Mobilisation nigérienne pour l’éducation des enfants maliens d’Intikane

La zone d’accueil des refugiées d’Intikane (ZAR) est aujourd’hui totalement intégrée dans son terroir d’accueil. Un bon indicateur pour lire cette intégration est celui de la mobilisation des acteurs nationaux autour de la ZAR. C’est actuellement le cas pour l’éducation. L’ONG nigérienne Hed Tamat vient d’apporter une contribution de 6,950,000 CFA (plus de 10,000 euros) pour soutenir la scolarisation des enfants réfugiés et nigériens de l’école d’Intikane. Cet appui est destiné à assurer le paiement des primes de motivation des enseignants et a couvrir une partie des besoins en vivres de la cantine.

Cet appui de l’ONG Hed Tamat est en soit doublement symbolique : comme le confirme le Coordinateur de l’ONG Hed Tamat, il est indéniablement tourné vers le futur: « appuyer l’éducation, c’est appuyer l’avenir. C’est la raison pour laquelle nous nous intéressons de plus en plus à l’éducation sur cette Zone d’Accueil des Réfugiés, en marge des investissements que nous y faisons déjà en matière de soutien aux activités génératrices de revenus» ; Il renverse les habitudes : une structure nationale venant accompagner les efforts d’une organisation internationale faisant face à une réduction drastique de ses fonds pour les réfugiés maliens.

L’éducation dans la zone d’accueil des réfugiés d’Intikane s’apparente à une véritable « succès story ». Avec plus de 1200 élèves, l’école d’Intikane est la plus grande de la région de Tahoua : le taux de scolarisation au primaire des enfants réfugiés d’Intikane est passé de 8% au Mali à 78% au Niger. Mais après 4 ans au Niger, les enfants ont grandi et un nouveau besoin apparait : la continuité vers le secondaire. La Direction Régionale des Enseignements Secondaires de Tahoua vient de faire la demande à son Ministère pour l’ouverture d’un collège dans la localité voisine de Telemces. La mutualisation des efforts se poursuit.

Du bidon au pavé : l’entreprenariat des réfugiés via le recyclage

Hassan Tidjani habitant du village de Mangaizé montre un pavé fait avec des matériaux recyclés pendant l’atelier de formation à Niamey

La gestion des déchets dans les camps de réfugiés est souvent un processus inabouti. Afin de maintenir des espaces sains, des activités de collectes et des centres de tris sont mis en place au niveau de chaque camp. Cependant dans un pays comme le Niger où les mécanismes formels de traitement sont inexistants, les déchets s’amoncellent et leur avenir une fois qu’ils quittent le camp reste une grande inconnue.

Pour pallier à cette insuffisance, l’UNHCR et l’ONG GVD Afrique ont depuis mai 2016 enclenché une vaste réflexion incluant au-delà du traitement l’entreprenariat des jeunes. Pour chaque camp de la région de Tillabéry, trois jeunes réfugiés et trois jeunes locaux ont été identifiés et formés dans la gestion et la valorisation des déchets. Les bidons en plastique du camp et des villages d’accueil peuvent devenir aujourd’hui des pavés, et les matières organiques du compost. En parallèle du processus technique de transformation des déchets, les stagiaires ont bénéficié de modules autour de la gestion de petite entreprise collective. Comme Safia, jeune couturière originaire du village de Mangaize, les stagiaires ont rapidement cerné la portée de la formation : « je vois aujourd’hui la possibilité de profiter des déchets que nous jetons dans le village et qui peuvent être recyclés pour nous offrir des revenus. Une fois au village je prendrai mon courage pour sensibiliser mes amies et mes mères’’.

Pour Moussa cette formation est une aubaine afin de casser le cercle vicieux de l’inactivité des jeunes réfugiés dans le camp de Abala : « je pense qu’à partir d’aujourd’hui j’ai retrouvé un boulot. Avec mes amis, nous allons nous mobiliser pour faire la collecte des déchets tant au niveau du camp et que de la ville d’Abala’’.

Pour les jeunes formés la prochaine étape est l’appui en machines pour mettre en place de petites unités de traitement des déchets au niveau des camps et des villages hôtes.

