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2016 Getty Images
Date
06 sept. 2016
Tags
Rio 2016 , Actu CIO

Des records et des premières à Rio 2016

Du coureur sud-africain Wayde Van Niekerk tombeur d’un record du monde mythique sur 400 m, aux rugbymen à sept des Fidji qui ont illuminé les trois journées de leur tournoi pour remporter le premier titre olympique de leur archipel, en passant par les golfeurs et golfeuses, revenus aux jeux après plus d’un siècle, Rio 2016 a été riche en records et en premières historiques !

Il était le champion du monde en titre du tour de piste. Il était ensuite devenu le premier athlète a avoir couru le 100 m en moins de 10 secondes, le 200 m en moins de 20 secondes et le 400 m en moins de 44 secondes. Il était venu s’entraîner avec Usain Bolt chez lui à Kingston, Jamaïque début juillet 2016, ce qui avait appelé ce commentaire du maître : « Ce gars va vite, je me dois de le dire, il est rapide ! ». Mais la carrière sportive du sud-africain Wayde Van Niekerk, 24 ans, a pris une toute autre dimension sur la piste bleue du stade olympique de Rio le 14 août 2016. En finale du 400 m, la fusée du Cap a gardé sa vitesse tout du long, aérien, pour passer la ligne d’arrivée en 43.03 et effacer un record mythique vieux de 17 ans, celui qu’avait établi le quadruple champion olympique américain Michael Johnson en 43.18, le 29 août 1999 lors des championnats du monde IAAF de Séville.

Records © Getty Images

Un autre vieux record du monde d’athlétisme est tombé, le 12 août à Rio. Et pas à moitié. L’Ethiopienne Almaz Ayana, 24 ans elle aussi, a couvert la finale du 10.000 m en 29.17:46, pulvérisant le record du monde qu’avait signé la chinoise Wang Junxia le 8 septembre 1993 à Beijing en 29:31.79. La Polonaise Anita Wlodarczyk a lancé son marteau très loin le 15 août : à 82,29m, nouveau record du monde, à son troisième essai. Elle détenait déjà le record (81,08m le 1er août 2015 à Cetniewo), puisqu’elle est la seule femme de l’histoire à plus de 80 m dans sa discipline ! Cinq records olympiques ont par ailleurs été battus en athlétisme à Rio : le Brésilien Thiago Braz da Silva à la perche (6,03 m), le Kényan Conselsus Kipruto sur 3000 m steeple (8:03.28), l’Américain Ryan Crouser au lancer du poids (22,52 m), son compatriote Ashton Eaton au décathlon (8893 points) et la Kényane Vivan Cheruiyot sur 5 000 m (14:26:17).

Records © Getty Images

Plusieurs marques mondiales ont également été améliorées dans le bassin de 50 m du stade olympique aquatique de Barra de Tijuca. Katie Ledecky a scellé deux de ses victoires dans des temps record : 3:56.46 sur 400 m nage libre, et 8:04.79 sur 800 m nage libre. Le Britannique Adam Peaty a amélioré deux fois le record du monde du 100 m brasse, 57.55 en séries, puis 57.13 en finale. Au départ du relais 4 x 100m 4 nages, l’Américain Ryan Murphy, déjà double champion olympique (100 m et 200 m dos) a battu le record du monde du 100 m dos en 51.85. La Hongroise Katinka Hosszu s’est appropriée la meilleure marque planétaire du 400 m 4 nages en 4:26.36, la Suédoise Sarah Sjöstöm en a fait de même sur 100 m papillon (55.48). Enfin, le relais 4 x 100 m nage libre dames australien (Bronte Campbell, Brittany Elmslie, Emma McKeon, Cate Campbell) a gagné sa finale en 3:30.65, record du monde.

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Les records ont volé sur la piste en bois du vélodrome olympique, la plupart étant l’oeuvre de cyclistes britanniques qui les ont améliorés plusieurs fois durant leurs compétitions respectives! La poursuite hommes (Ed Clancy, Steven Burke, Owain Doull, Bradley Wiggins) l’a porté à 3:30.265, la poursuite dames (Katie Archibald, Laura Trott, Elinor Barker, Joanna Rowsell) à 4:13.260. Enfin, l’équipe de Chine de vitesse par équipes dames (Gong Jinjie et Zhong Tianshi) a établit le record du monde en 31.298 en séries, et a ensuite remporté l’or dans un temps moins rapide (32.107).

