Pour un monde meilleur : le mur de la Trêve
Prôner la Trêve et rêver de paix dans le chaos du monde, telle est la mission que s’est assignée le Comité International Olympique... en collaboration avec les Nations Unies !
Le mur de la Trêve, comment, pourquoi ?
En 2004, pour les Jeux Olympiques d’Athènes, le gouvernement grec érige un « mur de la Trêve », grand panneau transparent sur lequel on peut apposer sa signature. Athlètes et organisateurs des Jeux sont invités à le signer pour soutenir la Trêve olympique. Les signataires s’engagent à promouvoir la paix et la « compréhension par le sport » dans leur pays d’origine. Depuis, chaque village olympique possède son mur.
La Trêve à l’heure des JO modernes
En Grèce antique, la Trêve (ekecheiria) fut instaurée pour une raison très simple : permettre aux athlètes et aux spectateurs de se rendre sans encombre sur le site des Jeux, à Olympie... Mais il y avait aussi une volonté de calmer les pulsions guerrières des cités grecques ! Cet héritage est toujours présent. Le principe est mis en avant depuis 1992, quand le CIO a lancé un « appel au respect de la Trêve olympique » pendant les guerres qui déchiraient l’ex-Yougoslavie. Le CIO a alors négocié avec l’ONU la participation d’athlètes venus de ces régions pour les Jeux de Barcelone. L’année suivante, les Nations Unies ont adopté la première résolution sur le respect de la Trêve olympique, qui est renouvelée tous les deux ans, pour les JO d’hiver et d’été. Lors des Jeux de Londres 2012, la résolution était intitulée « Édification d’un monde pacifique et meilleur grâce au sport et à l’idéal olympique ». L’ekecheiria, on y croit !
L’Olympisme pour promouvoir l’égalité, la santé, la durabilité...
C’était le 28 avril 2014. Allant au-delà des appels à la paix, le président du CIO, Thomas Bach, et celui des Nations Unies, Ban Ki-moon, signaient un accord historique pour que soient lancées à travers le monde des initiatives favorisant l’accès au sport pour les populations les plus marginalisées, une éducation physique de qualité dans les établissements scolaires, l’autonomisation des femmes et des jeunes filles, la durabilité environnementale...