L’utilisation de gaz butane pour l’amélioration de la production animale: Régénérence du couvert végétal pour un élevage de qualité


Au Sahel, les recherches ont montré que chez les animaux domestiques la croissance et la reproduction sont surtout affectées par la faible disponibilité et la faible valeur nutritive des pâturages. Quant à la production laitière, son principal facteur limitant est la chaleur. Or, les ligneux à travers l'ombrage offrent un abri propice où les animaux se protègent contre les effets néfastes de la température élevée surtout pendant la saison sèche et chaude. Encore, pendant toute la saison des pluies dans certaines régions du pays, surtout au Sud (où l'espace est exclusivement réservé aux cultures), les animaux, principalement les petits ruminants sont gardés en stabulation et nourris avec le fourrage ligneux. Encore, on constate dans les grandes villes du Niger l'utilisation des Produits Forestiers Non Ligneux pour assurer l'alimentation du bétail. Il s'agit par exemple des feuilles et fruits des espèces comme Faidherbia albida (Gao), Acacia raddiana (kandili en Haoussa et Bisaw en Djerma) qui se vendent sur certains axes routiers et des points à proximité des marchés à bétail. D'autre part, rappelons que depuis Novembre 2011, le Niger a commencé l'exploitation de son pétrole. Ce qui lui permet de produire jusqu'à 300000 tonnes de gaz butane chaque année. L'utilisation de ce gaz butane permettra sans nul doute la régénération des massifs forestiers et des parcs agro forestiers.

D'autre part, rappelons que depuis Novembre 2011, le Niger a commencé l'exploitation de son pétrole. Ce qui lui permet de produire jusqu'à 300000 tonnes de gaz butane chaque année. L'utilisation de ce gaz butane permettra sans nul doute la régénération des massifs forestiers et des parcs agro forestiers. En effet il y aura moins de pression sur les ressources végétales pour des fins énergétiques car rien qu'à Niamey nous consommons environ 334533.50 tonnes de bois énergie par an. L'environnement se régénère et devient beaucoup plus productif. Ce qui contribue efficacement à l'amélioration de la performance de notre système d'élevage à travers une disponibilité permanente de fourrage frais et une réduction d'investissement important (plus de 3.000.000.000 de FCFA par an) de l'Etat pour l'achat de son de blé et de tourteaux de coton afin de pratiquer un élevage moins performant à cause des intempéries climatiques.

Ainsi, les Nigériens pourront Nourrir les Nigériens de façon durable et les sécheresses ne seront plus synonymes des crises alimentaires ou de famines au Niger.

Il est donc temps que les Nigériens prennent conscience de l'importance écologique et économique de la couverture végétale et réagissent rapidement pour sa régénération et sa protection. Nous devrons impérativement réduire l'abattage des ligneux pour des fins énergétiques et consommer le gaz butane dans les ménages.

De même, le gouvernement nigérien doit poursuivre davantage sa politique énergétique préservatrice de l'environnement pour la durabilité de nos systèmes de production en général et le système d'élevage en particulier. Enfin, nous souhaitons tout lecteur du présent article soit vulgarisateur permanent de cette politique d'utilisation de gaz butane dans son milieu pour un environnement sain et productif.

Moussa Illiassou
Direction Générale de l'Environnement et du Développement Durable
www.lesahel.org


L’accès au gaz domestique est une composante essentielle de la stratégie de l’UNHCR au Niger. Pour en savoir plus cliquez ici

L’UNHCR présente ses condoléances aux familles des victimes de l’attaque de Tabareybraey

Tel que relayé par les medias internationaux (http://www.rfi.fr/afrique/20160911-niger-mali-attaque-camp-refugies-tabarey-barey ), l’attaque ayant visé un poste de sécurité du camp de Tabareybarey a causé le décès de deux réfugiés, une mère de 3 enfants et un enfant de 5 ans, victimes de balles perdues. Cinq autres réfugiés, dont un dans un état grave, se trouvent actuellement à l’hôpital regional de Tillabéry.

L’UNHCR et les autorités se sont rendues auprès des familles endeuillées et au chevet des blessés. Un dispositif d’accompagnement est d’ores et déjà mis en place. Apres l’attaque de Mangaize en octobre 2014, ce nouvel évènement tragique rappelle une fois de plus que la zone reste particulièrement crisogène.

Capitaine Grema, chargé de la composante humanitaire à la CNCCAI « La situation de Diffa est unique en son genre »


La problématique des mines et des restes d’explosifs est autant nouvelle qu’entière dans la région de Diffa. Afin de mieux connaitre la situation et rapidement mettre en place des réponses adaptées, l’UNHCR a développé un projet avec la Commission Nationale de Contrôle et de Collecte des Armes Illicites (CNCCAI). Le Capitaine Grema Mahamadou est chargé de la Composante Humanitaire pour la CNCCAI.

Mr Grema, pouvez-vous expliquer le cadre stratégique et opérationnel du projet qui lie la CNCCAI et l’UNHCR ?

