Crisis in Central African Republic leads to new refugee influx; agencies struggle to meet humanitarian needs

More than 2,000 people fled to DRC in a week

KINSHASA, DEMOCRATIC REPUBLIC OF CONGO, 6 October 2015 (UNHCR) – The escalation of violence in the Central African Republic (CAR) caused over 2,000 people, most of them women and children, to flee into neighbouring Democratic Republic of the Congo (DRC) within one week.

New arrivals from the CAR capital, Bangui, are currently being registered by DRC authorities in the nearby Congolese city of Zongo. The majority will move to the refugee camp of Mole close-by. Refugees said they had difficulties to flee Bangui because of barricades erected in the city.

The refugees said they fled to escape fighting between Seleka rebels and anti-Balaka militants. Some of the new arrivals say that their houses have been burnt down. The overall number of registered Central African refugees in DRC stands well above 100,000.

Since the end of September, new tensions have escalated in the CAR capital city of Bangui where widespread shooting has been reported. The situation has prompted evacuation of various humanitarian organisations working there.

The highly volatile situation in the country, and particularly the violence in Bangui, could result in a further increase in numbers of refugees moving into DRC in coming days.

Since the beginning of the crisis in March 2013, more than 65,000 CAR refugees have relocated to four different camps – Boyabu, Mole, Inke and Bili – in DRC’s impoverished provinces of North and South Ubangi, while others live with host families. The refugees’ survival relies largely on humanitarian assistance.

Meanwhile, two United Nations agencies have expressed concerns about the lack of funds to support the refugees. The United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) lacks funding for the provisions of shelters for these refugees, as well as for their health and educational needs. In 2015, UNHCR has received only 6 percent of the US $57 million it needs for these operations that includes the relocation of new arrivals to camps, the construction of shelters and distribution of aid items. Shelter conditions have deteriorated. The situation has become worse when in mid-September a tornado destroyed nearly half of all shelters in the camp of Mole.

The World Food Programme (WFP) is facing a US$1 million shortfall for its emergency food assistance operation to assist the CAR refugees in DRC. It is grateful for a contribution of 1.5 million euros granted by the German government in September to cover urgent food assistance needs. However, if no new contributions are confirmed, WFP’s life-saving activities for the refugees will be severely compromised at the end of November. This could have a destabilizing effect in the volatile border area of the DRC where refugees live.

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Le texte en français:

Crise centrafricaine: nouvel afflux de réfugiés; les agences onusiennes peinent à répondre aux besoins humanitaires

Plus de 2.000 personnes ont fui en RDC en une semaine

KINSHASA, REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO, 6 octobre 2015 – L’escalade rapide de la violence en République Centrafricaine (RCA) a provoqué la fuite de plus de 2.000 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, vers la République Démocratique du Congo (RDC) voisine en l’espace d’une semaine.

Les nouveaux arrivés en provenance de de Bangui, la capitale de la RCA, sont actuellement enregistrés par les autorités de la RDC dans la ville congolaise de Zongo, proche de la frontière. La plupart d’entre eux sera installée dans le camp de réfugiés de Mole. Les réfugiés ont indiqué avoir rencontré des difficultés à quitter Bangui à cause de barricades construites à travers la ville.

Les réfugiés expliquent avoir fui pour échapper aux combats entre des rebelles Seleka et des militants anti-Balaka. Certains d’entre eux ont indiqué que leurs maisons ont été brûlées. Le nombre total de réfugiés centrafricains en RDC dépasse maintenant largement les 100.000.

Depuis la fin du mois de septembre, les tensions se sont accentuées significativement et des coups de feu ont été reportés dans de nombreux quartiers de Bangui. La situation a suscité l’évacuation de diverses organisations humanitaires qui travaillaient sur place.

La situation d’extrême instabilité au pays, et en particulier les violences à Bangui, pourrait aboutir à une nouvelle augmentation du nombre de réfugiés fuyant la Centrafrique pour la RDC lors des prochains jours.

Depuis le début de la crise en mars 2013, plus de 65.000 réfugiés centrafricains ont été installés dans quatre camps - Boyabu, Mole, Inke et Bili - dans les provinces congolaises  du Nord et du Sud Ubangi, pendant que d’autres vivent avec des familles d’accueil. La survie des réfugiés dépend largement de l’assistance humanitaire qui y est fournie.

Cependant, deux agences des Nations Unies ont exprimé leurs inquiétudes concernant le manque de fonds pour maintenir cette assistance en faveur des réfugiés. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) manque de fonds pour l’installation d’abris pour ces réfugiés, ainsi que pour leurs besoins de santé et d’éducation. En 2015, le HCR n’a reçu que 6 pourcent des 57 millions de dollars américains nécessaires pour ces opérations qui incluent la relocalisation des nouveaux arrivants vers des camps, la construction d’abris et la distribution d’articles non-alimentaires. La condition des abris s’est détériorée   à la mi-septembre suite au passage d’une tornade qui a détruit presque la moitié des abris dans le camp de Mole.

Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) se voit confronté à un manque de 1 million de dollars américains pour son opération d’aide alimentaire d’urgence pour assister les réfugiés centrafricains en RDC. L’agence est très reconnaissante envers le gouvernement allemand pour une contribution de 1,5 millions d’euros annoncée en Septembre afin de couvrir les besoins urgents d’assistance alimentaire. Cependant, sans la confirmation de nouvelles contributions, les activités vitales du PAM pour les réfugiés seront fortement compromises dès la fin-novembre. Ceci pourrait avoir un effet déstabilisant dans la zone frontalière fragilisée où vivent les réfugiés.

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