Bua. C’est là que se situe le véritable point de départ de sa domination écrasante sur la spécialité.

Les parents de Moses sont des universitaires diplômés de physique de l’université de Morehouse, à Atlanta. Faute d’installations disponibles, Edwin s’entraîne dans les parcs publics et convertit sur la piste la précision et le détail de la théorie universitaire.

C’est là qu’il met au point sa marque de fabrique, ses fameuses 13 foulées entre chaque haie, en combinant puissance, grâce et rythme dans l’épreuve comme personne ne l’a fait auparavant.

Lorsque la crème de l’élite américaine se réunit à Eugene, dans l’Oregon, pour disputer les sélections pour les Jeux Olympiques au début de l’été 1976, Moses n’a encore disputé qu’une poignée de courses vraiment relevées.

Il n’en améliore pas moins le record américain en 48’’30 et assure ainsi sa place dans l’équipe qui partira au Canada plus tard dans l’été.

Au stade olympique, on ne l’attend pas vraiment mais pourtant il est seul à descendre sous les 50 secondes pendant les séries, avant de grignoter un centième de seconde sur son record national en s’imposant sans forcer en demi-finale.

En l’absence de l’Allemand de l’Ouest Harald Schmid, disqualifié en demi-finale, Moses sait que le principal danger en finale viendra de ses compatriotes Mike Shine et Quentin Wheeler.

Le boycott africain des Jeux a hélas privé les spectateurs d’une confrontation de choix avec l’Ougandais Akii-Bua, mais l’équipe américaine elle-même est bigrement compétitive.

Placé au couloir quatre, Moses est en position de favori et il va écraser la concurrence. Il est l’un des premiers à sortir des blocks et il atomise ses opposants dans la ligne opposée.

Lorsqu’il aborde le dernier virage puis la dernière ligne droite, il a une dizaine de mètres d’avance et il coupe finalement la ligne en abaissant le record du monde à 47’’63. Shine est deuxième alors que le Soviétique Yevgeny Gavrilenko complète le podium.

Battu par Schmid en août suivant, Moses disputera ensuite 122 courses consécutives sans connaître la défaite, une série qui s’étirera sur près de dix ans.

 

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