Le projet se définit comme un projet à impact rapide sur les aspects de contamination en mines et restes d’explosifs de guerre. Il vise à informer les humanitaires et les populations sur les zones infestées par les mines ainsi que sur les dangers des résidus d’explosifs et de mines. C’est un projet qui s’étend sur neuf mois. Trois ont déjà été écoulés dans le cadre de la phase préparatoire et des premières missions de terrain. Une première cartographie des sites susceptibles de regorger de restes d’explosifs et de mines a aussi été réalisée. Après ce premier travail, nous sommes maintenant dans la phase de rencontre avec les autorités régionales et les responsables des forces de défense pour la mise en œuvre des activités du projet. Un atelier se tiendra à Diffa dans les prochains jours pour discuter des outils d’évaluation des risques et de la mise en place d’un mécanisme de sensibilisation.

Quels sont les méthodes qui seront employées?

Tout d’abord la mise en place de points focaux sur les sites concernés. Nous utiliserons également les radios communautaires dans le cadre des sensibilisations et des panneaux de visibilité seront installés pour matérialiser les zones à risque et les risques eux-mêmes. Une cellule régionale en charge de l’information et du déminage humanitaire sera créée. Elle sera présidée par le Gouverneur et la population civile ainsi que les divisions administratives locales y seront représentées. La cellule aura notamment en charge de recruter et de former les équipes de déminage à travers la CNCCAI.

A quel niveau évaluez vous le risque ?

Pour le moment, il reste impossible d’explorer les zones du lac par conséquent le risque y est d’autant plus élevé car nous ne pouvons donc pas y apporter une solution adéquate. Dans les autres zones, le risque sera réduit sous l’effet de la sensibilisation et de l’information. Par rapport aux actions que la CNCCAI a pu mener dans d’autres zones du Niger la situation à Diffa a-t-elle des particularités ? Nous avons vécu l’expérience d’Agadez qui concernait le déminage de mines anti-char. A Madama, au nord de Diffa sur la frontière Libyenne, un deuxième projet de ce type a été conduit par la CNCCAI dans le cadre du déminage des mines anti-personnel de 1945.

Dans les sites touchés par les affrontements dans le sud et sud-est de la Région de Diffa, il est question d’Engins Explosifs Improvisés et restes d’explosifs de guerre. Nous voyons déjà une grande différence. Ces zones peuvent aussi encore être touchées par d’éventuelles attaques et la zone des îles du lac où devra se dérouler une grande partie de l’opération du déminage reste actuellement à haut risque voire même infranchissable. La situation de Diffa est unique en son genre et assez complexe mais nous comptons bien aller de l’avant. De par cette complexité, il est important de rappeler que l’objectif de ce projet est d’abord d’informer les humanitaires et les populations et de produire une cartographie tous les trois mois qui devra fournir une visibilité des sites infestés. En ce sens, le premier travail est axé sur la sensibilisation. La question de déminage arrivera en temps opportun.

Signature d’une Convention d’Assistance Juridique entre l’Ordre des Avocats du Niger et l’UNHCR

Dans un contexte sécuritaire sensible tel que celui que traverse la région de Diffa, l’accès à l’assistance juridique pour les demandeurs d’asile et les réfugiés présumés d’implication dans des activités en lien avec le terrorisme reste un véritable défi. Ce défi reste d’autant plus complexe quand le nombre des demandeurs d’asile incarcérés atteint un niveau bien au-delà des capacités d’absorption du système d’asile du Niger encore jeune et fragile.

Après plusieurs mois d’échanges et de cadrage, l’Ordre des Avocats du Niger et l’UNHCR viennent de signer une Convention afin de renforcer la qualité et fluidifier l’assistance juridique à destination des réfugiés et demandeurs d’asile incarcérés. Ces derniers bénéficieront dorénavant de l’appui d’avocats mis à leur disposition. L’Ordre des Avocats a aussi nommé un point focal technique spécialement dédié à ce volet.

La signature de cette convention doit s’analyser à travers la lecture plus large d’un environnement de protection globalement favorable au Niger.

Diffa, Niger: An ‘unexpectedly’, diverse communications eco-system

“Never assume you know the communications eco-system – never think you know how people share information and which sources they trust better than community members themselves”.

