UNHCR / Djerassem Mbaiorem / October 2014

New arrivals first settled in the stadium of Mora, a town located 18 kilometres from the border with Nigeria. They spent several nights there before being relocated to Minawao camp.

Cross-border raids hinder relocation of Nigerian refugees in Cameroon

Refugees are being pursued by insurgents and have witnessed the murder of loved ones. Insurgents entered their villages and stole everything before burning their houses.

YAOUNDE, CAMEROON, 4 November 2014 (HCR) – The UN refugee agency is very concerned about growing insecurity in border areas between Cameroon and Nigeria, where thousands of Nigerian refugees fleeing insurgent attacks have sought refuge in the past weeks.

In recent days, Nigerian insurgents have launched repeated cross-border attacks from Nigerian border towns into northern Cameroon, hindering UNHCR’sefforts to relocate refugees from the volatile border area to Minawao camp, located some 120 kilometres away from the border.

Clashes broke out 10 days ago between insurgents and Cameroonian troops in the village of Koubougué, on the Cameroonian side, resulting in the deaths of five civilians. Koubougué is located four kilometres from the border town of Fotokol, where some 1,000 refugees are awaiting transfer to Minawao.

Cameroonian civilians at the border areas are living in a state of terror due to frequent insurgent attacks. “Nigerian refugees, who fled previous attacks by the insurgents in north-eastern Nigeria, are being moved away from the border area as quickly as possible” says Roseline Okoro, UNHCR Deputy Representative in Cameroon.

Recently arrived refugees say that access to Cameroon is becoming extremely difficult and dangerous as insurgents have taken control of several border towns and villages in north-eastern Nigeria. Refugees were forced to flee on foot through the bush and crossed the Elbeid River before entering Cameroon.

Refugees have also told UNHCR field staff of being pursued by insurgents and witnessing the murder of loved ones. They say insurgents entered their villages and stole everything before burning their houses. Many refugees are traumatized. Many families have also been separated after fleeing their villages, leaving many women and children extremely vulnerable.

Two weeks ago, clashes between insurgents and the Cameroonian army in another village Zhelevet forced UNHCR to suspend relocation operations of about 600 refugees to Minawao. Despite insecurity in border areas, UNHCR continues to work with local authorities to expedite the transfer of the refugees. Security permitting, further transfers will continue this week.

“Minawao is hosting nearly 17,000 refugees, with the population having nearly tripled in size in the past two months” says Roseline Okoro. “The camp capacity is estimated at 35,000 people and further expansions are being made in order to accommodate the refugees already registered for transfer from the border and possible additional new arrivals”. With support from its partners, UNHCR is urgently stepping up efforts to improve living conditions. But despite urgent efforts to meet basic needs, the camp’s facilities and services are still insufficient.

While some 1,370 family shelters have been made available to new arrivals, 9,000 refugees still live in community shelters. Sufficient land has been made available by the government of Cameroon for further expansion of the site. But construction of family shelters has been put on hold to allow local and refugee communities to finish harvesting before the land is commissioned for further construction of shelters.

Efforts have been made to increase the capacity of the educational facilities in the camp to respond to the growing number of refugee children arriving in the camp. The current infrastructure and school equipment remain insufficient to accommodate the 8,000 refugee children now living in Minawao. In parallel, UNHCR has started discussions with local authorities to develop a literacy and vocational programme for adolescents who have never received a formal education.

With the sudden growth in the population in a cholera-endemic area, access to water and latrines was a major concern for UNHCR and partners. In addition to the four existing boreholes on site, 10 new boreholes have been constructed, of which five are fully operational, making a total of 9 functioning boreholes. The others will be ready in the coming days.

Refugees are receiving food rations from the World Food Programme on a monthly basis and many refugees have cultivated crops on land around the camp. Severe acute malnutrition has decreased and the health situation overall is also stabilizing. The last cholera case was reported in September, with no new cases identified since. Additional medical capacity has been brought in, infrastructure has been expanded and referral mechanisms have been put in place.

The operational response to the Nigeria influx is coordinated by UNHCR in Yaounde at agency level and in the field by the UNHCR office in Maroua.

Le texte en français:

Des raids transfrontaliers entravent le transfert de réfugiés nigérians au Cameroun

Poursuivis par les insurgés, les nouveaux réfugiés ont aussi été témoins de l'assassinat de leurs proches. Les insurgés sont entrés dans leurs villages et leur ont tout volé avant de brûler leurs maisons.

YAOUNDÉ, CAMEROUN, 4 novembre 2014 (HCR) - L'agence des Nations Unies pour les réfugiés est très préoccupée par l'insécurité croissante dans des zones frontalières entre le Cameroun et le Nigéria, où des milliers de réfugiés nigérians, ayant fui les attaques commises par des insurgés, ont trouvé refuge ces dernières semaines.

