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Date
02 juin 1928
Tags
Amsterdam 1928

Le Finlandais volant Ritola se retire sur un cinquième titre

Ville, ou Willie, Ritola joua malheureusement deuxième violon au sein de l’une des grandes dynasties dont l’athlétisme olympique fut témoin.

 


Comme les Kényans et les Éthiopiens dominent les courses de fond actuelles, dans les années 1920 le succès dans ces épreuves était l’apanage des Finlandais.

Au premier rang, figurait l’inimitable Paavo Nurmi, dont le record de neuf médailles d’or ne fut battu que par le nageur américain Michael Phelps en 2008 à Beijing. Et Ritola dut vivre à l’ombre de son compatriote légendaire.

Son palmarès olympique n’en fut pour autant pas moins remarquable. En effet quatre ans plus tôt aux Jeux Olympiques à Paris, il avait gagné quatre médailles d’or et deux d’argent et ce résultat aurait été encore meilleur sans la présence de Nurmi.

Dans le 5 000 et le cross, il termina derrière celui-ci mais battit son propre record du monde en remportant le 10 000 m avec une avance spectaculaire.

En 1928, on s’attendait de nouveau à ce que les médailles soient partagées entre les deux Finlandais. Nurmi gagna sa neuvième et dernière médaille d’or dans un 10 000 m étincelant. Ritola s’accrocha derrière lui pratiquement toute la course jusqu’à la dernière ligne droite et Nurmi franchit la ligne avec deux mètres d’avance.

Dans le 5 000 m, Ritola était déterminé à prendre sa revanche et la course se révéla hautement tactique devant un stade olympique plein à craquer d’une foule pleine d’attentes.

Nurmi accéléra à mi-distance laissant loin derrière la plupart des concurrents. Ritola et le Suédois Edvin Wide maintinrent l’allure et quand la course entra dans ses 400 derniers mètres, elle ne se joua plus qu’à trois coureurs. Mais Ritola qui avait pris la tête, les yeux rivés sur le côté, tenant Nurmi en respect, s’échappa dans les derniers 150 m.

Nurmi ne put contrer cet assaut final et il jeta un œil en arrière pour bien s’assurer que la deuxième place serait sienne sachant que l’effort de son compatriote avait mis l’or hors de sa portée.

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