These were the words I found myself repeating in South Sudan, whilst supporting the recent CDAC Network Communicating with Communities (CwC) training. The importance of understanding the communications and media ‘landscape’ of a context or country has been well established by the #commisaid community. It is a key activity in terms of practicing what we preach – namely: listening. As it is such an essential process, a significant amount of time is often dedicated to Information and Communications needs assessments during CwC trainings

From UNHCR Innovation’s perspective, learning directly from the people we’re innovating with and for is critical. Therefore, the Emergency Lab’s first missions to an operation include an initial scoping – a rapid communications assessment – to help us develop a better contextual understanding. In late July I travelled to Diffa, in Niger, to support the UNHCR operation and partners to strengthen their communication with communities – starting with a scoping. There, I discovered an unexpectedly diverse communications eco-system.

Unexpected? In Niger, I recognised that I only partly practice what I ‘teach’.

The ongoing repeated violent attacks by Boko Haram, that started in Nigeria and have spread across the Lake Chad basin, have caused multiple population displacements. As of 30th July, there were over 187,000 Nigerian refugees displaced to countries in the Lake Chad Basin region, with many hundreds of thousands internally displaced by fighting – including within the Diffa region, where the displaced population is estimated at over 240,000, including refugees, returnees and IDPs.

As the UNHAS flight flew from Niamey to Diffa – over several hours of flat semi-deserted Sahel – I was already pre-empting solutions for the team. What was going to be feasible in this low-infrastructure, low-tech context with limited communication channels? I was already assuming I knew the communications landscape – and at 7,000 metres I definitely wasn’t designing with refugees.

During my mission in Niger these assumptions were certainly challenged. Here are a couple of examples why:

For more information go to http://innovation.unhcr.org/diffa-niger-unexpectedly-diverse-communications-eco-system/

La formation des forces de défense et de sécurité : élément central du dispositif de protection


Peu souvent mentionnées mais étant pourtant primordiale dans le dispositif de protection des populations déplacées, des formations dispensées par l’UNHCR et d’autres Agences sœurs du Système des Nations Unies et ses partenaires (ONG nationales et internationales) à destination des forces de défenses et de sécurité (FDS) se tiennent régulièrement au Niger et plus particulièrement, en cette période, à Diffa. C’était notamment le cas il y a quelques jours, notamment les 22 et 23 Aout passés.

Droits humains, Droit International Humanitaire, Droit International des réfugiés, Ddroits de l’enfant sont autant de thèmes qui furent traités, en croisant cas pratiques et législations nationales, et internationales.

Dans un contexte sécuritaire sensible et avec des problématiques nouvelles pour les nombreux membres des forces et de défense et de sécurité, ce type de formation revêt toute son importance tel que le relevait un officier de la Police Nationale participant à la formation « l’accueil des personnes réfugiées s’est amélioré par rapport au début de la crise suite aux efforts des partenaires de l’Etat dans la gestion de cette crise humanitaire et l’intégration de ces questions de protection. Je souhaite que soit mise en place une formation continue basée essentiellement sur l’accueil des réfugiés».

Nouveaux mouvements de réfugiés maliens vers le Niger

Séance d’écoute et de discussion entre les équipes de protection de l’UNHCR et des femmes chefs de famille


Alors que pour répondre aux demandes d’appui au retour vers le Mali de 902 ménages réfugiés (4369 individus), l’UNHCR avait enclenché un nouveau processus de rapatriement facilité au mois de juillet 2016, le camp d’Abala, dans la région de Tillabery, vient d’accueillir en quelques jours près de 1600 nouveaux arrivants.

Des mouvements d’intensité faible mais continues restaient la norme depuis le début de l’année 2016. Un tel mouvement est donc inquiétant. Les nouveaux arrivants, principalement originaires des zones rurales aux nord d’Andremboukane, décrivent un haut niveau d’insécurité résultant de tensions intercommunautaires et affrontements entre groupes armés.

Pour les candidats au retour, observer l’évolution de la situation est aujourd’hui privilégié comme l’indique Edmond Clair Onana, chef de bureau de l’UNHCR à Abala : « pour le mois d’Aout nous avions 227 ménages de 1225 individus qui avaient émis l’intention de retourner mais suite cet afflux massif de nouveaux arrivants sur le camp nous enregistrons un nombre très élevé de demande de report de la date de retour. Il est de l’ordre de 95% ».

Suite à ce nouveau mouvement, le camp d’Abala devrait franchir la barre de 15,500 personnes soit un niveau jamais égalé depuis le début de la crise au nord Mali en 2012, tout comme celui du nombre de réfugiés maliens aujourd’hui au Niger, plus de 62,000.

