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Date
23 oct. 1964
Tags
Tokyo 1964

Joe Frazier

Boxe

Buster Mathis avait été choisi pour faire partie de l’équipe américaine de boxe sur la base d’excellents résultats amateurs. Or, il était écrit qu’il serait un très bon boxeur de catégorie des poids lourds mais pas un des meilleurs car le destin réservait ce sort à d’autres.

Et de fait, Mathis se cassa le pouce juste avant les Jeux Olympiques, laissant sa place dans l’équipe à un athlète de réserve du nom de Joe Frazier. Le destin avait choisi Frazier pour devenir une légende. Il est maintenant considéré comme un des dix plus grands poids lourds de tous les temps et ses matches professionnels contre Mohammed Ali et George Foreman ont été parmi les plus discutés, par écrit et par oral, de toute l’histoire de la boxe. On ne peut pas revenir à cette époque d’or de la boxe sans penser au « Thriller in Manila » ou à l’ultra-médiatique et encore plus applaudi « Fight of the Century ».

Mais à Tokyo, Frazier n’était pas encore connu, du moins au début. Il annonça ses intentions durant le premier round en mettant k.o. l’Ougandais George Oywello. Son adversaire suivant, l’Australien Athol McQueen, mit Frazier à terre dans le premier round avant que l’Américain ne se reprenne pour arrêter son adversaire.

À ce moment, Frazier était le dernier boxeur américain encore en lice. La demi-finale l’opposa au Soviétique Vadim Yemelyanov, à la carrure imposante. Malgré la différence de taille (le Russe faisait près de 12 cm de plus), Frazier gagna par k.o. dans le deuxième round, par contre sa main gauche le faisait horriblement souffrir. En fait, il s’était cassé le pouce comme Mathis avant les Jeux.

Il était néanmoins déterminé à lutter pour l’or. Sans rien dire à personne de sa blessure, il monta sur le ring le lendemain pour affronter l’Allemand Hans Huber, mécanicien de bus de profession, qui avait essayé de se qualifier comme lutteur. Normalement dévastateur, le crochet gauche ne fut pas aussi puissant qu’il aurait dû l’être mais Frazier se battit avec intelligence en utilisant son droit bien plus qu’à l’accoutumée et en puisant dans ses réserves. Il fut récompensé par la décision prise par les juges d’accorder un 3-2. Il avait conquis l’or, la renommée viendrait ensuite. Six ans plus tard, il devenait champion du monde.

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