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En haltérophilie, le Kazakh Nijat Rahimov chez les 77 kg (379 kg), l’Iranien Kianoush Rostami chez les 85kg (396 kg), et le Géorgien Lasha Talakkhaze chez les +105 kg (473 kg) ont amélioré les records du monde du total olympique. Du coté des dames, en 63kg, la Chinoise Deng Wei a porté la marque planétaire à 262 kg. Enfin, dans le tour de qualification du tir à l’arc masculin, l’archer de la République de Corée Kim Woojin a établi un nouveau record du monde de 700 points.

Des premières historiques

Pour la première fois aux Jeux, une équipe olympique des réfugiés à été constituée à Rio sous l’égide du CIO. Dix athlètes ayant fui les zones en guerre de Syrie, du Sud-Soudan, de la République démocratique du Congo et d’Ethiopie, ont ainsi pu participer aux Jeux Olympiques de Rio en athlétisme, natation et judo, encouragés et fêtés par leurs collègues athlètes et par le public carioca.

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Hoang Xuan Vinh (Vietnam, au tir au pistolet 10m)Monica Puig (Porto Rico, simple dames de tennis), Majlinda Kelmendi (Kosovo, -52kg femmes en judo), Cheick Cissé (Cote d’Ivoire, -82kg hommes en taekwondo)Dilshod Nazarov (Tadjikistan, lancer du marteau hommes), Joseph Schooling (Singapour, 100 m papillon en natation) et l’équipe des Fidji de rugby à sept ont remporté à Rio les premiers titres olympiques dans l’histoire de leurs pays.

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Pour les maîtres du ballon ovale fidjiens, accueillis comme des héros à leur retour dans la capitale Suva, il s’agit d’une triple première : première médaille aux Jeux, premier titre olympique, premier sacre en rugby après 92 ans d’absence du programme! Osea Kolinisau capitaine porte-drapeau de sa délégation, et ses partenaires, n°1 mondiaux depuis deux saisons, ont fait honneur à leur statut et à leur pancarte de favoris sur la pelouse de Deodoro. Ils ont fait étalage de leur talent durant les trois jours de compétition, illuminant le tournoi par leurs passes après contact , leur gestuelle improbable et leur densité physique. De véritables artistes, des magiciens du ballon ovale, qui jouent comme nulle autre équipe. Les Fidji ont terminé leur parcours en faisant exploser le sept britannique en finale, 29-0 à la mi-temps, 43-7 au coup de sifflet final. Mais le premier titre du rugby dans sa nouvelle formule a été décerné quelques jours plus tôt aux joueuses australiennes, qui ont remporté leur finale 24-17 face aux néo-zélandaises.

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116 ans d’absence pour les dames, 112 ans pour les hommes : le golf a fait un retour spectaculaire au programme olympique, sur le parcours tracé dans la réserve de Marapendi, en bord de mer dans la zone de compétition de Barra de Tijuca. Les hommes ont ouvert le bal le 11 août, et le Britannique Justin Rose a tout de suite marqué le tournoi de son empreinte. Il a réussi le premier trou-en-un aux Jeux, un coup gagnant de 172 m sur le par 3 du trou n°4. Au bout des quatre tours du tournoi masculin, Rose était encore aux avant-postes, à batailler pour le titre avec le Suédois Henrik Stenson, et il a fini par s’imposer avec deux coups d’avance au tout dernier trou ! « C’était magique ! Et j’espère que nous avons montré au Brésil ce qu’est le golf. Je suis heureux que ça ait été aussi serré. Pas pour mes nerfs, pour le golf ! » a dit Justin Rose au moment de succéder au Canadien George Lyon, sacré à Saint-Louis en 1904.

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Chez les dames, l’unique championne olympique de golf était restée durant plus d’un siècle l’Américaine Margaret Abbott qui s’était imposée sur le parcours de Compiègne, le 9 octobre 1900 lors des 2e Jeux Olympiques de l’ère moderne à Paris. La golfeuse de la République de Corée Park Inbee a pris sa relève le 20 août 2016 ! En tête à partir du 2e tour, Park a triomphé avec 5 coups d’avance sur la néo-zélandaise n°1 mondiale Lydia Ko.  « J'ai gagné beaucoup de tournois, mais jamais je n'avais ressenti ce que j'ai ressenti ici », a dit la championne olympique, exprimant un sentiment largement partagé par tous les golfeurs qui ont ouvert la voie au XXIe siècle.
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