Ces derniers jours, les insurgés nigérians ont lancé des attaques transfrontalières répétées contre des villes frontalières entre le Nigéria et le nord du Cameroun, ce qui entrave les efforts du HCR pour transférer les réfugiés depuis la zone frontalière instable vers le camp de Minawao, situé à 120 kilomètres de la frontière.

Des affrontements avaient éclaté il y a dix jours entre des insurgés et les troupes camerounaises dans le village de Koubougué, du côté camerounais de la frontière, entraînant la mort de cinq civils. Koubougué est situé à quatre kilomètres de la ville frontalière de Fotokol, où quelque 1 000 réfugiés attendent d'être transférés vers Minawao.

Les civils camerounais des zones frontalières vivent dans la terreur suite à des attaques fréquentes d'insurgés. “Les réfugiés nigérians, qui avaient fui de précédentes attaques commises par les insurgés au nord-est du Nigéria, sont en train d’être éloignés de la zone frontalière aussi vite que possible” précise Roseline Okoro, la représentante-adjointe du HCR au Cameroun.

Selon des réfugiés récemment arrivés, rejoindre le Cameroun devient extrêmement difficile et dangereux car des insurgés ont pris le contrôle de plusieurs villes et villages frontaliers au nord-est du Nigéria. Les réfugiés ont été forcés de fuir à pied à travers la brousse et ils ont traversé la rivière Elbeid avant d'entrer au Cameroun.

Les réfugiés ont également expliqué aux employés du HCR sur le terrain qu'ils sont poursuivis par les insurgés et qu'ils ont été forcés à être témoins de l'assassinat brutal de leurs proches. Ils ont également déclaré que les insurgés étaient entrés dans leurs villages et leur avaient tout volé avant de brûler leurs maisons. De nombreux réfugiés sont traumatisés. Beaucoup de familles ont également été séparées après avoir fui leurs villages, laissant livrés à eux-mêmes beaucoup de femmes et d'enfants extrêmement vulnérables.

Il y a deux semaines, des affrontements ayant eu lieu entre les insurgés et l'armée camerounaise dans un autre village Zhelevet ont forcé le HCR à suspendre ses opérations de transfert pour environ 600 réfugiés à Minawao.

Malgré l'insécurité dans les zones frontalières, le HCR continue de travailler avec les autorités locales pour accélérer le transfert des réfugiés. Si les conditions de sécurité le permettent, d'autres transferts se poursuivront cette semaine.

“Minawao accueille environ 17,000 réfugiés. La population de ce camp a presque triplé ces deux derniers mois” explique Roseline Okoro. “La capacité initiale d'accueil du camp est estimée à 35 000 personnes et des agrandissements sont en cours afin d'accueillir les réfugiés déjà enregistrés pour le transfert depuis la frontière et d'éventuels nouveaux arrivants supplémentaires”. Avec le soutien de ses partenaires, le HCR intensifie son travail pour améliorer les conditions de vie. Malgré les efforts d'urgence pour répondre aux besoins essentiels, les installations et les services du camp demeurent insuffisants.

Quelque 1 370 abris familiaux sont mis à disposition des nouveaux arrivants. Toutefois, environ 9 000 réfugiés vivent toujours dans des abris collectifs. Une surface suffisante en termes de terrains a été allouée par le Gouvernement du Cameroun pour une nouvelle expansion du site. Cependant, la construction d'abris pour les familles a été reportée, afin de permettre aux communautés locales et réfugiées de terminer les récoltes avant que ces terrains ne soient défrichés pour la construction d'abris.

La capacité des écoles dans le camp a été accrue pour répondre au nombre croissant d'enfants réfugiés arrivant dans le camp. Toutefois l'infrastructure et les équipements scolaires demeurent insuffisants pour accueillir 8 000 enfants réfugiés vivant actuellement à Minawao. En parallèle, le HCR a entamé des discussions avec les autorités locales afin de développer un programme d'alphabétisation et une formation professionnelle pour les adolescents n'ayant jamais bénéficié d'éducation formelle.

Avec la croissance soudaine de la population dans une zone endémique pour le choléra ainsi que l'accès à l'eau et à des latrines sont une préoccupation majeure pour le HCR et ses partenaires. En plus des quatre puits existants sur le site, 10 nouveaux forages ont été construits, dont cinq sont opérationnels, portant à 9 le nombre total de forages fonctionnels. Les autres seront prêts dans les prochains jours.

Les réfugiés ne reçoivent qu'une fois par mois des rations alimentaires du Programme alimentaire mondial et de nombreux réfugiés ont cultivé des terres en périphérie du camp. La malnutrition aiguë sévère a diminué et la santé globale se stabilise également. Le dernier cas de choléra a été signalé en septembre. Aucun nouveau cas n'a été recensé depuis. Des employés supplémentaires dans le secteur des soins de santé ont été déployés, l'infrastructure a été agrandie et des mécanismes d'orientation ont été mis en place.

La réponse opérationnelle à l'afflux depuis le Nigéria est coordonnée par le HCR à Yaoundé au niveau de l'agence et sur le terrain par le bureau du HCR à Maroua.

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