UNHCR and Humanitarian Community ‘Pushing Boundaries with Innovation and Creativity” in the Diffa Region

Ms. Liz Ahua with Fatouma and her father at the Diffa Distance Education Centre, receiving her end of year exam result


Despite the gravity of the current emergency situation in the Diffa region, the UNHCR Regional Representative and Regional Refugee Coordinator for the Nigeria situation, Ms. Liz Ahua was motivated by what she saw as “an operation that pushed boundaries with innovative and creative solutions to removing obstacles, rather than facing challenges in the traditional way”.

Ms. Ahua visited the Diffa region of Niger from the 8th – 10th of August. The mission was accompanied by the UNHCR Niger Deputy Representative, Mr. Abdouraouf Gnon-Konde and the Director General for Civil Status and Refugees, Mr. Malangoni. During the mission, Ms. Ahua visited the Governor of the Diffa region to discuss the Government strategy in the region, and to express support and solidarity. Despite the difficulties faced by the Government, they maintain an open-door policy to those seeking protection. As remarked by Ms. Ahua, this is not always the case, “here in Niger you have a Government who is open to learning, they have an ear to listen and they are willing to consider what the community poses to them, this is not always the case in other countries, where Governments put up fences before they even listen to your cause, you are fortunate in Niger with such an excellent example”. The Government similarly expressed their gratitude for the support of the humanitarian community in facing this challenging situation. As emphasized by Mr. Malangoni of the DGEC-R, “the Government is grateful for the visit, it is essential that the message of the complexity of the situation and the efforts of the Government is shared at higher levels, while the population are so happy to hear of someone coming from far away to hear their stories”.


Ms. Liz Ahua and Mr. Abdouroauf Gnon-Konde arriving on mission at the Diffa airport on the 8th of Augus

During the mission, Ms. Ahua visited the Diffa Distance Education Centre, one of three education centres for Nigerian high school students, supported by UNHCR and COOPI. During the visit, 40 junior cycle students who recently were assisted to travel to Kano in Nigeria to complete their end of year exams were presented with their results, with scenes of joy amongst the students, tutors and parents alike. “This simple and inexpensive project removes vulnerable children from harm’s way, saving children from the jaws of radicalization” according to Ms. Ahua. For more information on the project, see: http://unhcrniger.tumblr.com/post/147088328514/positive-steps-forward-for-distance-education.

Ms. Ahua also praised other innovative projects which are ongoing in the region, such as the gas as domestic energy project, which will reach 20,000 vulnerable families in the region before the end of 2016. This project is innovative in that it provides solutions to multiple problems - environmental degradation, increasing the purchasing power of the population, while reducing protection risks, in particular regarding SGBV attacks against women and girls searching for firewood. Another project which began in 2014, and is ongoing with the support of the authorities is the urbanization project, which provides a long-term and sustainable solution as regards to access to land in a legal manner for vulnerable families, whilst also providing economic opportunities for the authorities of the communes involved.

On the second day, the mission visited the site of Gagamri on the RN1, where preparations were underway between the Government and UNHCR to voluntarily relocate Nigerian refugees to the refugee camp of Sayam Forage. Since the 8th of July, 1,961 refugees have been assisted to move to the camp, where they can be assured at least of basic assistance and protection. With over 240,000 displaced persons throughout the region, mainly living in precarious situations at spontaneous sites along the RN1, the Government is prioritizing the relocation of refugees to a safer environment, far from the insecure border areas close to the Komadougou River. As emphasized by the UNHCR Niger Deputy Representative, this process cannot be done alone, it depends on the State and most importantly on the refugees themselves, and the voluntariness of their decision to relocate. During a meeting with the beneficiaries in Gagamari, Ms. Ahua expressed solidarity with the refugees and the struggles they are facing.

Ms. Ahua discussing the relocation of Nigerian refugees with the UNHCR team and beneficiaires at the site of Gagamari on the Route Nationale 1.

Further discussions were held with representatives of the many humanitarian organizations working in the region. As pointed out by Ms. Ahua, the Lake Chad Basin Crisis - despite its severity, remains one of the most under resourced emergencies. Partners expressed similar messages including the desperate need for additional funding, which is flexible enough to respond to the complex and ever changing context in Diffa. They emphasized the need to find a formula for the region that works, balancing emergency and long-term assistance, creating the possibility of self-reliance for the displaced and vulnerable host populations. As pointed out by Mr. Gnon-Konde, “beneficiaries want opportunities to provide for themselves, they used to do things for themselves, they were independent. Nobody wants to depend on aid”. The departing message of Ms. Ahua was that she was touched by the “drive for creative but simple solutions, with a lasting impact on the lives of the beneficiaries”, with a promise to raise the issues presented to her at the regional and global level, in an effort to mobilize funds and save lives in the region.